Martelly fait le mort, Danilo Medina présente des excuses aux - TopicsExpress



          

Martelly fait le mort, Danilo Medina présente des excuses aux Dominicains d’origine haïtienne frappés par la mesure de dénaturalisation Les jours passent et le président Michel Martelly si prompt à prendre la parole pour jouer aux vedettes se renferme de plus en plus dans un mutisme inhabituel et suspect sur la décision de la cour constitutionnelle dominicaine qui a dénaturalisé les dominicains d’origine haïtienne. Pour toute réponse a une question du journaliste de radio kiskeya Rodrigue Lalanne un sécurité de Michel Martelly a donné une rosette présidentielle au journaliste qui a osé poser une question à laquelle le président s’obstine à ne pas répondre Pourtant, à Santo Domingo le président Dominicain a rencontré des membres des organisations de défense des droits humains et a pris une position claire. Tout Haiti vous invite à prendre connaissance de la position du président Danilo Medina Medina : Il y a un problème humain quil faut résoudre Vingt-quatre heures après avoir rencontré des organisations qui défendent les droits des immigrants, le président dominicain, Danilo Medina, a confirmé publiquement sêtre excusé auprès des immigrants haïtiens pour la décision de la Cour constitutionnelle. Ce geste du chef de lEtat dominicain est intervenu au moment où des organisations de lopposition tenaient une manifestation devant les locaux de lambassade dominicaine à Pétion-Ville, pour dénoncer larrêt du 23 septembre. « Je veux vous dire que le président Medina vient de faire une déclaration publique pour présenter ses excuses et demander pardon aux Dominicains dorigine haïtienne ce matin », cest en ces termes que lambassadeur dominicain accrédité en Haïti, Ruben Silie Valdez, a annoncé la nouvelle à la sortie dune brève rencontre avec des leaders du Mouvement patriotique de lopposition démocratique (MOPOD). Linformation est vite reprise par la presse dominicaine, le président Medina a fait des excuses publiques à la communauté haïtiano-dominicaine pour la décision de la Cour constitutionnelle rendant apatrides des milliers de dominicains dorigine haïtienne. « Je ne sais pas sil y a eu injustice, mais il y a un problème humain quil faut résoudre », a reconnu le président Medina qui sest adressé à la presse alors quil visitait les installations de la compagnie minière Barrick Gold. « En madressant à ces personnes, jai pu constater quelles sont certainement en train de vivre un drame humain », a ajouté le mandataire dominicain qui faisait allusion à une rencontre quil a eue lundi avec des représentants des immigrants haïtiens. Plus loin, Danilo Medina confie « quil y a des garçons qui ont parcouru 18 kilomètres par jour pour aller à lécole, et au moment de recevoir leur certificat détudes, ils nont pas une carte didentité et ne peuvent pas sinscrire à luniversité. Il y en a dautres qui nous expliquent avec les larmes aux yeux, avoir perdu cinq années de leur vie, nétant pas autorisés à sinscrire à luniversité faute dune simple carte; le moins que nous puissions faire, cest de demander des excuses pour ce quils sont en train de vivre.» Dun autre côté, le président dominicain a expliqué que lexécutif na pas les compétences du tribunal constitutionnel, mais il promet toutefois dentrer en contact avec cette instance afin de trouver une sortie satisfaisante à la crise. En Haïti, les organisations de la société civile et les regroupements politiques continuent dutiliser de multiples moyens pour protester contre la décision de lEtat dominicain. En effet, plusieurs dizaines de personnes sétaient rassemblées devant lambassade dominicaine à Pétion-Ville à lappel du Mouvement patriotique de lopposition démocratique (MOPOD). Les manifestants ont exigé des autorités dominicaines de revenir sur cette décision qui affecte des milliers de Dominicains dorigine haïtienne. Les manifestants lançaient en choeur des propos hostiles aux gouvernements haïtien et dominicain. Plusieurs personnalités politiques, dont lancienne candidate à la présidence Mme Mirlande Manigat, lancien sénateur Samuel Madistin, lancien candidat à la présidence Evans Paul. Intervenant sur la décision des voisins dominicains, M. Evans Paul dit « croire que cette décision va non seulement affecter les ressortissants haïtiens mais aussi limage de la République dominicaine qui vit partiellement de son industrie touristique. Dans un message adressé au gouvernement dominicain, le MOPOD parle dune décision révoltante, inimaginable et totalement inacceptable à propos de larrêt du 23 septembre de la Cour constitutionnelle dominicaine. « Cette décision est contraire à la morale publique, à la charte des Nations unies et à la Déclaration universelle des droits de lhomme. Elle contredit également la convention des Nations-Unies relative à la réduction des cas dapatridie du 30 août 1961. Cette décision rappelle le massacre des Haïtiens en 1937 en terre dominicaine sur la base dépuration raciale. La décision de la Cour constitutionnelle dominicaine est une décision dangereuse, porteuse de graves menaces pour la vie et la sécurité de plusieurs milliers dêtres vivants », selon le message lu par lagronome Jean André Victor, lun des leaders du MOPOD. « Si la décision nest pas raciste, lintention lest. Il existe en République dominicaine un secteur foncièrement anti-haïtien, donc il ne faut pas écarter lintention raciste, a déclaré Mme Mirlande Manigat. Lancienne candidate à la présidence affirme aussi que le gouvernement haïtien pourrait avoir une position beaucoup plus ferme que celle quelle maintient dans cette affaire. « Notre présence nest pas une manifestation dhostilité mais un témoignage de solidarité, car il existe même en République dominicaine des citoyens dominicains qui sont contre cette décision », a conclu Mme Manigat. Au terme de cette manifestation, les leaders du MOPOD se sont brièvement entretenus avec lambassadeur dominicain, Ruben Silie Valdez. Ils ont profité de loccasion pour remettre à lambassadeur la déclaration destinée au gouvernement dominicain. Lambassadeur, qui était sorti saluer les manifestants et sentretenir avec la presse, a promis que la déclaration du MOPOD serait transmise au gouvernement dominicain dans peu de temps. Il a réitéré que la décision nest pas du ressort du gouvernement dominicain mais une décision de la Cour constitutionnelle. Source: Le Nouvelliste Louis-Joseph Olivier ljosepholivier@gmail
Posted on: Sat, 30 Nov 2013 21:03:13 +0000

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