Constitution et validation d’un modèle astrologique Par - TopicsExpress



          

Constitution et validation d’un modèle astrologique Par Jacques Halbronn Il semble qu’il existe un certain flottement, au vu de certaines remarques dont nous avons pu prendre connaissance, concernant la terminologie scientifique et épistémologique. L’on sait en effet que les astrologues recourent volontiers au langage de la Science, et souvent de façon abusive qu’il s’agisse d’ailleurs aussi bien d’affirmer qu’un modèle est valide ou ne l’est pas. La dialectique de la théorie à la pratique est loin d’être bien définie et maitrisée dans les milieux astrologiques actuels. La recherche scientifique s’inscrit elle-même dans une certaine cyclicité et il y a des étapes à respecter. Il y a un temps pour « constituer » une théorie et il y a un temps pour l’appliquer. Une théorie se constitue sur la base d’un certain nombre d’observations qui la sous-tendent et la fondent et dans ce cas, il importe pour ceux qui entendent en faire la critique de reprendre les données utilisées si tant est qu’ils en aient pris connaissance et y aient eu accès. Ensuite, une fois la théorie constituée, on ne doit pas l’appliquer n’importe comment car il y a des cas qui ne se prêtent que très difficilement à la validation, du fait de la complexité du contexte. Une théorie se fonde sur des cas particulièrement remarquables et s’applique par la suite à des cas qui peuvent l’être beaucoup moins ou qui exigent des recherches complémentaires car ayant été peu étudiés et balisés. Autrement dit, une théorie se constitue avec un maximum de lisibilité pour ensuite s’appliquer à de cas de médiocre lisibilité. Dans ce deuxième cas de figure, on ne peut pas parler de validation mais d’application, la validation, comme on l’a dit plus haut, concernant les données constitutives de la théorie. En revanche, au stade de l’application – et c’est tout à fait flagrant dans le cas de l’astrologie – on ne cherchera pas à valider mais à appliquer et la seule question qui se posera est celle de l’applicabilité. Mais alors, comme on l’a dit, c’est la théorie qui doit éclairer le terrain et le conformer en quelque sorte à sa propre structure, par-delà ce qui ferait obstacle à la lisibilité. On peut prendre quelques exemples d’obstacles, d’interférences, qui risquent de fausser la perception des choses. On pense au calendrier électoral qui peut générer des situations à contretemps. On pense à un assassinat qui peut enrayer la logique cyclique voire tout simplement une mort naturelle (on pense au cas remarquable de la mort de Staline qui aura joué un rôle exorbitant dans l’étude d’André Barbault sur le cycle Saturne-Neptune), à une catastrophe naturelle de type Fukushima. Bien évidemment, il faut aussi faire la part de coïncidences quand un événement peut s’expliquer selon plusieurs grilles, comme dans le cas de 1989, dont les événements peuvent être associés au cycle Saturne- Neptune mais aussi bien à d’autres cycles (comme la disjonction du cycle Saturne-Quatre Etoiles Fixes Royales en astrocyclologie). C’est dire que sur une infinité de cas pouvant constituer une théorie, il sera conseillé de prendre ceux qui sont les plus probants et qui permettent de formuler la dite théorie. Une fois le travail effectué, on appliquera la théorie à des cas qui peuvent l’être beaucoup moins, pris isolément et qui exigent parfois un sérieux travail de décantation. On sait qu’il y a cette ambiguïté au regard de la pratique astrologique : soit la pratique « valide » la théorie et dans ce cas-là on en revient au stade constitutif, soit elle en est l’application et dans ce cas, il convient de regarder l’objet étudié au prisme de la théorie. C’est généralement ce qu’on attend de l’astrologue à savoir qu’il nous dise ce que l’astrologie a à dire sur tel cas. On n’est plus là dans une démarche de constitution ou de validation mais d’application. Le seul hic, c’est que l’on ne saurait passer au stade de l’application sans être d’abord passé par les stades préalables. Le premier réquisit sera de s’assurer que la théorie est cohérente et qu’elle définit clairement son objet. Si elle recourt à une formulation par trop ambiguë, on voit mal comment elle pourrait être acceptée. On pense à la formulation d’André Barbault pour 1989. Quelle que soit par ailleurs la clarté de l’énoncé astronomique concernant le retour de la conjonction Saturne-Neptune, si le pronostic est par trop vague, il y a problème. Dans une approche cyclique, il y a nécessairement des contrastes, des renversements de tendance et il importe que le temps « A » ne ressemble pas trop au temps « B » - pour prendre un cas simple. Si j’annonce un temps A qui peut tout aussi bien passer pour un temps B, où va-t-on ? Ne parlons pas des cas où la théorie astrologique ne se limite pas à un seul cycle mais en combine plusieurs. ¨Peut-on dire alors que le modèle de départ soit viable et prêt à être validé ou invalidé (falsifiable) ? Quid des rapports de l’astrologie avec d’autres disciplines aussi variées que la psychologie ou l’Histoire ? Un modèle astrologique peut se constituer à partir des acquis d’autres disciplines, par exemple certains découpages de périodes, certaines typologies. Mais son application peut tout à fait conduire à remettre en question les conclusions des dites disciplines et de ce fait même les faire évoluer voire les réformer. JHB 16/ 09/13
Posted on: Mon, 16 Sep 2013 14:30:07 +0000

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