****Hors-série**** La guerre et la légende. Ma chère - TopicsExpress



          

****Hors-série**** La guerre et la légende. Ma chère Sepphar, Je noserais jamais écrire cette lettre à quelquun dautre que toi parce que personne ne voudrait me croire. Peut-être même que toi aussi tu trouveras ça difficile à croire, mais il faut que je le dise à quelquun. Pour commencer, je suis à lhôtel des soins. Mais ne tinquiète pas, tu mentends, ne tinquiète pas. Jai été blessé mais je vais bien, O.K. Tu comprends, je vais bien. Bon. Lange guérisseur ma dit que je serai debout dans un mois. Mais cest pas ça que je veux te raconter. Tu te souviens, quand je me suis engagé dans cette guerre, lannée dernière ? Tu te souviens quand je suis parti, que tu mas dit de réciter une prière à St Michel tous les jours ? Cétait pas la peine de me le dire parce que, daussi loin que je me souvienne, tu mas toujours dit de prier St Michel Archange. Tu mas même donné son nom. Eh bien, je lai toujours fait. En arrivant sur Terre, jai même prié encore plus fort. Tu te rappelles la prière que tu mas apprise ? « Michael, Michael du matin, corps céleste à laura dor... », tu connais la suite. Eh bien, je lai récitée tous les jours. Parfois en marchant et quelquefois pendant les haltes, mais toujours avant de mendormir. Je lai même apprise à des copains. Bon, eh bien, un jour, je faisais partie dune patrouille de reconnaissance sur le mont dErrazim, loin en avant des lignes. On avançait péniblement et il faisait très froid. Mon haleine, on aurait dit de la fumée de cigare. Je croyais connaître tous les anges de ma patrouille, mais un ange que javais jamais vu auparavant est venu marcher à côté de moi. Cétait le plus grand ange que javais jamais vu. Il faisait au moins 1 m 90 et il était bâti à lavenant. Je me sentais rassuré davoir un type comme ça à côté de moi. En tout cas, on continuait à marcher. Le reste de la patrouille sest déployé. Juste pour amorcer la conversation, jai dit, « Fait froid, hein », et puis jai ri. Jétais là à risquer de me faire tuer dune minute à lautre et je lui parlais du temps quil faisait. Il a semblé comprendre. Je lai entendu rire doucement. Il a dit, « Je me suis engagé à la dernière minute. Je mappelle Ethan. » Surpris, jai répondu, « Ah oui ? moi aussi je mappelle comme ça. » Il a dit, « Je sais », et il a ajouté, « Michael, Michael du matin... » Jétais si étonné que je suis resté sans rien dire pendant une minute. Comment pouvait-il savoir mon nom et cette prière que tu mavais apprise ? Après quoi je me suis dit en souriant que tous les gars me connaissaient dans lunité. Javais appris cette prière à tous ceux qui voulaient lentendre. Y en a même qui mappelaient St Michel ! On est restés sans rien dire un moment, puis il a brisé le silence. « On va bientôt avoir des ennuis. » Il devait être en excellente forme, ou alors il respirait si doucement que je nentendais même pas sa respiration. Moi, ça sortait en gros nuages. Il ne souriait plus maintenant. On va avoir des ennuis... Je me disais, ouais, comme on est entourés par les déchus, cest pas vraiment une grande nouvelle ! La neige a commencé à tomber à gros flocons. Bien vite, on ne pouvait plus rien voir devant soi et javançais dans un brouillard blanc de particules mouillées et collantes. Mon compagnon a disparu de ma vue. Soudain inquiet, jai crié, « Ethan ! » Jai senti sa main sur mon bras. Sa voix était riche et forte, « Ça va bientôt sarrêter ». Il avait raison. Après quelques minutes, la neige a cessé aussi rapidement quelle avait commencé. Le soleil étincelait. Je me suis retourné pour voir où était le reste de la patrouille. Il ny avait plus personne en vue. On les avait perdus dans la bourrasque. On arrivait sur une petite montée et jai regardé devant moi. Sepphar, mon cœur sest arrêté net. Ils étaient sept. Sept soldats de lordre avec leurs vestes et leurs pantalons matelassés et leurs drôles de petits chapeaux. Mais il ny avait rien de drôle à ce moment-là. Les sept lances étaient braqués sur nous. Jai crié « Couche-toi, Ethan ! » et je me suis jeté à terre. Jai entendu les foudres tirés presque en même temps. Ethan était toujours debout. Sepphar, ces types ne pouvaient pas le manquer, pas à cette distance. Je mattendais à le voir se faire déchiqueter en morceaux. Mais il était là, sans même essayer de tirer. Il était paralysé par la peur. Ça arrive parfois, maman, même aux plus braves. Il était comme un oiseau fasciné par un serpent. En tout cas, cest ce que je pensais. Alors je me suis levé pour le tirer par terre, et cest là que jai été touché. Jai senti comme une brûlure dans ma poitrine. Je métais souvent demandé ce quon ressentait quand on est touché. Maintenant,je sais. Je me souviens davoir été porté par des bras solides, des bras qui mont déposé très doucement sur un tapis de neige. Jai ouvert les yeux, pour un dernier regard. Jétais en train de mourir. Jétais même peut-être déjà mort et je me souviens davoir pensé, eh bien, cest pas si terrible. Peut-être que je fixais le soleil. Ou alors cétait le choc, mais il ma semblé voir Ethan de nouveau debout. Mais cette fois, il avait le visage illuminé dune splendeur terrible. Comme je tai dis, peut-être que javais le soleil dans les yeux, mais Ethan avait lair de changer pendant que je le regardais. Il devenait plus grand, ses bras sétiraient. Cest peut-être parce que la neige recommençait à tomber, mais il était entouré de lumière, comme les ailes dun ange originel. Et il avait une épée à la main, une épée qui resplendissait de millions déclats. Eh bien, cest la dernière chose dont je me souviens avant que les anges me retrouvent. Je ne savais pas combien de temps avait passé. De temps en temps la douleur et la fièvre me laissaient un moment de répit. Je me souviens de leur avoir dit que lennemi était juste devant nous. Jai demandé, « Où est Ethan ? » Je les ai vus qui se regardaient. « Où est qui ? » a demandé quelquun. « Ethan, Ethan, le grand ange qui marchait à côté de moi juste avant quon entre dans la rafale de neige. » « Mon gars , a dit le lange chef, y a personne qui marchait à côté de toi. Je tai jamais perdu de vue. Tu ten allais trop loin. Jallais tappeler au moment où tas disparu dans la bourrasque. » Il ma regardé dun air curieux. « Mais comment tas fait ça, mon gars ? » « Comment jai fait quoi ? » J’étais presque en colère malgré ma blessure. « Michael, cette ange, et moi on allait juste... » « Mon gars, dit doucement le chef, cest moi qui ai choisi les hommes de cette unité, et y a pas dautre Michael que toi. Tes le seul Michael ici. » Et après avoir attendu une minute, « Mais comment tas réussi à faire ça, mon gars ? On a entendu des coups de foudre. Y a pas un seul coup qui a été tiré avec ta lance et y a pas un impact déclair dans les sept corps qui sont couchés là, derrière la colline. » Jai rien répondu. Quest-ce que jaurais pu dire ? Je restais là, bouche bée et stupéfait. Cest le chef qui a repris calmement en disant, « Mon gars, les sept ange de lordre qui sont là ont tous été tués dun coup dépée ». Cest tout ce que je peux te dire, Sepphar. Encore une fois, cétait peut-être le soleil dans mes yeux ; cétait peut-être le froid, ou la douleur, je sais Pas, mais cest ce qui est arrivé. Gros baisers, Ethan.
Posted on: Wed, 30 Oct 2013 01:34:29 +0000

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