A QUAND LA FIN DE LA CHIENLIT ? Djotodia-et-Nourredine Par Pousdem - TopicsExpress



          

A QUAND LA FIN DE LA CHIENLIT ? Djotodia-et-Nourredine Par Pousdem | lepays.bf La Seleka, dont le chef est Michel Djotodia, a encore suscité l’émoi et l’indignation de tous ceux qui sont épris de paix, de justice et d’une meilleure gouvernance pour le peuple de l’ex-Oubangui Chari. En effet, la FIDH (Fédération internationale des droits de l’Homme) vient d’annoncer 400 meurtres commis par les soudards de la Seleka. Ces crimes, qui nécessairement doivent être punis, viennent lever le voile sur la nature réelle du régime en place à Bangui, et susciter plusieurs interrogations. De tous les coups d’Etat que la Centrafrique a connus, celui perpétré par la Seleka est le plus honni. L’homme fort de Bangui et ses acolytes n’ont visiblement pas de vision pour le peuple centrafricain. De tous les coups d’Etat que la Centrafrique a connus, celui perpétré par la Seleka est le plus honni : la population, éprouvée par les différents régimes qui se sont succédé à Bangui et qui se sont illustrés par une atteinte grave aux droits de l’Homme et par une gouvernance exécrable de ce pauvre pays, est extenuée. De tous ces régimes, la Seleka est en passe de ravir la palme d’or en quatre mois seulement d’exercice du pouvoir. Les vols, viols, meurtres et autres comportements abusifs sont devenus son sport favori. Le peuple martyr de Centrafrique, qui était en droit d’attendre mieux de Michel Djotodia, a vite déchanté. Dans ce climat d’insécurité et de violation grave des droits humains, le silence du Premier ministre de consensus, Nicolas Tiangaye, est plus que regrettable, lui qui s’est illustré dans le passé comme un intrépide défenseur des droits de l’Homme. Cette situation n’est pas pour déplaire au parrain tchadien pour qui le respect des droits de l’Homme est un sujet mineur. En effet, les observateurs lucides de la situation politique du Tchad doivent être inquiets de savoir que l’égérie de la Seleka est le sulfureux Idriss Deby. Dans ce contexte, il est à craindre que l’élève, à l’image du maître, ne fasse pas des questions des droits de l’Homme et de la démocratie, une préoccupation. Tout se passe dans ce pays comme si, depuis la parution de Batouala de René Maran qui, dans les années 1921, a dénoncé avec force les exactions faites aux indigènes en Oubangui, une véritable damnation est collée jusqu’à nos jours aux fesses de ce pays aux potentialités pourtant immenses. Michel Djotodia qui est en quête de respectabilité internationale doit se convaincre d’abord que c’est le peuple centrafricain, qui doit lui conférer cette respectabilité, lui qui souffre dans sa chair et au quotidien des abus de la soldatesque de la Seleka. Les tournées de l’homme fort de Bangui donnent l’impression d’un président en quête d’une rallonge de 18 mois au cours desquels il est appelé à rester à la tête de la Centrafrique. Le peuple centrafricain, qui a rarement connu des parenthèses de paix, mérite mieux que le traitement que lui réserve la Seleka. Michel Djotodia doit se départir de tout agenda individuel et travailler dans le sens de l’intérêt du peuple centrafricain qui, malheureusement, depuis les indépendances, ne connait que ruines et larmes.
Posted on: Sun, 21 Jul 2013 22:40:31 +0000

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