Faut-il continuer à envoyer nos enfants faire leurs études en occident ? Dans les années qui ont précédé les pseudo-indépendances et même juste après, les africains allaient en masse étudier en occident dans le but disait-on de remplacer les colons qui devaient progressivement ´´quitter´´ les postes qu´ils occupaient. Chacun en fonction de l´enclos colonial auquel il appartenait, se rendait soit en France, en Belgique, en Angleterre, au Portugal ou en Espagne acquérir une parcelle du savoir occidental qui était indispensable pour avoir les capacités de remplacer le maître en partance. C´est ainsi que plusieurs africains ont reçu des bourses pour aller étudier dans les universités coloniales. Durant leur formation, ces derniers étaient formatés de tel sorte que une fois de retour ils devenaient étranger á leur propre peuple et se croyaient plus civilisés que les compatriotes qu´on appellent à tord des illettrés. Le colon donnait ainsi l´impression de vouloir contribuer à la formation des élites africaines afin que le continent ne souffre pas de leur départ. Mais à bien regarder, la réalité était en fait que le maitre n´avait jamais rêver partir ; même si officiellement les enclos étaient devenus indépendants, l´essentiel des décisions devaient venir de la métropole. Lesquelles décisions étaient appliquées sur place par les produits africains des universités occidentales. Ils reproduisaient les habitudes rentières du maitre envers leur propre population et traitaient ces dernières de sauvages, d’ennemis de la nation. Parmi ces diplômés africains des universités occidentales, la minorité consciente et nationaliste fût tout simplement éliminée. C´est ainsi que les pantins et véritables ennemis de l´Afrique seront installés comme chef de colonies abusivement appelés président de la république. Dans chacun des enclos, le thème ´´père de la nation´´ ´fut instauré pour abrutir un peu plus le peuple. Plus de 50 ans après les (pseudos)-indépendances, chacun peut évaluer le bilan ; l´essentiel des pays africain est plongé dans un coma social, économique et politique en plus d´être culturellement perdus et aliéné. Tout ceci du au système éducationnel purement occidental fait pour déraciner à jamais l´africain et le rendre toujours dépendant. Passées les années postindépendance, les gouvernements ont continué à envoyer les jeunes africains acquérir le savoir dans l´objectif de rentrer contribuer au développement du pays. Ensuite est venue la période où les parents africains plus ou moins nantis ont commencé grâce à leurs propres moyens à envoyer leurs progénitures très loin des frontières africaines afin qu´elle puissent poursuivre des études universitaires. En fonction des pays les cautions pour les visas étudiants peuvent varier de 3 millions à 20 millions de FCFA .Et malgré les conditions de vie particulièrement difficiles où les salaires de la classe moyenne africaine ont considérablement diminué, les ambassades occidentales ne désemplissent pas à la veille de chaque rentrée universitaire. Après plus de 50ans d´indépendance, et vu la situation déplorable dans laquelle se trouve notre continent, vu le fait que la plupart des chefs de colonies, ministres, généraux, professeurs d´universités, ingénieurs et autres ont été formé chez nos ennemis, on est en droit de se demander si nous devons continuer à envoyer nos enfants y faire leurs études. I- Des arguments pour Les raisons qui peuvent nous encourager à continuer à envoyer les jeunes africains acquérir le avoir dans les universités occidentales sont multiples : - Les universités occidentales sont généralement mieux équipées que nos universités. Dans les domaines des sciences pures et appliquées, les équipements présents permettent de donner une formation de qualité aux apprenants. - Les conditions d´étude (logement, alimentation, transport, bibliothèques, bourse d´études...) sont là pour motiver un peu plus les étudiants à donner le meilleur d’eux même. Dans ces conditions où les africains manquent cruellement des personnes bien formées dans certains domaines de pointe, il est avantageux pour nous d´envoyer nos enfants dans ces hauts lieux du savoir. - Les africains ne sont pas les seuls à y aller. Les étudiants chinois, indiens, pakistanais brésiliens, et autres nationalités y vont également. A bien voir les étudiants africains constitue même la proportion minoritaire. - Les étudiants formés chez nos ennemis peuvent être d´une utilité précieuse s´ils sont bien formatés avant leur départ en occident, chacun pouvant être un élément d´espionnage au compte de l´Afrique. - II- Les arguments contre - Le bilan des prédécesseurs formés en occident est presque nul. Une fois de retour, ils deviennent des agents espions pour le compte de la métropole. C´est ainsi que beaucoup de généraux formés à Saint Syr (France) détiennent la nationalité française. En cas de troubles, ils combattent d´abord pour la France. - Dans la plupart des cas, la vie en occident déracine les africains qui une fois de retour (pour ceux qui rentrent), deviennent étrangers à leur propre terre. Au cours de leur séjour, ils se sont tellement occidentalisés qu´ils n´arrivent plus à voir l´Afrique avec les yeux d´un africain, mais plutôt avec des regards occidentaux. - Envoyer les étudiants se former ne sert aussi à rien si en même temps au pays, rien n´est fait pour faciliter leur retour et leur insertion. Ils ne rentrent qu´avec les connaissances mais pas avec les fonds pour investir. Ainsi donc, les pouvoirs en place doivent parallèlement œuvrer pour l´industrialisation des pays en utilisant ceux ayant une technicité avérée acquise en occident. - Ces dernières années, beaucoup ne rentrent plus en Afrique après leur formation et contribuent à enrichir plutôt nos ennemis. - Envoyer les enfants dans les pays où la caution coûte 10 millions FCFA encourage les gestionnaires de crédits (ministre, généraux, directeurs…) à détourner encore plus les fonds publics afin de pouvoir payer la scolarité de leurs progénitures. Car à vrai dire on ne peut pas honorer un coût de vie de 10 millions par an dans une université canadienne par exemple si on n´a pas un parent en Afrique qui détourne les fonds publics. Vu sous cet angle, envoyer les enfants en occident devient une source de corruption pour de nombreux dirigeants africains. A la fin de notre analyse, nous pouvons conclure en disant qu’envoyer les enfants en occident c´est bien mais, savoir pourquoi nous les envoyons c´est encore mieux. Il faut créer des commissions panafricaines qui formatent les étudiants à la pensée africaine avant leur départ. Ainsi chacun d´eux avant de prendre l´avion, passera d´abord par cette commission où il signera un engagement à rester loyal à l´Afrique qui lui a donné naissance. Parallèlement, il faudra modifier nos programmes scolaires qui sont pour l´instant trop occidentalisés et fait pour résoudre les problèmes de l´occident et non ceux de l´Afrique. Nous avons besoin donc des programmes plus afro-centrés à l´exemple de programmes scolaires chinois qui sont ´´sino-centré´´, indien, (indo-centré)…..etc. Ceci évitera aux familles et à l´´Etat de dépenser des sommes énormes pour former des personnes qui ne serviront à rien à l´Afrique, mais qui parfois deviendront même les portes par lesquelles les ennemis passeront pour nous atteindre. Sans une réflexion profonde sur l´expatriation des étudiants africains vers l´occident, la façon dont elle est faite actuellement restera sans effets positifs mais juste une perte de temps, d´énergie et d´argent. Paix en Afrique Martin Fonkoua (20.09.13)
Posted on: Fri, 20 Sep 2013 20:47:35 +0000
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