Il était une fois le TSCG… Il était une fois, dans une Union pas si lointaine que ça, des institutions non-élues démocratiquement. Ces dernières, parmi lesquelles la très célèbre fée Commission, avaient décidé que leurs fidèles destriers, les Etat-membres, leur devaient allégeance et fidélité sans bornes… Même au détriment de la population. En effet, il fallait résoudre la crise économique et financière causée par les tout-puissants seigneurs du capitalisme. Car les temps étaient durs au sein de l’Union : marasme économique, récession, licenciements et délocalisations, chômage de masse, montée de l’extrême-droite… Il fallait s’en sortir coûte que coûte pour éviter l’éclatement et renouer au plus vite avec la sacro-sainte croissance. C’est alors que le mage Merkozy, sorcier bicéphale, a sorti de son chapeau les théories élaborées par des diseurs de bonne aventure sans scrupules qui avaient juré fidélité aux seigneurs du capitalisme. La potion qui permettrait, soi-disant, de résoudre la crise avait pour nom : Austérité. Cette potion a alors été testée sur les Etats-membres les plus faibles comme la Grèce : une dose d’austérité sur les services publics, une dose d’austérité sur les salaires et sur les pensions… Mais le charme n’a pas agi, au contraire ! Les citoyennes et citoyens grecs en ont subi les conséquences de plein fouet : 59% de chômage chez les moins de 25 ans ; suppression manu-militari de la télévision publique ; privatisation à tout-va… Pourtant, l’Union a fait fi des effets secondaires catastrophiques de la potion austérité… Pire, pour satisfaire l’appétit vorace des seigneurs du capitalisme, elle a décidé d’infliger la dose d’austérité à tous les Etats-membres en utilisant une arme ultime : le TSCG ou « Traité de Stabilité, de Coordination et de Gouvernance ». Une formule bien compliquée, destinée à endormir les populations et ses représentants politiques en leur faisant croire qu’il n’y avait pas d’alternative. Que le TSCG était la seule solution pour maintenir l’Union et pour préserver les générations futures de la crise. Mais tout cela n’était qu’un charme utilisé pour faire passer la potion austérité et tous les Etats-membres étaient tentés d’y souscrire. Dans le royaume Belgique, l’un des Etats-membres fondateurs de l’Union, les élus du peuple avaient aussi succombé au charme du TSCG. Certains, censés pourtant être le porte-voix de la population et défendre une Union sociale et démocratique, croyaient même mordicus aux bienfaits d’un tel Traité. « Il sera possible d’interpréter le Traité selon notre réalité et de combler le déficit démocratique de l’Union », répétaient sans cesse leurs représentants. « De toute façon, nous n’avons pas le choix ! », affirmaient d’autres. Inutile donc de donner la parole à Dame démocratie et d’ouvrir le débat avec les populations… Fort heureusement, des citoyens, des associations, des syndicats ont refusé de prendre la potion austérité et ont donc résisté au charme du TSCG. Ces hommes et ces femmes ont décidé de faire entendre leur voix en disant non au Traité et en réclamant un débat public. Ces voix s’élèvent chaque jour dans la rue, sur les réseaux sociaux, dans la presse et rallient de plus en plus de monde à leur cause. Il n’est pas trop tard pour résister aux sirèn
Posted on: Wed, 26 Jun 2013 20:35:26 +0000