Le Sénat, un danger pour la paix au Burkina Faso A tous ceux - TopicsExpress



          

Le Sénat, un danger pour la paix au Burkina Faso A tous ceux qui ne perçoivent pas la gravité de la situation que traverse mon pays ; A ceux qui ne veulent que maintenir leurs privilèges au mépris des appels et des revendications du peuple ; A ceux qui nourrissent en secret le projet de modifier la constitution pour demeurer indéfiniment au pouvoir; A tous leurs affidés et complices, qui prennent le risque de s’aventurer dans un bras de fer avec une population qui souffre déjà de maux innombrables; A ceux qui n’ont pas pris la mesure de l’exaspération des Burkinabès, qui sont assoiffés de changement ; Ressaisissez-vous avant qu’il ne soit trop tard. Sortez de votre tour d’ivoire et entendez les cris du peuple. Car si vous ne faîtes rien, demain, on retiendra que vous vous avez été du mauvais côté de l’histoire. Les privilèges, les richesses ne sont rien en l’absence de dignité. Le livre de proverbes nous enseigne en effet qu’une bonne réputation vaut mieux que les richesses. Et sachez que si vous ne répondez pas de vos forfaits sur terre, il n’y aura point d’échappatoire ni de clémence au ciel. On peut par la force s’imposer, mais cela ne peut se faire sans douleur ni bain de sang. Vous serez bien inspirés de préserver la paix au Burkina Faso. Il est tout à fait aberrant de penser que la paix dans ce pays est le fait du Président Compaoré. C’est une affirmation qui insulte et outrage la mémoire de tous les Burkinabès qui ont été les victimes du pouvoir en place : Thomas Sankara et Norbert Zongo ne sont que les plus illustres d’entre eux. La paix au Burkina Faso est avant tout à mettre au crédit des Burkinabès, qui ont toujours pensé à l’intérêt supérieur de leur pays, alors qu’ailleurs des gouvernements ont été renversés pour des actes moins ignobles. La ligne rouge ne doit pas être franchie. L’exaspération des Burkinabès est bien trop grande pour qu’on imagine que la mise en place du sénat se fera sans heurts. Alors que le nombre de chômeurs augmente, que les universités sont débordées, que les hôpitaux (du moins l’hôpital central de Ouagadougou) sont submergés, que l’horizon semble obscur pour de nombreux Burkinabès, que l’insécurité est devenue une triste réalité car beaucoup d’armes ont circulé, il serait salutaire de ne pas exciter la colère des populations. Le risque d’une crise profonde est trop grand pour qu’on aille à l’affrontement. Il ne s’agit pas ici de l’article 37, ni de Blaise Compaoré, encore moins du Sénat, mais plutôt de la paix, qui n’a pas de prix. Nous pourrions nous retrouver à déplorer son absence, mais faut-il que ce soit après des jours, des mois voire des années perdues et des vies enlevées, des violences perpétrées et un retard difficilement rattrapable. Ce qu’il faut savoir, c’est que Blaise Compaoré est accessoire, et l’essentiel c’est le Burkina Faso. Il passera un jour, mais le Burkina Faso reste et demeure. Il y a urgence à s’interroger donc sur le Burkina Faso que nous souhaitons après 2015. Pourquoi penser qu’il n’y a que Blaise Compaoré qui puisse diriger le navire Burkina ? C’est faire injure à tous les hommes de qualité dont regorge notre cher pays, que ce soit dans l’opposition ou au CDP et dans les partis de la mouvance. Ce postulat équivaut à dire qu’au sein même du CDP, il ne se trouve aucune personne qui puisse assurer la relève. Si tel est le cas, j’imagine que lorsque Blaise ne sera plus de ce monde, alors le CDP n’aura plus personne à présenter aux élections présidentielles et disparaîtra même à terme. J’ai appris que lorsque le pouvoir change selon les règles du jeu démocratique à tout le moins, il se lève de l’espérance pour les populations, qui se disent que les choses changeront peut-être pour elles. Alors un nouveau visage pour une espérance nouvelle pour le Burkina.
Posted on: Mon, 02 Dec 2013 10:12:25 +0000

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