La Lettre de lIMSEPP n° 20 - 05 novembre 2013 Perspectives à - TopicsExpress



          

La Lettre de lIMSEPP n° 20 - 05 novembre 2013 Perspectives à moyen terme de léconomie mondiale 2013-2017 Une croissance mondiale affaiblie mais probablement plus soutenable Le ralentissement de léconomie mondiale, à lœuvre depuis plusieurs trimestres, se confirme début 2013 (2,4%). La croissance du PIB mondial est inférieure à sa tendance de longue période (3,2% par an en moyenne de 1973 à 2008). Au-delà de la zone euro, ce ralentissement s’explique par l’évolution décevante de l’activité dans les pays émergents. Une croissance mondiale de 3,3% par an en moyenne d’ici 2017 est vraisemblable. Un rythme plus faible que dans les années 2000 et aussi plus soutenable. La croissance des pays émergents se voit menacée par les crises de change. Les vives dépréciations des taux de change des devises des pays émergents comme le Brésil, l’Inde, l’Indonésie ou encore la Turquie intervenues au cours de l’été ont mis en lumière l’ampleur de leurs fragilités structurelles : sous-investissement chronique, faible diversification de l’économie au Brésil, inflation non-maitrisée en Inde et en Indonésie, dérive des comptes publics en Inde ou croissance trop rapide du crédit en Turquie. Ces fragilités structurelles comportent des risques majeurs. Associées à des chocs financiers, elles induiront un ralentissement de la croissance économique dans ces pays. Ceux-ci réalisant désormais 12 % du PIB mondial, leur ralentissement freinera le redressement de la croissance. L’impact de ce ralentissement des émergents sur l’économie mondiale sera compensé par le retour d’une croissance américaine soutenue. La dépense privée progresse à nouveau vivement aux Etats-Unis, alors que les dépenses publiques se réduisent et que la politique monétaire y reste très accommodante. Désynchronisation des économies Une inconnue majeure réside cependant dans la trajectoire de l’économie chinoise dont le modèle basé sur les exportations mute à petits pas. Lexpérience montre que de tels processus ne sopèrent pas sans heurts. Une telle transformation influencera également la politique de change, les gains à disposer d’une monnaie sous-évaluée s’atténuant à mesure que la demande interne joue un rôle croissant dans le soutien de l’activité. Le redressement, à confirmer, de la croissance japonaise en début d’année 2013 tranche avec la modération de l’activité en Chine ou en Inde. L’amélioration conjoncturelle au Mexique contraste avec la quasi-stagflation au Brésil. Surtout, lEurope décroche relativement aux Etats-Unis où la croissance semble bien installée même si elle reste très en-deçà de ses canons habituels. Zone euro : des divergences à la disparité Au cours du premier semestre 2013, la zone euro est sortie de récession. L’amélioration de plusieurs indicateurs de climat des affaires suggère qu’un point bas de l’activité a été dépassé, sans toutefois qu’un redressement des données d’activité soit perceptible. En effet, de nombreuses faiblesses handicapent encore la croissance européenne : déséquilibres des comptes publics, divergences intra-européennes, fragilités bancaires… Successifs aux Etats-Unis, désendettements privé et public s’opèrent simultanément en Europe, par le recul des anticipations et des réalisations d’investissement de l’ensemble des agents économiques. Cependant, le pire de la crise est passé. Les signes encore timides d’amélioration du climat des affaires en témoignent. Lenjeu est désormais dasseoir la croissance européenne sur une compétitivité restaurée. Surtout, la zone euro devra apprendre à gérer des disparités durables de niveaux de vie entre ses membres. Autres facteurs de risque, qui pèsent sur les bilans du secteur financier : (1) linévitable remontée des taux, (2) la montée des créances douteuses dans les bilans bancaires. Une question qui vaut en premier lieu pour l’économie européenne, déjà confrontée à celle de lempreinte durable de la crise sur son potentiel de croissance. La véritable reprise ne se fera que très graduellement, avec une contraction du PIB de 0,4% en 2013 suivie d’une progression de 0,8% en 2014. En France, la reprise attendra le redémarrage de l’investissement La France suit le mouvement de la zone euro. Elle est, elle aussi, sortie de la récession sans pour autant avoir renoué avec la croissance. L’investissement est à l’arrêt et les pertes d’emploi dans le secteur marchand se poursuivent. Ces deux agrégats ne se redresseront pas tant que les entreprises présenteront des résultats et un niveau de trésorerie aussi fragiles et que l’amélioration du climat des affaires ne se confirmera pas. Pour les ménages, la hausse des impôts en 2013 et 2014 et celle de la TVA programmée pour le début l’année prochaine affecteront leur pouvoir d’achat puis le niveau de leurs dépenses. Les prévisions très prudentes élaborées en septembre 2012 (croissance prévue à 0,2 % pour 2013) se réalisent : le PIB n’augmentera que de 0,1 % en 2013, et nous prévoyons une croissance limitée à 0,6 % pour 2014. Georges PARA
Posted on: Thu, 07 Nov 2013 13:55:48 +0000

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