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Journalistes tués à Kidal:le témoignage de Mohamed Bazoum, ministre des Affaires étrangères du Niger Par RFI - Date: il ya 14 heures 5 minutes 96 réactions Taille de la police: Decrease font Enlarge font Mohamed Bazoum, ministre des Affaires étrangères du Niger. Mohamed Bazoum, ministre des Affaires étrangères du Niger. Les réactions sont très nombreuses après l’enlèvement et l’exécution, samedi 2 novembre 2013, de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, deux envoyés spéciaux de RFI à Kidal, au nord-ouest du Mali. Lannonce de leur décès a plongé la rédaction de RFI dans une profonde tristesse et suscité une vague démotion en France et à létranger. Mohamed Bazoum, ministre des Affaires étrangères du Niger, répond aux questions de Radio France Internationale. RFI : Quelle a été votre réaction à la mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ? Je suis très attristé, je suis atterré comme tout ceux qui ont connu ces personne, mais aussi contre ces meurtres, quelle qu’en soit la raison. Permettez moi avant tout de présenter mes condoléances à la rédaction de RFI, à tous les amis journalistes de RFI et au gouvernement français. Qui sont, selon vous, les ravisseurs qui ont exécuté Ghislaine Dupont et Claude Verlon ? Il est difficile aujourd’hui, sauf à spéculer, daffirmer qui peuvent être ceux qui sont à la base de l’enlèvement et du meurtre des deux journalistes. Mais, ce qui est sûr, cest que ce « statut spécial » qu’on a voulu conférer à Kidal dans le traitement du problème malien, lorsque la communauté internationale sétait mobilisée pour libérer le nord du territoire est à la base de cette situation. Il n’y a aucune raison pour ne pas traiter Kidal comme on avait traité Gao, Tombouctou et les autres parties du Mali. A l’époque, nous l’avons dit dans toutes les réunions où nous avons pu parler de ce sujet là. Et aujourd’hui, on est en train de créer un autre nord Mali à partir de Kidal. Or malheureusement, ce qu’il faut savoir, c’est que tous les problèmes du Mali, depuis toujours, sont partis de Kidal ! La communauté internationale n’aurait pas dû laisser la gestion de la ville de Kidal au MNLA depuis tous ces mois ? Oui, d’autant que le MNLA avait totalement disparu, il n’existait plus comme force militaire, ni même politique, ni même morale, pratiquement. Et on la réinventé, on la reconstruit à la faveur de la libération du Mali et puis on lui a laissé ce territoire et les terroristes sont venus. Aujourd’hui, vous avez déjà Ansar Dine qui a pignon sur rue dans Kidal. Le MNLA, qu’est-ce que c’est ? On aurait dû faire les choses de façon propre et régler le problème du Mali, à Kidal aussi, comme on la fait ailleurs. Le MNLA a-t-il une part de responsabilité dans la mort de nos confrères ? Ecoutez, dans ces circonstances, les mots peuvent parfois avoir des sens qu’on ne veut pas leur conférer forcément. De toutes façons le MNLA a créé une situation de non droit dans Kidal qui est susceptible de permettre toutes les dérives, qui est susceptible de créer des choses comme celle à laquelle nous venons d’assister. Oui moralement, ils ont une responsabilité parce que le MNLA n’aurait pas dû être à Kidal, tout simplement. Il n’y étaient pas, ils n’auraient pas dû y être. Il y avait également des hommes en armes qui ont collaboré avec AQMI durant l’occupation et qui avait effectués , ces dernières semaines, leur retour à Kidal ? Il y en a qui n’ont jamais quitté Kidal, ceux qui dominaient, Kidal pendant l’occupation sont ceux qui sont restés pour en continuer la gestion. L’erreur réside dans le fait qu’on ait voulu conférer ce statut spécial à Kidal et qu’on ait laissé là le germe de l’instabilité, le germe du crime, le germe du terrorisme. Ce germe là, on la laissé, Claude Verlon et Ghislaine Dupont viennent d’en être victimes. Donc la communauté internationale s’est totalement fourvoyée selon vous ? Absolument, elle s’est fourvoyée, nous l’avons mise en garde. Le Niger a dit que ce statut qu’on a voulu conférer à Kidal, est une erreur et nous le payons cash aujourd’hui et c’est Ghislaine malheureusement et Claude qui le payent. Mais c’est nous tous qui, moralement, en sommes affectés aujourd’hui. Y a-t-il un lien entre la mort de nos confrères et la libération des quatre otages d’Arlit la semaine dernière ? Ce n’est pas important qu’il y ait un lien. Le plus important qu’on doit savoir, ce que, de toutes façons, tant que Kidal aura ce statut là, c’est cette situation qui va prévaloir et elle va se dégrader. Mais la négociation avec les preneurs d’otages et ceux qui détenaient les otages d’Arlit, n’a peut-être pas impliqué toutes les mouvances, ce qui a peut-être généré des frustrations, cela peut peut-être expliquer l’enlèvement de nos confrères hier ? Nous serions dans la spéculation si nous devions faire de telles conjectures. Moi je ne les ferai pas. Ce que je sais, c’est que tant quil y aura une situation de non-droit quelque part au Mali, cela va générer une situation comparable à celle contre laquelle nous nous sommes mobilisés en début de l’année 2013. Source: RFI
Posted on: Tue, 05 Nov 2013 12:48:47 +0000

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