L’éveil du sentiment d’injustice chez Rousseau. S’il est un homme chez lequel la pensée est inséparable des expériences vécues, c’est bien Rousseau. Jean Starobinski a d’ailleurs montré qu’il n’y avait pas rupture entre l’oeuvre littéraire et philosophique des dix premières années (1750-1762) et l’oeuvre autobiographique de la fin de sa vie : l’homme explique l’oeuvre, ce qui donne toute sa cohérence aux Dialogues, dans lesquels pourtant certains se sont obstinés à lire l’expression d’une maladie mentale. De l’enfance à sa mort, Rousseau garde comme axes de conduite la vérité et la justice. Cette constance et cette incarnation de sa pensée en fait tout le prix : elles constituent réellement une exception au temps des Lumières. Nulle posture en un siècle de parade ; nulle affectation en un siècle de salons. La vidéo présentée aujourd’hui permet précisément de comprendre comment le jeune Rousseau éprouve le sentiment d’injustice et quelles incidences cette expérience aura sur sa pensée. Notons parmi les intervenants celle d’un éminent spécialiste : le professeur Jacques Berchtold, professeur à l’université de Paris IV - Sorbonne.
Posted on: Sun, 01 Sep 2013 12:13:17 +0000
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