La deuxième grève du collectif des travailleurs, déclenchée - TopicsExpress



          

La deuxième grève du collectif des travailleurs, déclenchée depuis le 22 mai en raison de deux mois de salaires impayés, se poursuit toujours au sein du bureau d’études techniques « E.T.B» de Batna. Cette grève, qui fait suite à celle organisée en mars dernier et sanctionnée par un protocole d’accord bilatéral entre le directeur général, Aouf Mohamed, et le syndicat, révèle l’existence de difficultés n’ayant pas facilité l’exécution de certaines clauses de ce protocole social. Le côté financier constitue assurément le talon d’Achille de cette entreprise qui fait face à un sérieux problème de trésorerie depuis que des créances n’ont pu être recouvertes et que les offres de marchés d’études se sont amoindries pour cette boîte étatique. La crise sociale perdure donc et le climat de travail se détériore à l’approche du Ramadhan, les travailleurs ayant besoin de leurs salaires pour faire vivre leurs familles. Cette deuxième grève à l’ETB de Batna, une ancienne société de wilaya ayant changé de statut et devenue l’un des bureaux d’études techniques parmi les plus cotés d’Algérie, mène l’entreprise vers l’impasse. Car aucune solution ne pointe à l’horizon tant l’argent manque énormément. L’ETB devra-t-elle encore une fois recourir à l’emprunt bancaire ou au découvert pour couvrir les charges sociales ? En l’absence de marchés, donc de revenus financiers propres, l’ETB semble condamnée à un avenir sombre. Les grévistes ne croient pas en la possibilité de recouvrer des créances de l’ordre de 40 milliards, détenues depuis 1999 sur le deuxième hôpital d’Oran lequel avait été livré en 2004. Cela fait des années que l’ETB réclame son dû sans obtenir gain de cause. Même la justice tarde, semble t-il, à se prononcer sur ce conflit financier. Le silence du SGP « INJAB » La première grève de mars dernier avait été interrompue grâce à une plateforme d’entente passée entre le syndicat et la direction générale de l’entreprise. Cette feuille de route comportait le principe de la mise à exécution de la convention nationale de branche (bâtiment/2010), recommandant un salaire de base de 11 000 dinars au lieu de 7 000 dinars en cours. Depuis 2006, l’entreprise avait réalisé des bénéfices dont les travailleurs réclament aujourd’hui leurs parts, non encore versées. Le syndicat exige par ailleurs le règlement des arriérés de cotisations dues à la CNAS au titre de l’assurance des travailleurs. Si le syndicat est sidéré par le silence de la tutelle, en l’occurrence le SGP « INJAB » (Alger) dont les responsables n’ont rien fait à ce jour pour s’impliquer afin d’apaiser et résoudre le conflit, le directeur général de l’ETB de Batna a préféré de son côté ester en justice le syndicat pour le motif d’ « illégitimité » alors qu’il avait exprimé sa reconnaissance à ce syndicat en négociant avec lui et en paraphant le protocole d’accord qui avait mis fin à la première grève. Ali Benbelgacem
Posted on: Wed, 07 Aug 2013 12:34:15 +0000

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