Ars-en-Ré : « Au Temps » en emporte l’argent La maison - TopicsExpress



          

Ars-en-Ré : « Au Temps » en emporte l’argent La maison d’hôtes d’Ars-en-Ré est vendue aujourd’hui sur saisie judiciaire. Sa propriétaire, Florence Mouza, accuse sa banque de l’avoir lâchée La maison se situe au 30, rue du Havre, à Ars-en-Ré. (photo j-. P. Bonnet) Partager Envoyer à un ami Imprimer La maison d’hôtes d’Ars-en-Ré ferme ses volets. Pour « Au Temps retrouvé », l’horloge s’arrêtera le mardi 2 juillet à 9 h 30 quand cette belle bâtisse du XIXe siècle, amoureusement restaurée, sera vendue aux enchères à la barre du tribunal de La Rochelle. La mise à prix est à 800 000 euros pour une valeur estimée par les Domaines à un million. C’est la fin d’une belle aventure et, pour sa propriétaire, un vrai crève-cœur doublé d’une vraie colère. Florence Mouza a posé ses valises au 30, rue du Havre en 2006. D’une maison vétuste, elle en a fait une oasis de calme et de confort. Quatre chambres d’hôtes décorées avec goût « où le romantisme se marie à l’écologie » a écrit une gazette. Ses brunchs étaient, paraît-il, réputés bien au-delà des frontières de l’île de Ré. Cumul de malheurs Seulement, la maîtresse de maison a accumulé les malheurs. « Je crois que j’ai tout eu, soupire-t-elle. L’entreprise chargée des travaux a fait faillite si bien que nous avons perdu la première saison. En 2008, c’est la crise. En 2010, c’est Xynthia. Et en 2011, ma banque m’a lâchée. » « Au Temps retrouvé » a depuis quitté les colonnes des magazines de déco pour celles des annonces judiciaires. Florence Mouza affirme n’avoir aucune dette, mais elle traîne comme un boulet l’emprunt souscrit en 2006 auprès de la Caisse d’épargne Poitou-Charentes pour acheter et retaper la maison. « J’ai remboursé ce que j’ai pu, toute ma trésorerie y est passée. La banque a refusé de renégocier ma dette. Elle m’a baladée pendant un an pour finalement me dire non. Mes prévisions de chiffre d’affaires étaient trop optimistes, paraît-il. Et pourtant mon établissement commençait à être connu et reconnu ! » Le sort de la maison d’hôtes se joue désormais par avocats interposés. La Caisse d’épargne l’a fait saisir en garantie de sa créance. Sa vente doit lui permettre de rentrer dans ses fonds. « Déconsidérée, niée... » L’audience d’aujourd’hui a été notifiée fin mai à Florence Mouza. Elle est programmée avant même la fin du délai de deux mois au cours duquel elle peut se pourvoir en cassation. Autre « bizarrerie », dit-elle, la mise à prix a été fixée en deçà du seuil d’un million d’euros ordonné par le juge de l’exécution. Et pourquoi cette « possibilité de baisser la mise à prix jusqu’à 600 000 euros » qui ne figure pas dans le jugement ? « Il y a deux ans, j’ai mis la maison en vente pour 1,1 million d’euros et je n’ai pas trouvé preneur. C’est quand même étrange, non ? » Florence Mouza se sent « déconsidérée, niée, harcelée. » Elle l’a écrit dans une lettre au président de la République. « Voilà comment une banque tue une entreprise, dénonce-t-elle. J’aurais mieux fait d’écouter mes amis et de me mettre en faillite. » environnement · région Poitou-Charentes · Ars-en-Ré · La Rochelle
Posted on: Fri, 05 Jul 2013 09:07:52 +0000

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