#JID2013 Aujourd’hui 15 septembre 2013, notre pays à l’instar - TopicsExpress



          

#JID2013 Aujourd’hui 15 septembre 2013, notre pays à l’instar de la communauté internationale célèbre la Journée Internationale de la Démocratie. Cette journée, instaurée par l’ONU en 2007 avec pour repère l’adoption le 15 septembre 1997 de la déclaration universelle sur la démocratie est une occasion de nous rappeler dans notre pays les différentes luttes qui ont permis d’arriver au renouveau démocratique en cours depuis l’historique conférence nationale des forces vives de la nation. En effet, après notre accession à la souveraineté internationale, notre pays a connu trois années de stabilité avant de devenir de 1963 à 1972 le champion africain de renversement de chefs d’Etat. Cette situation a engendré une instabilité politique à nul autre pareil sans pour autant entraîner une effusion de sang. Avec l’avènement de la révolution en 1972 suite au coup d’Etat, un brin d’espoir naquit au sein du peuple. Cependant, les résultats escomptés n’ont plus été atteint et le pays a été conduit dans un chao qui s’est manifesté à partir de 1985 avec les étudiants et s’est poursuivi et généralisé en 1989, poussant ainsi les révolutionnaires à se remettre en cause et à accepter l’idée d’une conférence nationale. A partir des conclusions de cette historique conférence, notre pays s’est résolument engagé dans la gouvernance démocratique et s’est doté de diverses institutions de pouvoir et de contre pouvoir. Depuis lors, notre pays a régulièrement organisé à bonne date différentes élections tant législatives, présidentielles que communales jusqu’en 2011. Ces élections ont permis au Bénin de faire le test de notre loi fondamentale au cours des 23 années écoulées. Aujourd’hui, avec ces deux décennies de pratique démocratique, nous avons eu le temps de noter les avancées démocratiques et de nous rendre compte de la nécessité de procéder à la révision de notre loi fondamentale sans bouleverser pour autant bouleverser les acquis. Malheureusement, depuis quelques années, nous constatons un certains nombre de dérives qui ne rassurent personnes pour ce qui est de la préservation des acquis de plus deux décennies de pratique démocratique. En effet, la démocratie béninoise est à l’épreuve du temps et aujourd’hui l’on ne peut plus se targuer d’être le berceau de la démocratie quand nous savons que les élections municipales et communales ont été reportées à la veille de la fin du mandat des conseils communaux et locaux sans pour autant fixer une échéance pour l’organisation desdites élections. Mieux, l’instrument électoral qui devait assurer la transparence et la fiabilité des élections est objets de contestation malgré les milliards investis dans son élaboration. Aujourd’hui, l’actualisation ou la correction de cette LEPI est en cours et nous n’avons encore aucune garantie sur les résultats que nous obtiendrons à terme. Pour en venir au processus actuel de révision de la constitution, nous notons une grande divergence entre les différents acteurs en présence. D’un côté, nous avons les pro-révisions qui ne tarissent pas d’arguments pour défendre le projet du gouvernement et de l’autre les anti-révisions qui par diverses actions montre que le moment n’est pas propice et que rien ne presse. A cet effet, il importe de noter que le Gouvernement, une fois le projet transmis à l’institution parlementaire, devrait laisser cette dernière procédée à son étude et à faire une consultation nationale autour de ce projet au lieu de chercher à tout prix à faire passer une loi qui pour le moment n’est pas du goût d’une partie non négligeable de la population. Nous devons travailler à renforcer notre processus démocratique sans chercher à tripatouiller pour faire bénéficier tel ou tel. Pour notre part, il est indispensable de garantir et renforcer la liberté de presse, d’association et d’expression. Mieux, certaines institutions doivent faire l’objet d’une étude approfondie pour évaluer leur apport à notre démocratie et à l’économie quitte à décider de leur suppression ou de leur maintien et de leur renforcement. La mise en place de la cours de comptes est aujourd’hui indispensable si nous voulons que nos dirigeants prennent garde et respectent certaines procédures. Enfin, nous pensons que le médiateur de la république doit être institutionnalisé et revu dans son fonctionnement pour lui permettre de mieux exercer encore son travail. Au niveau interne de nos organisations, il est également important de respecter les règles démocratiques et de procéder à un renouvellement de nos instances conformément à nos textes. Il ne sert à rien d’éduquer nos populations à la démocratie si nous ne leur donnons pas le bon exemple. Ceci est important quand on sait que nombre de nos associations n’organisent pas les assemblées générales électives et renouvellent très rarement voire difficilement les responsables. Balayons notre cours avant de trouver que celle de l’autre est sale. « En cette Journée Internationale de la Démocratie, j’invite les dirigeants à entendre et respecter la voix des peuples » dixit Ban Ki-Moon le Secrétaire Général de l’ONU dans le cadre de cette célébration aujourd’hui. C’est à cela que j’exhorte les dirigeants béninois, à écouter la voix du peuple qui depuis des mois lance des cris de détresse et demande un dialogue national inclusif pour un large consensus sur un certain nombre de sujets brûlants dont notamment celui de la révision de la constitution du 11 décembre 1990. La démocratie est une quête permanente et nous devons travailler à son renforcement et à combattre constamment les remises en cause et les tentatives de remise en cause de l’ordre constitutionnel au Bénin et en Afrique en Général. Soulémane KOTO YERIMA Secrétaire National de Sos Civisme Benin
Posted on: Sun, 15 Sep 2013 17:50:30 +0000

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