Auteur: Thaís Somera (traduit du portugais par Cidalia Leclerc) Comme disait Aldous Huxley, "La dictature parfaite aura les apparences de la démocratie, une prison sans murs dans laquelle les prisonniers ne rêvent même pas de s’enfuir. Un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves aimeront leur esclavage ». Les médias ne parleront pas des heures de manifestation pacifique, ne montreront pas les manifestants implorant la police à agir sans violence, ne montreront pas les personnes ceinturées et emmenées au poste par la police militaire juste parce qu’elles se trouvaient sur la route, ne montreront pas le peuple sauvagement attaqué par les troupes de choc sans aucune raison apparente. Les médias manipulent. Les médias aliènent. Elles ne montrent qu’une infime partie. Ce ne sont pas “seulement” les vingt centimes. Ce ne sont pas des vandales attirant l’attention sur eux ou dégradant le patrimoine public sans raison. Les vingt centimes furent à peine la goutte d’eau pour que nous voyons et prêtions attention à tout ce qui ce qui ne va pas depuis un bon bout de temps. Les hôpitaux publics ressemblent à un scénario de guerre avec le manque de lits et les personnes installées dans les couloirs. Le salaire minimum n’atteint pas 700 reais (environ 350 euros). Le brésil apparaît à l’avant dernière place du ranking mondial de l’éducation. Et, pendant que la population est traitée avec violence, les députés eux, avaient droit à un 14ème et 15ème mois de salaire, sans compter les bénéfices, qui malgré la « coupe » de ces salaires cités, ont considérablement augmenté. Et sans prendre en considération également les dépenses exorbitantes faites pour la Coupe du Monde et pour les Olympiades et la surfacturation de ces travaux, la corruption et toutes ces choses que nous, brésiliens, sommes fatigués de voir et, qu’avec le temps, sont devenues courantes dans un pays ou le manifestant est traité comme un marginal et le véritable bandit ne mérite pas d’être jugé. Les manifestations ne concernent plus les cas isolés. Les manifestations maintenant sont pour nos droits, pour la liberté, pour une population qui ne supporte plus de voir tant de choses erronées, et, en le manifestant être traitée comme si nous étions au milieu d’une dictature. Sortez de Facebook, #vemprarua. (descendez dans la rue)
Posted on: Sun, 16 Jun 2013 21:25:07 +0000
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