A lire, tres instructif !! Pour les mamans !! " La fatigue - TopicsExpress



          

A lire, tres instructif !! Pour les mamans !! " La fatigue émotionnelle et physique des meres Le burn-out maternel” Violaine Guéritault, Odile Jacob. Une mère épuisée, débordée, chroniquement en retard = " complètement désorganisée" Une mère agressive, colérique, à bout de nerfs = " excessivement émotive, incontrôlée, elle a le syndrome prémenstruel aigu." Une mère qui s’effondre = de nature vulnérable, faible, dépressive que les médicaments devraient soulager afin qu’elle retrouve une productivité… S’agit-il bien d’une dépression ? Pourquoi ne serait-ce pas le milieu environnant de la mère qui influerait sur son état ? (Aux USA, des études ont montré que le simple fait d’être mère était un facteur indépendant menant à la dépression. P14) Le stress d’une mère est considéré comme "normal". Mais la souffrance, quelle qu’elle soit, physique, émotionnelle ou psychologique, n’a rien de normal ou d’acceptable, et celle d’une mère n’est pas plus recevable qu’une autre. Lors de ses études sur le burn-out en milieu professionnel, l’auteur a fait le rapprochement avec ce qu’elle vivait au quotidien avec ses 2 enfants. Elle en a fait un sujet de recherche. D’abord, qu’est-ce que le burn-out ? En quoi est-il différent du stress ? Le stress = ensemble des manifestations physiques et psychologiques qui s’opèrent en nous, en réponse à l’action d’un stresseur en particulier. Il déclenche une réponse d’adaptation de la part de notre système nerveux. Ex : train manqué, dispute avec un conjoint ou un supérieur, ordinateur qui buggue quand on a besoin de lui…. Cet événement est perçu comme une agression envers notre confort, notre sécurité… Notre corps se met donc en état d’alerte pour assurer sa propre protection : Ex : contraction des muscles, augmentation du rythme cardiaque, dilatation des pupilles… Cette réponse sera alors une réaction de défense (combat ou fuite). Le burn-out = état psychologique, émotionnel et physiologique résultant de l’accumulation de stresseurs variés, caractérisés par une intensité modérée et un aspect chronique et répétitif. Il n’est pas une réaction ponctuelle et immédiate à une situation. Il trouve ses racines dans le temps, en réaction à une quantité de stresseurs qui se répètent continuellement, et s’inscrivent ainsi dans la durée. Le burn-out = le montant total d’une longue addition, qui a pour résultat d’user et d’épuiser l’individu, qui développera des symptômes + ou – handicapants. Le burn-out maternel Sa progression en 3 phases: L’épuisement psychologique et physique : Quand les responsabilités quotidiennes de la mère usent petit à petit l’ensemble de son capital énergie. Quand elle est vidée de ses ressources. (L’énergie nécessaire pour mener à bien les tâches d’une mère étant traduite par : - la patience - la tolérance - la résistance à la frustration - la capacité à gérer les conflits - l’écoute et le calme - la résistance physique à la fatigue - le dynamisme - la bonne santé) - Elle sent qu’il lui est nécessaire de se protéger d’une manière ou d’une autre de la pression qui l’entoure afin de reprendre son souffle et de préserver le peu d’énergie qui lui reste. Mais s’arrêter lui semble impossible ou impensable ; elle est contrainte de rester et d’être fonctionnelle. Elle finit par mettre au point spontanément un mécanisme de défense personnel afin de ne plus "gaspiller" son énergie. Elle va ériger des "barrières émotionnelles"= attitude négative et détachée envers toutes personnes et/ou situations "mangeuses" d’énergie. Elle va alors cesser de ressentir et de comprendre ce que vivent les autres. C’est la 2ème phase du burn-out : le détachement émotionnel vis à vis de ses enfants, des autres. Elle est alors consciente de l’écart qui se creuse progressivement entre l’idée qu’elle se faisait de son travail et la réalité présente telle qu’elle la perçoit. Ecart progressif entre ce qu’elle voudrait être et ce qu’elle considère qu’elle est devenue comme mère. Quand cet écart devient trop grand, son image, son opinion de soi deviennent négatives au point de la faire passer dans le 3ème stade du burn-out : le reniement de ce qui était positif dans sa vie de mère. Elle va alors baisser les bras et va en arriver à se considérer comme une mauvaise mère. Elle n’aura plus la capacité de trouver le temps, l’énergie, la motivation, la créativité, l’investissement nécessaires pour mener à bien son rôle de mère. Les facteurs de stress les plus connus pour leur impact pernicieux communs au burn-out professionnel et maternel. la surcharge de travail : - 24h/24, 7j/7, 365 jours/an, sur x années. Pas de démission possible. - toujours de garde : pas de jours de récupération - fatigue physique : grossesse, allaitement, nuits de veille, portage fatigant pendant des mois…, "pliage et dépliage" répétitif à longueur de journée… - activité "multicarte" : quelle que soit la journée, on peut s’attendre à ce qu’une mère soit à la fois infirmière, maîtresse, cuisinière, femme de ménage, responsable des achats, médiatrice, mécanicienne, couturière, consultante de mode, secrétaire, chef comptable, chauffeur, jardinière, animatrice, directrice commerciale, conseillère pédagogique, psychologue, et bien plus encore… Et, bien évidemment, tous ces rôles sont quasi simultanés même s’il paraît difficile de tout faire à la fois. (p 63) - rôle de mère = éternel recommencement = retirer la neige à la pelle alors qu’il neige toujours. = rocher de Sisyphe. - Dépassée par les évènements : on n’a toujours une longue liste de choses à faire, et l’on a jamais le sentiment d’avoir accompli quelque chose, de pouvoir admirer son travail, car le résultat ne dure jamais très longtemps. v L’absence de contrôle : (sur les situations, les evènements, conditions de travail, etc…) - quand on ne peut rien faire d’autre que subir la situation (ex : enfant aux urgences) - on ressent alors un fort sentiment d’impuissance, d’autant plus que la maternité est tardive, car on a eu auparavant plus longtemps l’habitude d’avoir le contrôle sur les choses, sa vie professionnelle. - Les tâches et les responsabilités sont complexes, et elles augmentent avec la naissance d’un nouvel enfant. La mère doit apprendre à manier toutes les tâches demandées de façon à satisfaire tout le monde. v L’imprévisibilité : (caractère imprévu des situations et des évènements) - les contre-temps sont souvent mal vécues par les mères, qui sont souvent tenues par le temps et les horaires à respecter. Frustration= stress élevé. (p91) - maladies soudaines - accidents inattendus - priorités mal définies : on ne peut programmer les désirs et les attentes de nos enfants et de nos proches comme on jonglerait avec des rendez-vous d’affaires. On peut avoir des priorités, mais avec un imprévu, tout est chamboulé. v Absence de récompense ou de reconnaissance : (Pour le travail accompli) - "Tu veux une médaille ?" - L’être humain a besoin de gratifications (Travaux de Skinner…) - Une mère qui donne le meilleur d’elle-même, tout en recevant peu en retour, n’a aucune raison de penser que ce don d’elle-même serve vraiment à quelque chose. Alors pourquoi continuer ? Pourquoi donner toujours plus si ses efforts ne rencontrent qu’indifférence et dédain ? Comment peut-elle ne pas se sentir en situation d’échec personnel ? Quelles motivation intérieure a-t-elle pour persévérer dans cette voie, sinon son sens des responsabilités envers ses enfants et sa famille ? Si son sens des responsabilités n’est pas payé de retour, il risque de s’essouffler, de faire place alors à la rancœur et à l’insatisfaction personnelle. Le stress qui en découle est compréhensible mais se heurte souvent à l’incompréhension de l’entourage. - Les vertus du dialogue : nécessité pour la mère de faire comprendre à son entourage que le manque d’appréciation est source de frustration et de ressentiment. La colère que ces émotions engendrent finit toujours par éclater après avoir été longuement réprimées, risquant ainsi de créer des heurts et des disputes qui auraient pu être évités. - Pourquoi l’absence de reconnaissance est source d’épuisement émotionnel : (travaux de P. Longeron) "Quand ils (les travailleurs) sont efficaces et que les résultats le prouvent, personne ne vient les remercier, ou si rarement. En revanche, à la moindre défaillance, on débarque dans leur bureau et on met le doigt sur l’erreur"… "cela épuise un individu physiquement et émotionnellement, cela dérobe toute motivation à donner le meilleur de soi-même). - Pourquoi est-ce si difficile d’obtenir la reconnaissance ? Culture du négatif : "Bien faire son boulot, c’est normal !" "Il n’est pas bon de faire trop de compliments." "Faire des compliments, c’est être faible." Critiques= oui = rapport de force en vue de dominer l’autre= être fort Compliments = non = se sentir inférieur, gêné, presque ridicule - Dégâts d’un feed-back négatif = sentiment d’être une mauvaise mère. - Concept de prophétie auto-réalisée : il arrive que des mères soumises à des critiques constantes finissent par se comporter de façon à confirmer l’opinion de leur entourage. - Importance de l’estime de soi dans l’épanouissement personnel. Les mères n’échappent pas à cette règle. - Importance du soutien social : le soutien, l’écoute, les encouragements et la présence bienveillante de ses proches, représentent pour la mère une source de bienfaits extraordinaire qui lui permet de se décharger du poids de son stress et de recharger les batteries. En l’absence d’un tel soutien, la mère se retrouve isolée et sa détresse psychologique s’avère particulièrement néfaste. - Importance du soutien au quotidien dans les tâches : un fardeau est toujours moins lourd à porter à 2 que seul. Les responsabilités maternelles ne devraient pas être un fardeau mais elles sont trop souvent perçues comme telles lorsqu’elles deviennent trop importantes. v Absence de formation appropriée : (en vue d’accomplir les responsabilités qui lui sont confiées) - Absence de formation pratique - Où est donc le mode d’emploi ? - Pourquoi tant de recommandations parfois contradictoires ? - Un mode d’emploi qui change avec les âges et les enfants… Facteurs de stress propres au rôle de mère : Pas le droit à l’erreur : - être mère, un travail de la plus haute importance - l’impact du lien mère-enfant, les effets de l’attachement sur le développement de l’enfant. - le poids de la responsabilité Ø l’absence du père Ø l’enfant malade ou à problème Ø le regard des autres Ø les rôles qui changent dans le couple : nécessaires compromis Ø l’adolescence Stresseurs cachés tout aussi dangereux : ü le bruit (dès la naissance) ü le manque de sommeil ü attendre, toujours attendre = élément omniprésent dans la vie d’une mère = élément que l’on ne maîtrise pas = patience mise à rude épreuve ü les responsabilités financières ü les petites culpabilités : = tous les "j’aurai dû" et "je devrai" additionnés dans le temps = réelle source de stress. ü Le stress du conjoint ü La personnalité de chaque enfant Consequences du burn-out (à consulter dans le livre chapitre 12) Que faire pour ne pas craquer ? q D’abord, comprendre. q Stop à la solitude ! q Moins de travail pour les mères ! q Sélectionnez les obligations les plus essentielles : - faire l’inventaire des obligations - développer des standards de qualité réalistes : visez le bien propre plutôt que le parfaitement propre. q Organisez vos tâches de façon rationnelle et efficace : - analysez la situation - débarrassez-vous du désordre - respectez votre espace de travail q Faites-vous aider ! - guerre des corvées : chercher un compromis/inégalités homme/femme. - Responsabilisez les enfants : - montrez leur l’exemple - simplifiez-leur la tâche - faites-leur découvrir les conséquences de leurs actions - les erreurs à éviter = tout faire ! q Perfectionnisme : attention, danger ! = objectif impossible à atteindre. q Apprendre à prendre soin de soi : v apprendre à mieux compter les moutons = un anti-stress de choix v les bienfaits du sport et d’une alimentation équilibrée q Protégez votre moral : - du temps libre pour les mères = une nécessité qui ne devrait pas être un luxe. - protégez-vous du négatif (préférez la compagnie de ceux qui vous tirent vers le haut, attention aux médias et aux messages erronés qu’ils véhiculent !) - apprenez à dire "non" - appréciez les petits plaisirs de l’existence Encore quelques idées/astuces : ü halte au bruit !: boules "quieces" ü acceptez vos limites ü une chose à la fois ü identifiez les sources de stress auxquelles vous êtes le plus sensible. ü Vous ne pouvez pas toujours contenter tout le monde ü Paroles de sagesse : "Ne sortez pas votre grosse artillerie pour les petites batailles !" S’il vous semble que le burn-out vous a vaincu : - en prendre conscience - vous soigner - choisir son thérapeute.
Posted on: Mon, 26 Aug 2013 17:06:58 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015