CAMEROUN| NOT DOING BUSINESS. Climat d’affaires exécrable. L’essentiel de l’économie camerounaise était passée entre les mains de multinationales américaines, sud-africaines, voire françaises grâce à la vague des privatisations initiées par les ajustements structurels néo-libéraux du Fonds Monétaire International (FMI). Un socle important de l’ancien secteur productif de l’État est resté otage de réseaux. C’est le cas des démembrements du Port autonome de Douala, du réseau ferroviaire (Bolloré), de l’exploitation forestière en général (Rougier et autres), des aéroports (Aéroports de Paris), de l’exploitation pétrolière (Ex Elf)... Quelques entreprises appartenant à des privés camerounais ont, elles, survécu cahin-caha, dans les années 1991/1992, à de nombreux redressements fiscaux punitifs, ponctions arbitraires dans les comptes bancaires et autres voies de fait à relents politiques pour cause de sympathies supposées avec l’opposition naissante. Ceci a progressivement poussé la plupart des hommes d’affaires Bamiléké notamment à se prononcer publiquement ou à revenir bruyamment dans les rangs du parti au pouvoir, le RDPC, abandonnant derrière eux une opposition rachitique et paria, condamnée elle-même à la collaboration à défaut de marginalisation. Depuis lors, des classes d’hommes d’affaires actifs dans le cadre de PME/PMI s’obligent comme préalable à leur activité une allégeance aux apparatchiks du régime Biya. En clair, il n’y a plus d’affaires qu’aux côtés du régime d’Étoudi ou de quelques relais français. C’est ce qui fait dire à la diplomatie américaine (source : CIA Factbook) et aux agences de notation que le Cameroun détient toujours le record de l’un des pires climats des affaires dans le Monde. J.-M.S.
Posted on: Sat, 23 Nov 2013 22:01:33 +0000
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