Car, aujourdhui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu - TopicsExpress



          

Car, aujourdhui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu moins, voudrait bien profiter du travail dautrui. Ce sentiment, on nose lafficher, on se le dissimule à soi-même; et alors que fait-on? On imagine un intermédiaire, on sadresse à lÉtat, et chaque classe tour à tour vient lui dire: « Vous qui pouvez prendre loyalement, honnêtement, prenez au public, et nous partagerons. » Hélas! lÉtat na que trop de pente à suivre le diabolique conseil; car il est composé de ministres, de fonctionnaires, dhommes enfin, qui, comme tous les hommes, portent au cœur le désir et saisissent toujours avec empressement loccasion de voir grandir leurs richesses et leur influence. LÉtat comprend donc bien vite le parti quil peut tirer du rôle que le public lui confie. Il sera larbitre, le maître de toutes les destinées: il prendra beaucoup, donc il lui restera beaucoup à lui-même; il multipliera le nombre de ses agents, il élargira le cercle de ses attributions; il finira par acquérir des proportions écrasantes. F. BASTIAT.
Posted on: Sat, 30 Nov 2013 22:20:42 +0000

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