Du normal au paranormal Je l’ai rencontré en première - TopicsExpress



          

Du normal au paranormal Je l’ai rencontré en première année d’université, un jour sur notre campus en face de l’amphi où nous effectuons le cours d’Anglais scientifique. Beau, gracieux, d’un teint qui paraissait chocolat, on pourrait même penser qu’il s’agissait d’un de nos confrères qui ont fait un tour en occident. Je m’étais adressé à lui pour demander le met qui était au menu ce jour-là à la cantine. Le met en question était du haricot au poisson, met que je détestais le plus de tous les autres qu’on offrait à la cantine. Ainsi, nous entamions une discussion. - Vous avez dit du haricot au poisson ? - Eh ben oui ! Mais pourquoi cette interrogation ? Après un sourire, je lui répondis « je déteste ce met particulièrement » et il continua. - Ah bon, nous sommes du même acabit ! Après un sourire, je réponds. - Vous voulez dire ? - Je veux dire que moi également je ne l’apprécie guère surtout à cause du soin qu’elles apportent au haricot. Après ces quelques mots échangés, nous sommes séparés. Deux semaines plus tard, je l’aidai à faire légaliser quelques-uns de ses documents pour la constitution de son dossier de demande de bourse nationale. Il était en année de master. Pour moi, c’était un ainé avec qui il fallait sympathiser pour mieux comprendre le fonctionnement du système universitaire, mieux, quoi faire et quoi éviter pour un excellent cursus. Avec le temps, une amitié sans précédent s’était développée entre nous, cependant je ne le connaissais pas trop. Ce fut alors un soir du retour du cyber que je vis une armada d’étudiant devant sa cabine. C’était tragique, on m’a pris qu’il s’était suicidé. Une nouvelle qui bouleversa tout mon premier semestre, à telle enseigne que mes résultats battaient de l’aile. Je me rappelle encore que cette semaine où fut produit ce drame, ces parents furent dépêchés. La cabine fut vidée et ses affaires emportées. L’atmosphère était glaciale en ce temps. Les quelques résidus trainant dans sa cabine furent déblayés par les techniciens de surface de notre Centre des Œuvres Universitaires et Sociales. Du retour, un vendredi de la bibliothèque, je vis un calepin sur lequel était inscrit son nom. Je constatai que c’était son journal intime ; chose bizarre, mais j’étais curieux. Curieux de savoir ce qui pouvait amener un homme aussi gentil et dynamique à une fin si tragique, car les autopsies étaient sans équivoque, c’est un suicide. Je passai alors toute la nuit pour parcourir tout le document. C’est effrayant ! Je tiens à le partager avec toi qui as lu ces quelques mots. En effet, le contenu dépasse mon entendement, j’avais tout imaginé mais rien de ce que je m’en vais vous faire part. Sa lecture pourrait faire trembler les âmes sensibles, troubler des personnes, ébranler vos convictions. Il peut paraitre intéressant pour ceux qui apprécient des histoires du genre. Je frémis encore en vous parlant de ce que je découvris dans ce journal. Vous avez le choix entre la lire ou non. J’invite les curieux dans mon genre à s’aventurer. C’est hier que les résultats de mon baccalauréat furent prononcés, je m’attendais à de meilleurs résultats, mais je ne peux que me contenter de ma mention très-bien. Ce matin, mon père de retour de la capitale, m’offert un cadeau particulier. J’étais encore au lit, profitant du break qui s’offre à moi après cette tempête qui fit rage toute l’année. J’ignorais même qu’il était revenu de voyage et soudain, il me rejoint dans ma chambre. - Félicitation mon fils ! - Merci père et bonne arrivée ! avez-vous effectué un bon voyage ? Mère et moi avons essayé de joindre hier en vain pour vous annoncer ma mention. - Merci fiston ! j’avais les batteries de mes portables déchargées. Tiens, je commençais à l’omettre ; je t’ai acheté un notebook, j’estime qu’il serait intéressant que tu mentionnes désormais les évènements les plus marquants de ta vie à l’intérieur de celui-ci au lieu d’écrire partout comme tu en as l’habitude. - Merci père, mais j’espère qu’il ne s’agit pas du cadeau pour ma brillante réussite. - Mais non, tu n’es pas sans savoir que dans de pareilles occasions, je t’offre des cadeaux réfléchis ? - Bien père ! J’attends donc. - Je te laisse continuer ta grasse matinée. - Merci et bonne journée père ! Je dormis alors jusqu’ autour de dix heures. A mon réveil, je pris le petit déjeuner. Comme vous pouvez le constater, j’écris actuellement dans ce notebook que mon père m’a offert. En fait, j’avais l’habitude d’écrire sur des cardboards que je collais dans ma chambre ou soit dans des cahiers d’une centaine de pages mes déceptions amoureuses et aussi mes conquêtes. Ceux à quoi faisait allusion mon père en offrant ce notebook. J’envisage en faire mon diary et lui trouver une bonne cachette pour éviter les curiosités de ma sœur, qui toujours a développé cette habitude de vouloir tous lire sur mes amourettes. Une journée encore et je vais quitter mes parents pour partir m’installer dans la capitale économique de mon pays. Les quelques fois que je m’y suis aventuré, c’était pendant mes vacances. J’adorais énormément y aller rejoindre mes cousins pour cartonner pendant toute la durée de ce break qu’on offrait chaque fin d’année. C’était devenir plus excitant après que j’eus mes quatorze ans. Je me rappelle encore de cette fille. Elle avait une silhouette de fée ; en tout cas, c’était ce que j’avais inscrit dans ma lettre de déclaration à l’époque. Mes anniversaires s’approchèrent quand Lustrine, ma cousine, me l’a présenta à la plage Fidjrossè un dimanche soir. A sa vue, mon corps glaçât. Pour la première fois, je bégayai en parlant à une fille. Je crois que c’était son regard pénétrant qui m’envoutait. Loin d’avoir un nez épaté comme toute celle qu’à l’accoutumée, je rencontrais, elle en avait un d’effilé. Taille svelte, sa robe mettait en filigrane ces courbures divines. Sous son charme, je ne pus dire que des blagues pour la faire rigoler ce soir-là. Une fois rentrée, je ne plus me passer de penser à sa personne. Ancrée dans mon esprit, seule son image, je voyais à chaque coup que je fermais mes yeux. D’un coup, je sursautai pour m’engager dans ma chambre. Une fois à l’intérieur, je pris mon mobile phone que j’avais laissé en charge à la house. Je composai alors son contact qu’elle avait chuchoté dans mes oreilles avant de s’envoler. D’un coup je lançai l’appel. D’un coup je le coupai. D’un coup j’entrai dans la messagerie. D’un coup je commençai à lui écrire un SMS. D’un coup j’effaçai tout. D’un coup je clapai l’appareil. Je restai alors tétraplégique dans mon lit à regarder le plafond, puis je refermai les yeux et je la revus. En un éclair, je repris le contrôle de mes membres. En un éclair, je me retrouvai assis devant ma table. En un éclair je pris mon stylo et un papier A4. En un éclair j’entamai ma lettre de déclaration de mes sentiments à son égard. Le contenu était plus lourd que ce qui vient de précéder. J’estime que c’est certainement parce qu’aujourd’hui mes sentiments ne sont plus tels que je perds dans ces mots l’élégance et le brio avec lequel je m’étais attelé pour écrire cette missive à cette époque. J’avais tellement de crainte d’essuyer un refus de sa part. Mais, je ne manquai pas de courage pour la lui envoyer. Je l’ai remise à ma cousine pour qu’elle puisse la lui transmettre à leur soirée-cinéma entre filles. Je l’ai priez de le faire à la fin. Autour de minuit mon phone sonna. C’était elle, sous le stress, je ne pus décrocher à temps. Je m’en voulais tellement mais tout à coup le phone retentit telle une cloche. Je pris alors mon courage à deux mains et décrochai. - Salut… - C’est oui ! - ????..... Elle raccrocha juste après. Après cet épisode un calme pesant m’envahit dans ma chambre. Immobile dans mon lit, je ne cessai pas de sourire, car j’étais très heureux. Mais suspicieux que je suis, je ne puis vous mentir que j’étais tout étonné et surpris de la réponse qu’elle m’offerte. Tout au fond de ma personne, j’étais convaincu de certaines choses, de certains postulats ou convictions autour desquelles tournait ma vie. En effet, je suis énormément surpris de la facilité avec laquelle j’obtins un oui de sa bouche. Suis-je si tranchant comme le prône souvent mon grand cousin Fustile ? Suis-je si divin dans l’expression de mes sentiments ? Tant de questions ont infesté la tête. Cependant, je ne les ai pas permis de gâcher mon bonheur en ces heures. En fait, ce qui importait, c’est le résultat face auquel je fus luis mon visage toute la nuit. Le lendemain à mon réveil, toute cette lueur fut la une de la maison. Lustrine l’avait promptement cernée. Du coup je me sentis gêner. De même, les mots de mes cousins n’ont fait que me fier à mon bonheur. Fustile l’ayant appris, commença. - Dis donc, du rang des gardiens de la paix, tu as atteint le grade d’officier de la police. Je ne pus dire un mot. Je souriais à profusion. C’est toute sa personne, toujours avec des métaphores bizarre et insoupçonné ! Ce fut après la même rengaine, mais désormais pour moi, mon avancé est considérable, en tout au fond moi c’était ce que j’estimais. Il me faut donc m’attaquer aux épreuves des prochaines étapes. J’ai son accord. Elle voudrait être ma copine ! Chose bizarre, nous étions en vacance et dans peu de semaine, ce break allait s’inscrire dans l’histoire. Qu’adviendra-t-il de cette relation qui tel un poussin dans son œuf tendait à voir le jour. Bon trêve aux analyses, il faut que je mentionne ce qui s’est passé par suite. Les premiers jours ayant suivis cette nuit épique, constituèrent le foyer des questions réponses. Rien de spéciales que ces questions récurrentes que l’on se pose après s’être entrevu. C’est juste après que l’épisode se trouve intéressant. Deuxième lundi après ce dit dimanche, je décidais alors de briser la routine. Je lui proposai un rancard à notre lieu de rencontre, je veux nommer la plage Fidjrossè. Le jour J, le mardi incarne l’impatience que j’avais de la revoir, de la contempler. Que dois-je porter pour encore marquer un point ? Je me mis cet après-midi en jean noir sur all stars maison, tee-shirt bleu nuit pour mettre en valeur mon teint clair. Ce n’est pas fini ! Je mis mon bracelet de marque Philips cadeau de mon père quand je fêtais mes douze ans. Cependant je fis le cent pas car Fustile objecta quand je demandai la permission d’amener la moto Dream que nous utilisons d’habitude pour nos courses. D’autant plus que la housse n’était guère loin du site, je ne lui offris pas ce plaisir de me voir soupirer. Car ce dernier imprévu vient de faire germer beaucoup d’autres idées dans ma tête. Je mis alors ma casquette rouge et je filai. Seize heures moins une minute, j’y étais déjà. Je tournai alors tête pour inspecter la zone et je ne vis l’ombre de son corps. Oui, elle n’était pas encore en place. Elle se fit désirer ! C’est leur dans leur genre les filles de se faire désirer. Dix minutes déjà que mon corps était la proie de la douceur de l’air frais qui découlait des vagues qui ne cessait de venir s’abattre. Elle n’était pas toujours là. Pour ne pas m’impatienté et surtout me stressé je me suis mis alors a observé ses bateaux qu’on voyait faire la file d’attente pour le quai du Port Autonome de Cotonou et j’eus comme une sueur froide dans mon dos. Je me retournai sur le coup. Je la vis venir en pas de princesse elle ne semblait pas être en retard. J’avoue que ma fierté partis sur le coup en fumée. Moi qui m’était promis que je maitrisais la situation et m’en suis convaincu par ses oui spontanés aux moindres de mes demandes, sa démarche ébranla toutes mes convictions sur sa personne. J’étais désormais la proie d’un doute qui tentait de prendre possession de ma fermeté et mon assurance. J’avais peur de vivre encore un épisode de blague avec elle car j’ai envie de passé à d’autres choses. J’avoue aujourd’hui qu’elle était sur prenante, rien n’était acquis d’elle. Elle était comme certains de ces objets dont la caractérisation de leur trajectoire conduit les mathématiciens des impasses ou comme l’une de ces énigmes que la science tente jusqu’à nos jours d’expliquer. Obnubilée, je la contemplais venir à moi. Habillée en robe blanche émaillée de rose bleu, elle luisait sous la lumière du soleil couchant ce mardi. J’entrai en songe, je rêvassais debout. Soudain, je me rendis compte qu’elle était déjà tout près de moi. Timidement, je lui tendis ma main droite pour la saluer. A mon étonnement, en sus l’attraper avec sa main toute fraîche et me fis un bisou sur ma joue gauche. Vous voyez avec moi, elle sait comment éteindre toute colère envers sa personne et ceci juste par des gestes. - Saluuut Aïïïcha ! C’est tout ce que je puis dire après une telle geste, - Bonsoir Saturne….. Oui elle n’a donné la moindre explication de cette interminable attente qu’elle m’avait offerte par son retard à notre première entrevue. Je commençais à demander si c’était elle qui contrôlait la situation ou il s’agissait de moi. Un fait était certain ce soir je ferais tout pour ne pas me faire tourner en bourrique car je les connais les filles dans son genre ce sont des manipulatrices de profession. Telle était mes convictions ce soir-là. Enfin, je commence à cerner ce qui à toucher mon âme en elle. Elle était nigérienne de race Foulbé. Avec ses cheveux, elle faisait presque de la chirurgie esthétique car il suffisait simplement qu’elle change de coiffure pour changer d’apparence. En effet, sa coiffure de ce soir l’avait métamorphosée. Elle était encore différente avec un sourire mille fois envoutant que celui que j’invoquais l’autre fois par mes blagues. Telle un roseau, elle était frêle ; ce qui la rendait très femme. Tout ce qu’il fallait pour rendre idiot tout homme. Asseyons-nous sous la tente de l’autre côté lui proposai-je. Une fois assis je me mis à la contempler car je ne la reconnaissais plus. J’avais l’impression de me retrouver face à une autre personne. Seule sa démarche m’avait permis de l’identifier quand elle venait. Je finis alors par oublier que je lui avais apprêté un cadeau. Il s’agissait de chocolat fait en forme de cœur. Je le lui remis alors. - Tu es ultra-séduisante ce soir tu sais. - Ne flatte pas petit donjuan ! - Non, je suis sincère car sous l’éclat de luisante beauté j’ai oublié jusque-là que j’avais une surprise pour toi. - Ah, bon ! Il s’agit de quoi ? Je lui tendis alors le sachet contenant le chocolat avec la gorge nouée car j’avais une crainte sans nom de l’effet que ça me ferait si elle ne l’appréciait pas. Après l’avoir ouvert, elle sourit et il s’en suit un bisou sur les lèvres. Un silence lourd s’installa. Pour le briser, je lui proposai un cent pas le long de la plage. On parla alors de ces choses dont on aime faire pas quand on se retrouve face une personne particulière pour soi. Il s’en allait sonner environ dix-huit heures quand elle finit par s’asseoir et s’allonger dans le sable. Je m’assis alors à côté d’elle. - Saturne, jusque-là, nous ne parlions que tout et de rien. - Oui, en fait je voudrais que tu viennes à mon anniversaire le samedi prochain. - Je te donnerai la réponse sur la voie lorsque nous allons rentrer. Cependant, je voudrais qu’on parle de nous deux. Vous voyez, j’en suis certain, c’est elle qui mène le jeu ! De ces mots, elle mit sa tête sur moi. Elle prit ma main qu’elle posa sur sa poitrine. Je ne compris rien. Voudrais-t-elle que je touche à ses seins ? J’étais ahuri à nouveau tétraplégique. Mon état s’accentuait sous cette fraîcheur qui minait la plage en ce moment précis. - Est-ce que tu le sens ? Est-ce que tu sens combien de foi mon cœur bat à ton touché. Jusque-là j’étais une fille sérieuse et me voici au milieu d’une plage aux velléités de la nuit avec un garçon que je viens à peine connaître. Ce n’est pas mon genre tu sais ? Qu’est-ce que tu m’as fait ? Ce dimanche, le soir j’ai prié Dieu pour que tu m’appelles ? Qu’est-ce que tu m’as fait ? - …….Aïcha rien Aïcha rien ….. A ces mots, je m’allongeai à mon tour. J’étais sans voix et j’avais l’impression d’être immergé dans de l’eau glacé, tout mon corps était en transe. J’avoue aussi que j’étais content également de lui faire tant d’effet. Et du coup, je l’imitai. Je déplaçai alors sa tête vers poitrine avec son oreille gauche contre mon corps et je dis. - Entends-tu ? Entends-tu, Aïcha ? Entends-tu les battements de mon cœur ? C’est toujours tel même quand je reçois un sms de toi. C’est toujours tel lorsque je reçois un appel de toi. J’ignore aussi ce que tu m’as fait.
Posted on: Fri, 18 Oct 2013 22:26:11 +0000

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