La douleur est dans l’assiette Alors qu’elle lutte - TopicsExpress



          

La douleur est dans l’assiette Alors qu’elle lutte contre l’arthrite et l’arthrose qui la font souffrir énormément et la privent presqu’entièrement de l’usage de ses doigts, Jacqueline Lagacé découvre le régime hypotoxique du docteur Seignalet. Estimant n’avoir plus rien à perdre, cette doctoresse canadienne décide alors de le suivre. Les résultats sont spectaculaires. En dix jours, la douleur a disparu et en seize mois, elle recouvre totalement l’usage de ses doigts. Elle constate parallèlement des améliorations sensibles dans les articulations de ses genoux et de sa colonne vertébrale, qui étaient affectés par de l’arthrose symptomatique depuis plusieurs années. Il n’en faut pas davantage pour que cette scientifique se plonge dans la lecture des articles de plus en plus nombreux qui paraissent – dans le monde anglo-saxon notamment – sur l’alimentation en relation avec les différentes maladies d’inflammation chronique. Ayant rassemblé une abondante documentation, elle se consacre à l’écriture d’un livre (1) « pour informer, dit-elle, ceux qui souffrent de douleurs chroniques que des changements dans leur alimentation pourraient leur permettre d’éliminer en leur redonnant une qualité de vie qu’ils ne croyaient plus possible ». Paru en 2011 au Québec et déjà réimprimé à 6 reprises, cet ouvrage vient de franchir l’Atlantique et est dorénavant disponible en Europe. Un événement ! Un événement, d’abord, par la personnalité de son auteure. Jacqueline Lagacé possède en effet un curriculum vitae impressionnant. De 1986 à 2003, elle a partagé son temps entre la direction d’un laboratoire de recherche en microbiologie et immunologie, la direction de thèses et l’enseignement de l’immunologie et de la microbiologie à la faculté de médecine de Montréal. Elle a publié quelque 35 articles scientifiques dans des revues internationales à comité de lecture et a également présenté plus de 50 communications dans des congrès scientifiques. Son livre n’a donc pas seulement la force du témoignage vécu, il offre aussi des garanties de rigueur et de sérieux, comme en attestent les 30 pages de références bibliographiques ! Un événement, ensuite, par sa valeur exemplative et objective. Quand on ne fait rien d’autre que changer son alimentation et que des douleurs rebelles s’évanouissent, difficile de contester le lien de causalité entre la réforme alimentaire et la guérison. Un événement, enfin, parce que ce livre jette une passerelle entre l’Amérique du Nord et le vieux continent. Outre-Atlantique, le modèle nutritionnel « préhistorique » ou « paléolithique » (ce que nous appelons, à Néosanté, la « paléonutrition ») s’est en effet développé dans l’ignorance des travaux du français Jean Seignalet et du régime qu’il qualifiait pour sa part d’ « ancestral » ou d’ « originel ». Le fait que Jacqueline Lagacé s’abreuve aux sources francophones et anglophones permet enfin de créer le lien et de rendre justice au pionnier de Montpellier. Grand spécialiste de l’immunologie, le Dr Jean Seignalet était également diplômé en gastroentérologie et en hématologie. Il a mené de front une carrière de médecin généraliste, d’interne des hôpitaux et de maître de conférences à la très réputée faculté de médecine de Montpellier, dont il dirigeait par ailleurs le laboratoire d’histocompatibilité. Certes, le régime qui porte aujourd’hui son nom n’est pas vraiment de son invention. Pour définir son approche nutritionnelle hypotoxique, Seignalet s’est notamment inspiré des docteurs Paul Carton, Catherine Kousmine, Jacques Fradin, et du physicien suisse Guy-Claude Burger (instinctothérapie). Mais son grand mérite, c’est d’avoir testé sa synthèse théorique auprès de patients volontaires. Aux prises avec des maladies inflammatoires chroniques graves (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, sclérose en plaques, maladie de Crohn…) que la médecine traditionnelle était incapable de traiter, ces « cobayes » accourus de toute la France ont, dans leur très grande majorité, été soulagés par ses recommandations diététiques. Dans la cinquième édition de son ouvrage majeur « L’alimentation ou la troisième médecine » (2), parue en 2004 peu après son décès, Jean Seignalet décrit ainsi le suivi de 2500 patients pendant 18 ans et fait la démonstration de l’efficacité de son approche sur pas moins de 91 pathologies, avec des taux de succès d’environ 80% ! En faisant des statistiques, il a également conclu que le régime originel était très efficace dans la prévention des cancers : 1 seul nouveau cas sur 1 000 patients, au lieu des 18 attendus ! L’objectif premier du régime ancestral consiste à introduire dans l’organisme les aliments qui lui conviennent et à exclure ceux qui lui conviennent moins. Dans la première catégorie, figurent tous les aliments que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs trouvaient dans la nature. Dans la seconde, tous ceux qui n’existaient pas avant l’invention de l’agriculture. Les deux principales exigences de ce régime sont évidemment l’exclusion des laitages animaux et des céréales à gluten. De façon très pratique, le livre de Jacqueline Lagacé reprend sur la jaquette de début la liste des aliments autorises et/ou recommandés, et sur la jaquette de fin les aliments à éviter. A l’instar du régime paléo, le régime originel laisse une large place aux protéines animales. Mais contrairement au modèle anglo-saxon, il en décommande fortement les cuissons à haute température. De manière générale, Jean Seignalet insiste sur l’inadaptation des enzymes humaines aux aliments chauffés à l’excès et c’est pourquoi il privilégie les aliments crus. Si des maladies et douleurs inflammatoires vous gâchent l’existence, vous savez ce qui vous reste à lire… et à faire. Michel Manset 1.« Comment j’ai vaincu la douleur et l’inflammation chronique par l’alimentation », Jacqueline Lagacé, Ph.D, Editions Thierry Souccar (disponible dans toutes les bonnes librairies) 2.Editions François Xavier de Guibert.
Posted on: Thu, 07 Nov 2013 08:17:34 +0000

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