Madame, Monsieur, Célia Casu est élève à l’Athénée Royal de Gilly depuis la première secondaire. Elle termine cette année sa sixième avec de très bons résultats et a obtenu son C.E.S.S., dans une grille à orientation classique (latin et grec ancien). Nous n’avons eu, depuis six ans, qu’à nous féliciter de l’attitude et du travail de cette élève. Certains d’entre nous savaient qu’elle poursuivait en parallèle des études musicales avec des ambitions à haut niveau. Il n’est déjà pas simple de bien réussir des études secondaires sans anicroche, nous nous réjouissons donc de la voir réaliser les deux parcours en même temps et avec le même succès. Or, alertés par la presse (RTBF) et par des professeurs proches de Célia, nous apprenons que la famille est menacée de devoir quitter son logement parce que le « bruit » du piano (Célia prépare son entrée au Conservatoire de Mons) dérange une partie du voisinage ! Est-ce une sinistre plaisanterie ? Il ne semble pas. Alors que tant de circonstances nous amènent à supporter des décibels agressifs venant de sources diverses, sans que l’autorité, le plus souvent, ne se décide à intervenir, pour préserver la liberté de chacun et les relations de voisinage, la musique classique au piano (pas une batterie, pas un trombone : un piano … ; pas de la musique moderne tonitruante, du rock, du hard métal : du Mozart et du Chopin…) ne peut être tolérée par une partie du voisinage de notre élève ! Notre mission d’éducation nous amène à essayer d’initier nos élèves à différentes formes artistiques lors de sorties pédagogiques ou de manifestations dans l’école. Nous souhaitons en faire des citoyens cultivés et tolérants. Une situation telle que celle qui semble se présenter à la famille de Célia va à l’encontre des valeurs que notre enseignement à l’Athénée de Gilly, mais aussi, pensons-nous, dans toute école, essaie de promouvoir chez les jeunes. Nous estimons donc que la décision de faire déménager notre élève et sa famille devrait être revue d’urgence et qu’un compromis raisonnable doit pouvoir être trouvé, avec en particulier, davantage de tolérance de la part de ces voisins irascibles. Comme Célia le disait si justement au micro de la RTBF, il serait incompréhensible qu’une institution avec un but de promotion sociale comme une société de logement social fasse obstacle aux possibilités d’épanouissement d’une jeune fille de dix-huit ans dans un domaine aussi « sain » que la musique classique, alors qu’une condisciple plus fortunée, habitant une maison confortable à la campagne, n’aurait aucune difficulté à répéter autant qu’elle le souhaite ses gammes en préparation au Conservatoire. Nous espérons que vous contribuerez à résoudre ce problème et vous prions de recevoir nos salutations les plus distinguées. L’équipe éducative de l’Athénée Royal de Gilly
Posted on: Tue, 02 Jul 2013 16:47:31 +0000
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