Extrait du roman a paraitre "MADARA" de Loopez Vincent:(suite 2) - TopicsExpress



          

Extrait du roman a paraitre "MADARA" de Loopez Vincent:(suite 2) L’adolescent était comme installé dans un cinéma voyant défiler le film de ses pensées sur l’écran de ses yeux. Les images arrivaient d’elles même et Gaby n’en put exercer aucun contrôle. C’était par une belle nuit jonchée d’étoiles, calme et fraîche que Gaby se vit transporté au milieu d’une forêt. Entre les grands arbres il marchait d’un pas vif et assuré faisant crisser les brins secs tout en ronronnant un air bien connu de lui, mais à mesure qu’il progressait dans sa marche, la faune devenait de plus en plus dense devant lui, enfin il arriva en un endroit où il ne pouvait plus avancer ; un mur animal lui barrait le passage. Des centaines d’animaux s’étaient postés, bien alignés comme une armée, en face de lui, leurs yeux étincelaient dans le noir bleu de la nuit, leur mine paraissait calme mais leur aspect effroyable. Un gros silence bourru, en ce moment pesa sur la cité sylvestre. Les deux armées paraissaient se soupeser. Le frêle adolescent était-il vraiment une armée ? Pouvait-il se mesurer à cet escadron bien discipliné ? Gaby lui-même ne le crut pas. Un filet de sueur glacée lui sillonna tout le dos, il ne put faire un mouvement pour s’enfuir tout son être était comme sclérosé. Une brève éternité passa. Enfin, celui qui semblait être le capitaine des animaux se détacha de la première file et, dignement vint se placer sous le nez du malheureux jeune homme. C’était un fauve au manteau couleur argile que la nuit rendait roux. Deux gros crocs nacrés en C sortaient de sa gueule. Ses yeux mourants montraient qu’il était habitué à la méditation. Il ausculta un court instant son adversaire, puis secoua bruyamment ses longues oreilles velues. C’était, parait-il, un signal car sitôt fait deux jeunes et fougueux males d’espèces différentes du chef arrivèrent à la charge. Ils allaient violemment percuter Gaby quand une lumière subite aveugla toute la forêt, cette lumière était accompagnée d’un grand bruit pareil à celui du tonnerre mais seulement d’une intensité beaucoup plus effrayante qu’à l’ordinaire. Ce brusque changement dans l’atmosphère eut pour effet d’arrêter net les deux assaillants. Alors un filet de feu venant du ciel effaça cette horrible armée. Gaby ne comprit pas tout de suite ce qui venait de se passer, il n’en prit connaissance que beaucoup plus tard. Au moment où les ennemis allaient pour le heurter il se sentit perdre conscience comme l’air qui s’échappe d’un ballon brusquement crevé. Or, toute la scène de la disparition de ces immondes créatures ne dura qu’une fraction de seconde, c’est pourquoi Gaby revenant à lui se trouva dans la même forêt, douce et paisible, dans laquelle il avait été transporté sans aucun danger en vue.
Posted on: Fri, 05 Jul 2013 03:39:11 +0000

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