BORDEAUX : Lhôtel restaurant Mama Shelter à Bordeaux ... Serge - TopicsExpress



          

BORDEAUX : Lhôtel restaurant Mama Shelter à Bordeaux ... Serge Trigano... raconte : « La société évolue, je le pressentais. Les gens n’avaient plus envie de longues vacances à l’étranger. J’ai parié sur le tourisme urbain. D’où l’idée de monter un hôtel différent qui réponde à ce changement sociétal... Le Mama Shelter a déjà pris sa place à Saint-Christoly... Pas seulement un hôtel design estampillé Starck, le Mama à Saint-Christoly est déjà tendance. Autour du bar au centre de la salle de restaurant du Mama Shelter… dans l’escalier rose Malabar de l’hôtel, Moïse, le manager du site. >>> Voir le diaporama réalisé par notre photographe Combien d’étoiles ? Quatre ou cinq ? Des passants cherchent sur la façade du Mama Shelter les signes extérieurs de richesse. Point. Le Mama serait un 2 étoiles à tout péter. Pas de baignoire dans les chambres, ni de room-service. Les chichiteux passent leur route. Le Mama Shelter se partage, se consomme, s’adopte. Ici, à Bordeaux ouvert au public depuis mardi soir, il a déjà conquis le quartier. Saint-Christoly sombrait dans un sommeil plombé, le Mama l’a réveillé… Inauguration Ce sera le 7 novembre, à 19 heures, en présence de toute l’équipe du Mama Shelter de Bordeaux, d’Alain Juppé, maire, de Serge Trigano et Philippe Starck. L’occasion rêvée pour le designer de présenter le véritable Pibal, le vélo de Bordeaux. D’abord à grands coups de burin, puisqu’il ne faut pas oublier que les travaux ont duré deux ans. L’ancienne tour du gaz est toujours debout, comme un index levé au milieu du centre-ville. Première nuit au Mama, mardi soir. Les codes Starck ont été respectés au scalpel. D’abord en bas, rez-de-chaussée. 400 mètres carrés sans cloison. Plafond bas, calligraphié par un artiste, moquette taguée au sol. Et au milieu un bar surmonté d’un collier de bouées enfantines colorées. Starck. À droite en surplomb, le « show kitchen » : les cuisiniers bossent derrière une baie vitrée. On a le spectacle et pas les odeurs. Encore Starck. Des théières suspendues font office de lumière. Au fond, la pizzeria et ses hautes tables d’hôtes, façon cantine chic. Re-Starck. Ailleurs, des espaces cosy, feutrés. Le baby-foot géant sur lequel on peut jouer à dix. Toujours Starck. Hôtel à bobos Dehors, les gens collent le nez aux baies vitrées. Puis déboulent. Un, dix, vingt. Ils lèvent les yeux, font « waouh », prennent un mojito au bar, se promènent entre les tables, cliquent des photos avec leur portable, envoient des textos « Hey tu sais où je suis ? » Et s’installent pour manger un plat. Comme si l’endroit avait toujours existé. Comme si tout ça était bien naturel, pas compliqué. Même Serge Trigano, le patron et l’inventeur des Mamas, n’en finit pas de s’étonner. « Ils ont l’air bien les Bordelais, pas intimidés. On dirait qu’ils n’attendaient que ça. » Le Mama bordelais est le cinquième sur la liste du groupe après celui de Paris, Marseille, Istanbul et Lyon. Un projet est à venir d’ici deux ans à Lille, un autre à Los Angeles, Hollywood. Partout le concept Trigano-Starck, qualifié « d’hôtel à bobos », se révèle un succès. Preuve qu’il colle avec l’esprit de l’époque. Au rez-de-chaussée, visiblement, pas besoin de montrer patte bobo pour entrer, ni même de lire un mode d’emploi. ça marche tout seul. Les curieux grimpent aux étages. Déjà l’ascenseur. L’abécédaire imprimé dans les parois de la cabine raconte la région à travers ses mots en occitan, ses régionalismes. Oups, y’a une erreur. Adishatz écrit sans z. Alain Juppé a grimacé sur la faute d’orthographe, paraît-il. Sortie d’ascenseur, la visite se poursuit dans les hauteurs. Tables roses Malabar Le guide s’appelle Moïse Aykanat, il fut GO au Club Med, puis coach à la télé pour la Nouvelle Star et désormais, le voilà manager du Mama de Bordeaux. Mamager ? Moïse ne nous conduit pas au septième ciel, mais juste avant, au sixième, qu’il désigne ainsi, « Roof top ». Soit 450 mètres carrés sur les toits de Bordeaux, la Cathédrale Saint-André et sa flèche, à portée de main. Un petit moment d’éternité… « On attend les beaux jours, et ici sera un espace de restauration ouvert au public », tranche Moïse. Tour rapide dans les deux salles de séminaires, qualifiées d’ateliers. Puis voici les chambres. Rose Malabar aux murs autour du grand lit blanc joufflu. On y plongerait. D’ailleurs, on y plonge. Matelas ferme et définitif : on y dort. Juste l’essentiel dans les chambres, un même lit de qualité pour tous, un design, sobre quasi monacal. Salle de bains blanche, douche italienne, lavabo vanity. Le lieu fait l’esprit. Il est lumineux et confortable. Du détail qui démocratise : les masques de Donald, Batman, Mickey posés en abat-jour. Clin d’œil régressif comme les bouées au rez-de-chaussée. Donc, exit le service à l’étage. Pas de mini-bar non plus, ni de cireuse à chaussures. De toute façon les bobos ne cirent plus leurs chaussures. Moïse toujours dans l’ascenseur descend au sous-sol. « Ici, non pas une salle de billard, mais une salle de ping-pong, déclame-t-il. Parce que le ping-pong c’est le nouveau billard ! » Musique actuelle en fond sonore, gris partout, du sol au plafond le béton est assumé, et les tuyauteries décomplexées. Trois tables de ping-pong occupent l’espace, toutes trois, rose, Malabar. Même les balles. On joue ? Saga Trigano : après le Club, les Mama Il est quasiment né dans un Club Med. Serge Trigano avait juste 4 ans lorsque son père Gilbert inventa le concept des vacances en village, où le touriste n’avait qu’à se laisser porter. Après avoir payé. Après de rapides études, Serge a intégré le Club, GO, responsable de village, etc. Il devient président du groupe en 91, après avoir assuré l’implantation du Club aux États-Unis, puis est évincé en 97. Dure chute. Serge Trigano est homme à rebondir. Il raconte : « La société évolue, je le pressentais. Les gens n’avaient plus envie de longues vacances à l’étranger. J’ai parié sur le tourisme urbain. D’où l’idée de monter un hôtel différent qui réponde à ce changement sociétal. Philippe Starck a dit oui tout de suite. L’idée ? Les codes du luxe, à savoir la qualité, mais pas de superflu qui fait monter les prix. Donc des prix modérés, une facilité d’accès. Et aussi, surtout : l’esprit du Club. Je reste cet homme-là. » « En revanche, j’ai mis quatre ans avant de convaincre un banquier de nous suivre. Ils ne pensaient pas que ça marcherait, nous trouvaient trop éloignés des règles de l’hôtellerie classique. Pour eux, c’était bâtard. » Pourtant, le Mama Shelter (L’Abri de la Mama) ouvre en 5 septembre 2008. Chambres petites entre 18 et 22 mètres carrés. Design tenu par Starck. Implication du personnel, trié sur le volet. « Un sourire est un vrai sourire, pas un truc commercial, assure Serge Trigano. Nous recrutons des gens selon leurs compétences un peu, mais surtout leur capacité à s’investir, à se mobiliser. Une fois un pied chez nous, on les suit, on les pousse. Et on les voit pousser. » « J’ai fourni le cahier des charges à Starck et j’ai foncé. Lorsqu’on prend le meilleur, on ne tergiverse pas. Il a fallu encore se battre, malgré le succès de Paris, les banques craignaient l’effet de mode éphémère. » Après Paris, Marseille, Lyon, Istanbul et Bordeaux. Lille devrait ouvrir dans deux ans, et Benjamin, le fils cadet de Serge Trigano, travaille à l’implantation du Mama de Los Angeles. « Dans un ancien hôtel désaffecté des années 20 ». Benjamin, le fils aîné, travaille lui aux côtés de son père. À Bordeaux, toute la famille est venue. « Le Mama de Bordeaux est le plus petit, mais il raconte une histoire de désir commun. Cet endroit a une âme. » sudouest.fr/2013/10/18/le-mama-shelter-a-pr-is-la-place-1202943-2780.php
Posted on: Mon, 28 Oct 2013 23:46:26 +0000

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