DEBAT: hier Afghanistan, aujourd’hui la Syrie Un débat s’est - TopicsExpress



          

DEBAT: hier Afghanistan, aujourd’hui la Syrie Un débat s’est ouvert à propos de ce qui se passe en Syrie. Ce qui est normal. Le débat entre militants doit rester serein. Des militants marxistes peuvent avoir des approches différentes et quelque fois totalement opposées et ce, nonobstant leur appartenance organisationnelle. La situation en Syrie est tellement complexe qu’il est difficile de prétendre détenir la vérité. Pourquoi ces passions ? Je ne parle pas des militants sincères, mais de la « communauté internationale ». La Syrie, comme le Liban, l’entité Sioniste…se trouve dans la « zone dangereuse », dans la région névralgique du globe (en cette période historique). Chaque fois qu’il s’agit d’un pays de la région (n’oublions pas la destruction de l’Irak) tout le monde (ou presque) aboie, sort ses griffes, montre ses crochets et parle de « principes »….Les intérêts stratégiques obligent. Je tiens à rappeler certains faits : - L’entité sioniste (Israël) créée de toutes pièces reste le cancer de la région. - La cause du peuple palestinien chassé de son pays, reste le repère incontournable pour les « étourdis », et la ligne de démarcation entre les amis et les ennemis des causes justes. - L’impérialisme en général et les Etats bourgeois occidentaux en particulier, restent les alliés stratégiques de l’occupant sioniste, et ennemis des peuples à travers le monde. - Les monarchies « arabes » de la région telle l’Arabie Saoudite, le Qatar…, véritables relais de l’impérialisme, ont toujours agi sur commande. Ces Etats représentent ce qu’il y a de plus tyrannique sur la terre, et donc ils n’ont aucune leçon à donner dans le domaine de la démocratie. - Les « frères musulmans » ont joué à travers l’Histoire de la région un rôle du « Cheval de Troie ». Il suffit de revenir à l’Histoire contemporaine de l’Egypte (surtout au cours des années 50, 60). Je ne défends pas le régime antidémocratique de Bechar Al Assad, mais le conflit qui était syrien au départ, n’est plus syrien aujourd’hui. Les issues probables du conflit ne seront que deux : 1- soit un régime plus sanguinaire, plus étouffant à la taliban. La Syrie passera alors d’un régime non démocratique mais plus ouvert sur les droits, de la femme, sur l’enseignement scientifique, sur la tolérance confessionnelles (musulmans, chrétiens, juifs, athées…), et ethniques (arabes, kurdes, arméniens…) à un régime théologique , obscurantiste, sanguinaire… 2 – soit un régime satellite de l’impérialisme à l’image de l’Arabie Saoudite, de Qatar…un atout inespéré de l’entité sioniste. La démocratie ne sera que de façade. Dans les deux cas, la cause palestinienne sera la première perdante. Les organisations progressistes palestiniennes tels le FPLP et le FDLP, vivront certainement des jours difficiles. ET SI ON REVIENT 30 ANS EN ARRIÈRE ? Ce débat me replonge dans le débat des années 80 à propos du conflit d’Afghanistan. 1 –Rappel de certains faits - En 1978 , arrivée au pouvoir du « Parti Démocratique Populaire d’Afghanistan » (PDPA) et proclamation de la république démocratique populaire (DPRA) - Entreprise de réformes : campagne d’alphabétisation, droits de la femme, laïcité de l’Etat, expropriation des grands propriétaires terriens… - Naissance/création de l’opposition islamiste très virulente, opposition soutenue par l’impérialisme et par les Etats islamiques, à leur tête les monarchies « arabes » (Maroc, Arabie Saoudite…) - Guerre civile et soulèvement « populaire » (à la Syrienne) en 1979 - Invasion de « l’armée rouge soviétique » pour épauler le gouvernement « communiste » afghan (fin de 1979) en difficulté. - Quelques semaines après, l’ONU (assemblée générale) condamne l’invasion et ce, au nom de la « communauté internationale » (hhhhh, même refrain pour l’occupation de l’Irak, et la destruction de la Libye, et ce sera la même chose pour la Syrie). - Sous la direction de l’Arabie Saoudite et du Maroc de Hassan II, 34 pays « musulmans » condamnent l’invasion et décident d’agir sur le terrain et ce , selon les directives de Washington, de Paris… - Création des unités combattantes de moujahidines composés essentiellement d’afghans et d’arabes. Le Pakistan, base arrière, sert de base pour les entrainements militaires entrainements assurés essentiellement par les occidentaux, les « monarchies pétrodollar » paient la facture. - Les moujahidines et autres mercenaires arrivèrent à contrôler facilement la majorité du pays, surtout la campagne. Ils reçoivent des missiles sol-air FIM-92 stinger. - 1988, Mikhail Gourbatchev décide le retrait des troupes soviétiques. - 1989, Retrait effectif des troupes soviétiques. - 1996, Les Talibans prennent le pouvoir. Ils étaient soutenus matériellement par le Pakistan (avec la CIA derrière) et financièrement par les monarques pétrodollars. 2 – débat (entre marxistes non inféodés à l’URSS)de l’époque. L’arrivée au pouvoir en 1978 du PDPA, a été saluée par les uns (dont je faisais partie), mais dénigré par d’autres qui y voyaientla main de l’URSS, ennemi juré de certains trotskystes et de certains maoïstes. D’aucuns désignaient l’URSS comme l’impérialisme, impérialisme plus dangereux que l’impérialisme américain hhhhhh L’intervention de « l’armée rouge » pour épauler le nouveau pouvoir en difficulté a été critiqué par l’ensemble des marxistes. Lénine avait été clair sur « l’exportation de la révolution », sur les interventions externes pour faire le boulot à la place des peuples locaux. Les communistes afghans devraient s’appuyer en premier lieu sur les travailleurs afghans. La solidarité internationaliste prend d’autres formes. « L’exportation de la révolution », le terrorisme, les coups d’Etat, sont des voies non communistes. Le conflit prend d’autres proportions avec l’intervention de l’impérialisme, du Pakistan, des régimes réactionnaires arabes, avec l’envoi des milliers de moujahidines arabes et autres mercenaires. Les marxistes se « chamaillèrent » de nouveau : certains trotskystes et maoïstes s’accrochent à leur vision : le peuple afghan s’est soulevé contre les laquais de l’URSS, contre les révisionnistes…il s’agit là d’une véritable révolution, d’autres dont je faisais partie, considèrent que le conflit a évolué et que, dans la nouvelle situation en Afghanistan, l’ennemi principal des peuples de la région est l’impérialisme, et ses satellites dans la région (Pakistan, monarchies « arabes », les talibans et consorts…). Tout le monde connait le résultat de l’arrivée des Talibans au pouvoir. La civilisation de l’Humanité, la femme, la science…sont les premières victimes de la victoire de l’obscurantisme. Aujourd’hui, nous revivons, plus au moins le même scénario en Syrie. D’aucuns ne voient que le « soulèvement du peuple syrien contre le tyran Bechar Al Assad, l’intervention de Hizbo Allah, de la Russie, de la Chine, de l’IRAN ». Ces derniers constituent « l’axe du mal », expression chère à l’Oncle Sam. Amen ! Peut-on parler d’une révolution en dehors de son contenu et de sa direction politique ? Et que fait-on de « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire » ? (Lénine dan Que faire ?) Ali Fkir, le 20 juin 2013 Dans « Le petit berger qui devin communiste », j’avais écrit et ce, avant le débat actuel : « A l’arrivée, on le fit normalement attendre dans un bureau. Après une demi-heure, il fut introduit dans un spacieux et luxueux bureau où l’attendaient autour d’une grande table 7 ou 8 personnes. Il fut invité à s’asseoir. Pas de menotte, pas de bandeau noir. C’était la séance de «discussion ». Les divers services voulaient « comprendre ». Le policier de mai 1983 était là. L’animosité se lisait sur son visage. Je résume ici le contenu de la discussion/interrogatoire. – Police : que pensez-vous de l’invasion d’Afghanistan par l’Union soviétique ? (Cela parait bizarre mais c’était la première question). – L’interpellé : Je suis contre l’invasion soviétique mais pour moi le véritable problème c’est l’intervention de l’impérialisme, du Pakistan et des pays arabes pour soutenir et armer la contre-révolution dirigée par les grands propriétaires terriens afghans qui sont contre la révolution agraire. » (lundi 23 janvier 1984, détails en page 204) Ceux qui m’ont interrogé/torturé ont lu certainement «le petit berger qui devint communiste », ils n’ont qu’à diffuser les enregistrements des arrestations de 1972 et de 1984. Je n’ai pas besoin de me «décharger» et de les «surcharger». Tôt ou tard, le peuple marocain fera sa révolution. Les archives seront (du moins c’est ce que j’espère) rendus publics Ali fkir
Posted on: Thu, 20 Jun 2013 19:30:13 +0000

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