La redécouverte de Babylone: Les explorations des sites de la - TopicsExpress



          

La redécouverte de Babylone: Les explorations des sites de la Mésopotamie antique débutèrent dans le courant de la première moitié du xixe siècle et se firent plus intenses dans les décennies qui suivirent. Mais elles concernaient en premier lieu les sites assyriens dont les ruines étaient plus spectaculaires. Si le site de Babylone a rapidement attiré lattention en raison de limportance du nom qui lui était attaché, il na fait lobjet de fouilles que tardivement, au début du xxe siècle ; celles-ci furent néanmoins menées par lune des meilleures équipes darchéologues de sa génération. Dautres campagnes ont suivi durant la seconde moitié du xxe siècle, précisant les connaissances sur le site, dont la majeure partie reste cependant inexplorée, alors que les perspectives de fouilles sont limitées depuis la mise en œuvre dun programme de reconstruction de certains monuments et surtout le déclenchement de plusieurs conflits en Irak à partir de 1990. Les premières explorations et fouilles du site[modifier | modifier le code] Malgré quelques confusions possibles avec les sites voisins de Birs Nimrud (Borsippa) et Aqar Quf (Dur-Kurigalzu) où les ruines des ziggurats rappelaient la Tour de Babel, lemplacement du site de Babylone ne fut jamais réellement perdu, une partie de celui-ci conservant son ancien nom, Bābil. Plusieurs voyageurs venus dEurope visitèrent ses ruines : Benjamin de Tudèle au xiie siècle, Pietro della Valle au xviie siècle, et au xviiie siècle labbé de Beauchamp, un diplomate français2. Le premier à y effectuer un travail scientifique fut le Britannique Claudius James Rich, qui établit au début du xixe siècle le premier travail de cartographie du site, travail pionnier dans lexploration scientifique de la Mésopotamie3. Plusieurs de ses compatriotes le suivirent sur le site, notamment Austen Henry Layard en 1850 et Henry Rawlinson en 1854, deux des principaux découvreurs des sites des capitales assyriennes, qui y restèrent peu de temps car le site de Babylone présentait moins de découvertes spectaculaires que ceux du Nord, ce qui explique pourquoi il resta en marge des principales fouilles de cette période. En 1852, des Français entreprirent des fouilles sur le site, dirigés par Fulgence Fresnel assisté de Jules Oppert et de Félix Thomas4. Les maigres découvertes (des sépultures avant tout) quils accomplirent au cours de fouilles menées dans un contexte difficile ne purent être rapatriées en France, car le convoi fluvial les transportant (qui transportait surtout des bas-reliefs assyriens) fut attaqué par des tribus hostiles dans le sud de lIrak et coula en 1855. Le site de Babylone fut régulièrement parcouru par des fouilleurs dans la seconde moitié du xixe siècle après ces premiers chantiers. En 1862, le consul français Pacifique Delaporte trouva une tombe parthe richement dotée en objets qui furent expédiés au musée du Louvre. Des locaux qui jusquà présent collectaient surtout des briques sur place semparèrent aussi des objets anciens quils y trouvaient pour les revendre sur les marchés voisins. Cela se faisait parallèlement à des fouilles, organisées par des équipes britanniques, sous la direction dHormuzd Rassam dans les années 1870, qui réussit à rapporter plusieurs objets de choix au British Museum, notamment le cylindre de Cyrus. Les fouilles britanniques reprirent de temps en temps sur fond de scandale lié à des soupçons de collusion entre fouilleurs clandestins et Rassam, avant que les Allemands ne sintéressent à Babylone à partir de 1897. Les fouilles allemandes. Les murs de la Voie processionnelle et la porte dIshtar reconstruits au Pergamon Museum de Berlin. Cest en 1897 que Robert Johann Koldewey vint à Babylone et décida de prendre en charge ses fouilles à une échelle sans précédent. Lannée suivante, la Deutsche Orient-Gesellschaft (DOG, Société orientale allemande) est créée pour mobiliser les fonds nécessaires à ce projet, en même temps que le département oriental des musées prussiens qui devra recevoir des trouvailles effectuées lors des fouilles, le tout bénéficiant de lappui de lempereur Guillaume II, qui manifeste un vif intérêt pour lantiquité orientale5. Les fouilles débutent lannée même, et durent jusquen 1917, chantier exceptionnel par sa durée pour lépoque, dautant plus que les recherches ne sinterrompaient pas une seule fois dans lannée, contrairement aux pratiques actuelles. Du fait de lampleur du site et des objectifs (redécouvertes scientifique du site et dégagement puis envoi de pièces majeures à Berlin), une logistique lourde est mise en place par Koldewey et ses assistants, notamment Walter Andrae. Plusieurs chantiers ont lieu en même temps (souvent trois, parfois cinq), les effectifs douvriers dégageant les tells explorés atteignent rapidement 150 à 200 personnes, et même 250 au maximum. Léquipe a également pour but dentreprendre des chantiers sur dautres sites, et elle explore Birs Nimrud (Borsippa), Fara (Shuruppak), puis Qalaat Shergat (Assur) où Andrae est affecté en permanence de 1903 à 1913. Les fouilles à Babylone permettent de dégager plusieurs monuments majeurs et den laisser des plans et autres données dune qualité inédite jusqualors dans lhistoire de larchéologie mésopotamienne, le directeur des fouilles, architecte de formation, ayant un intérêt marqué pour la restitution des bâtiments anciens à la différence de nombre des autres archéologues layant précédé qui se focalisaient avant tout vers les trouvailles dobjets sans trop se soucier de préserver les bâtiments anciens. Le Kasr, le tell des palais royaux principaux, est le premier exploré, avant le complexe de Marduk (tells Amran Ibn Ali et le Sahn). Ils restent les chantiers principaux. Le palais du tell Babil est également exploré, ainsi que des temples sur le tell dIshin Aswad, la « Voie processionnelle » et le quartier résidentiel du Merkès à partir du 1907. Dès 1913, Koldewey publie les résultats des découvertes dans louvrage Das wiedererstehende Babylon (« La résurrection de Babylone »), livre qui fait lobjet de plusieurs rééditions jusquà sa mort en 1925 et est depuis devenu un classique de larchéologie mésopotamienne6. Au final, une documentation impressionnante et de grande qualité au regard des autres chantiers de lépoque a pu être collectée pour être analysée, mais lampleur du site fait que seule une petite partie en est connue même si les principaux bâtiments ont été explorés. Parallèlement, des trouvailles sont expédiées en Allemagne comme prévu dans les objectifs des fouilles, notamment les reliefs glaçurés de la porte dIshtar et de la Voie processionnelle qui sont reconstitués au Pergamon Museum. Les fouilles sont moins intenses à partir du déclenchement de la guerre, en 1914, qui appelle de nombreux fouilleurs allemands et locaux sous les drapeaux. Koldewey reste jusquen 1917 avec une équipe limitée. Les fouilles après 1945[modifier | modifier le code] Les explorations archéologiques à Babylone ne reprennent que plusieurs décennies après le départ de Koldewey. Des équipes allemandes fouillent le secteur de la ziggurat et dautres bâtiments, notamment un complexe qui correspond peut-être à lancien temple de la fête-akītu, en 1962 puis entre 1967 et 19737. À partir de 1974, cest une mission italienne menée par G. Bergamini qui investit le site. Un premier objectif est deffectuer des relevés topographiques et stratigraphiques visant à corriger et compléter les fouilles de lépoque de Koldewey, en mettant notamment en avant le rehaussement de la cité en lien avec les problèmes hydrographiques du site8. Des bâtiments sont également mis au jour dans le secteur dIshin Aswad. En 1979 et 1980, une équipe irakienne fouille le temple de Nabû ša harê, où elle retrouve un important lot de tablettes9. Les chantiers sont interrompus en 1990 par la guerre du Golfe. Reconstructions et dégradations : une histoire récente tourmentée Durant les années 1960 et 1970, les équipes archéologiques irakiennes entreprennent la restauration des monuments antiques du pays, dans un but touristique, en particulier le temple de Ninmah, le tout en parallèle avec de nouvelles fouilles. Le site de Babylone est au premier rang, vu quil est rapidement devenu un symbole de lIrak dès les débuts de cet État, une statue de lion du site figurant par exemple sur des timbres. À partir de 1978, le programme de reconstruction se fait plus intense, en lien avec la volonté de Saddam Hussein, qui dirige lIrak de 1979 à 2003 et cherche à se rattacher au passé antique de la Mésopotamie pour des besoins de propagande, en se présentant parfois comme successeur de Hammurabi et de Nabuchodonosor II (et également de souverains assyriens). Les enjeux politiques se mêlent donc à des enjeux touristiques, et Babylone doit (à nouveau) servir de lieu de manifestation du pouvoir : les murs de certains monuments sont restaurés, une partie des murailles, avec la porte dIshtar, et certains bâtiments sont remaniés, comme le palais Sud dont la salle du trône est adaptée pour pouvoir servir lors de concerts et de réceptions ou le théâtre grec qui est doté de 2 500 places pour servir lors de spectacles. Saddam Hussein laisse même des inscriptions de fondation comme le faisaient les anciens souverains babyloniens, et se fait construire un palais sur une des trois collines artificielles qui sont alors érigées sur le site. Plusieurs festivités ont lieu régulièrement à Babylone10. Ces actions sont critiquées par les archéologues, parce quelles empêchent les fouilles sur une grande partie du site, et accélèrent la dégradation de certains des monuments anciens, déjà endommagés par les fouilles précédentes qui avaient emporté des parties de certains dentre eux vers les musées européens et par lérosion qui saccélérait depuis quils avaient été dégagés. Des US Marines devant les ruines reconstruites de Babylone, en 2003. Les dégradations du site de Babylone ont empiré à la suite de linvasion de lIrak de 2003 par les armées américaines. En effet, le site de Babylone est retenu pour établir le « camp Alpha », une base militaire américano-polonaise de 150 hectares et au moins 2 000 soldats, comprenant notamment un héliport militaire. Les activités militaires ont endommagé certains édifices, à cause du passage des véhicules militaires (hélicoptères, blindés à chenilles), dune garnison conséquente, et surtout à dimportants travaux de terrassement, le tout en plein milieu du secteur monumental de la ville entre le Kasr, le Tell Homera et le Sahn. Des tranchées sont creusées sur des sites archéologiques, le pavement de la Voie processionnelle est endommagé par les véhicules. Les critiques contre les dégradations que subissait le site incitèrent finalement les autorités militaires coalisées à le restituer aux autorités irakiennes en décembre 2004, permettant alors de constater lampleur des dégradations. Celles-ci se sont poursuivies par la suite en raison du manque dentretien du site, avant que ne commencent à être mis en place des projets de préservation11. Babylone apparaît tardivement dans lhistoire de la Mésopotamie antique, en comparaison des autres grandes villes de cette civilisation, comme Kish, Uruk, Ur, Nippur, Ninive. Son ascension rapide nen est donc que plus remarquable. Alors que la ville est peu mentionnée dans la documentation de la seconde moitié du IIIe millénaire av. J.-C., elle connaît une croissance rapide sous limpulsion dune dynastie amorrite qui remporte plusieurs succès militaires majeurs, durant la période dite « paléo-babylonienne » (2004-1595 av. J.-C.). La période suivante, dite « médio-babylonienne » (1595-fin du xie siècle av. J.-C.), voit Babylone confirmer durablement son rang de capitale de la Mésopotamie méridionale, notamment parce quelle devient un grand centre religieux en plus dun centre politique, sous les dynasties kassite et dIsin II. Le Ier millénaire av. J.-C. débute par des périodes très difficiles, qui se prolongent dans les guerres provoquées par les tentatives de domination des rois assyriens sur la Babylonie. Ceux-ci sont finalement vaincus par les rois qui fondent le puissant empire « néo-babylonien » (626-539 av. J.-C.) et entreprennent les chantiers qui font de Babylone la ville la plus prestigieuse de son temps. Après leur chute, plusieurs dynasties étrangères se succèdent à Babylone, et même si la ville nest pas leur capitale, elle conserve une importance notable jusquaux derniers siècles avant J.-C., durant les phases tardives de lhistoire babylonienne, avant son abandon durant les premiers siècles de notre ère. Origines de la ville et du nom[modifier | modifier le code] La plus ancienne attestation connue du nom de la ville de Babylone se trouve sur une tablette datée daprès les critères paléographiques des alentours de 2500 av. J.-C. (Période des dynasties archaïques)12. Ce texte mentionne une ville nommée BA7.BA7 ou BAR.KI.BAR, dont le souverain (ENSÍ) commémore la construction du temple du dieu AMAR.UTU, qui est aux périodes ultérieures la forme sumérienne du nom de Marduk, divinité tutélaire de Babylone, ce qui semble un argument probant pour lidentification de cette ville. Son nom aurait pour origine le terme Babal ou Babulu, qui est sans doute dans le langage, maintenant inconnu, dune population antérieure à la présence sumérienne et sémitique en Mésopotamie, donc inexplicable ; une autre hypothèse est quil sagisse dun terme dorigine sumérienne, signifiant peut-être « bosquet13 ». La première attestation assurée du nom de Babylone dans un texte cunéiforme date de lépoque du règne de Shar-kali-sharri (2218-2193 av. J.-C.), roi de lEmpire dAkkad dont elle fait partie, et qui y restaure deux temples. La ville y apparaît en logogrammes sumériens sous la forme KÁ.DINGIR, « porte du Dieu »12. Cela semble indiquer que le nom ancien de la ville a alors été réinterprété par la population akkadienne la peuplant comme bāb-ili(m), « porte du Dieu », qui apparaît souvent sous sa forme sumérienne, KÁ.DINGIR.RA (la terminaison -RA étant la marque du datif). Par la suite, on trouve également dans les textes la forme bāb-ilāni, « la porte des Dieux ». Les noms akkadiens de la ville sont à lorigine du grec Babylon, de lhébreu Babel ou encore de larabe Bābil. Babylone apparaît dans plusieurs textes de la période de lempire dUr III au xxiie siècle av. J.-C., dont elle est un centre administratif secondaire, dirigé par un gouverneur (portant lancien titre royal ENSÍ)12. Il sagit avant tout de documents fiscaux, illustrant donc une ville peu importante. Les niveaux de la ville du IIIe millénaire av. J.-C. nayant pas été fouillés, il reste difficile de dater ses origines ; quelques objets de ce millénaire ont été récupérés lors de prospections14. Le roi Hammurabi de Babylone face au dieu Shamash, détail de la stèle du Code de Hammurabi, xviiie siècle av. J.-C. Article connexe : Première dynastie de Babylone. Lessor de Babylone vient avec lémergence dune dynastie dorigine amorrite, qui débute vers 1894 avec un certain Sumu-abum (1894–1881 av. J.-C.)15. Cette période est qualifiée de « paléo-babylonienne », ou babylonienne ancienne. Sumu-la-El (1880–1845 av. J.-C.) est le véritable ancêtre de la Première dynastie de Babylone, car il est sans lien familial avec son prédécesseur tandis que tous ses successeurs sont ses descendants. Ceux-ci agrandissent progressivement le royaume qui était alors limité à la ville et ses alentours, et sous Sîn-Muballit (1812–1793 av. J.-C.). Babylone devient une puissance capable de rivaliser avec les autres grands royaumes amorrites voisins que sont Larsa, Eshnunna, Isin et Uruk. Son fils Hammurabi (1793 – 1750 av. J.-C.) sait jouer intelligemment son rôle dans le concert international de son temps et cette première dynastie babylonienne ne devient dominante que sous son règne16. Après une première partie de règne sans grande victoire, il parvient à soumettre les royaumes qui lentourent : Larsa, Eshnunna, puis Mari. Babylone devient alors la plus grande puissance politique de Mésopotamie. Son fils et successeur Samsu-iluna (1749–1712 av. J.-C.) maintient encore pendant un certain temps cette suprématie, mais il fait face à plusieurs révoltes qui affaiblissent son royaume. Les rois suivants voient leur territoire se désagréger sous leffet de rébellions et dattaques de peuples ennemis, en premier lieu les Kassites mais aussi les Hourrites, le tout dans un climat de crise agraire. Samsu-ditana (1625–1595 av. J.-C.), dont le royaume ne comporte plus que les environs immédiats de Babylone, est acculé. Selon ce que la tradition babylonienne ultérieure a retenu, le coup fatal lui est porté par le roi hittite Mursili Ier, qui réussit en 1595 av. J.-C. un raid sur Babylone. La ville est pillée et la dynastie amorrite disparaît, alors que les statues de culte du dieu Marduk et de sa parèdre Sarpanitum seraient emportées chez les vainqueurs en signe de soumission de la ville vaincue17. Peu de choses sont connues sur le visage de Babylone à lépoque de sa première dynastie18. Il sagit manifestement de la période de son premier essor. Cela est dû à plusieurs facteurs : avant tout la présence dune puissante dynastie, mais aussi à une situation géographique dont elle sait profiter, dans une riche région dagriculture irriguée, le long dun bras de lEuphrate et près du Tigre qui constitue un axe de communication majeur entre la Syrie, la Haute Mésopotamie, le plateau Iranien et le sud mésopotamien ouvrant sur le golfe Persique. La ville a pu ainsi devenir une sorte de carrefour sur des voies commerciales importantes19. Les niveaux archéologiques paléo-babyloniens nont pu être atteints que dans un quartier résidentiel, car ils sont en général recouverts par la nappe phréatique et endommagés irrémédiablement20. Les relevés archéologiques sont maigres et les apports les plus appréciables des fouilles sont plusieurs lots de tablettes scolaires, religieuses et économiques trouvés dans la zone du Merkes21. Lorganisation générale de la ville se faisait sans doute déjà autour de son quartier religieux (le futur Eridu) situé sur la rive gauche de lEuphrate est déjà en place, mais lextension exacte de la ville reste à déterminer, notamment la question de savoir si lenceinte passait alors par certaines portes qui un millénaire plus tard sont situées à lintérieur de la ville (porte de Lugal-irra, porte du Marché), ou bien si elle entourait déjà une surface plus vaste correspondant à la ville intérieure du temps de Nabuchodonosor II). Il semble en tout cas que la ville sétendait dès cette période sur la rive droite du fleuve (futur quartier de Kumar) où plusieurs temples sont attestés par les textes22. Les meilleures sources dinformation sur les constructions de la ville sont les inscriptions de fondation et les noms dannées des rois paléo-babyloniens commémorant leurs travaux de constructions23. Le premier roi de la dynastie, Sumu-la-El, a construit un nouveau mur denceinte pour la ville et le palais royal que ses successeurs occupent après lui, avant Ammi-ditana qui semble en construire un autre (à moins quil ne sagisse dune restauration, les textes ne distinguant pas forcément les deux). La vie au palais royal de Babylone nest approchable que par quelques tablettes du temps de Hammurabi, provenant de la correspondance diplomatique du roi de Mari, évoquant avant tout des tractations intéressant celui-ci24. En dehors de leur lieu de vie, les rois paléo-babyloniens entreprennent régulièrement des chantiers dans leur capitale, qui concernent avant tout ses murailles, ses portes et surtout ses nombreux temples, qui peuvent être souvent localisés car ils sont connus par des textes des époques postérieures. Ils rapportent également les offrandes somptueuses dont ils gratifient certaines divinités de la ville. LEsagil, le temple du grand dieu local Marduk, fait lobjet de leurs attentions. Sa ziggurat nest pas mentionnée, mais les relevés archéologiques semblent la dater de cette période. Les textes du Merkes indiquent pour leur part que le quartier situé en ce lieu était nommé « Ville neuve orientale », et était notamment habité par une catégorie de prêtresses appelées nadītum, caractéristiques de lépoque paléo-babylonienne25.
Posted on: Fri, 22 Nov 2013 18:45:31 +0000

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