Prolongation via une nouvelle Constitution, voici comment Joseph - TopicsExpress



          

Prolongation via une nouvelle Constitution, voici comment Joseph Kabila va « rouler » le peuple en 2016 Le régime a multiplié, ces dernières semaines, des signaux d’apaisement sur l’intention imputée à Joseph Kabila de chercher un troisième mandat ou simplement à se maintenir au pouvoir au delà de 2016. Aubin Minaku a été le premier à monter au créneau. Puis, Francis Kalombo dans une intervention bien dosée sur les antennes de RFI. Pour couronner le tout, Kabila lui-même a donné des assurances au bureau politique de la majorité, réuni à la ferme présidentielle, à Kingakati. Ne vous y laissez pas prendre, tout cela n’est qu’un leurre. Ce n’est pas “CONGONEWS” qui le dit mais il s’agit des confidences d’un éminent membre de la majorité présidentielle, un véritable républicain effrayé et apeuré à la fois de s’imaginer les conséquences incalculables auxquelles risquent de prêter un maintien au pouvoir au grand dam de la Constitution. Cet homme a passé tout son temps à observer Joseph Kabila, à suivre toutes les manigances ourdies dans les officines du régime depuis des mois autour de la fatidique année 2016. Opposants complices Il en déduit que Kabila n’a nullement, alors nullement l’intention de renoncer au pouvoir. “Je n’ai pas vu le moindre signe sur le visage de Joseph Kabila. A voir combien il s’active, le Président de la République est plutôt à la recherche de la formule, de la recette qui lui permette de se maintenir au pouvoir au delà de 2016 sans trop de casse. Une fois qu’il aura trouvé, il va foncer”, révèle cet homme d’expérience rompu à la prospective politique. Dans cette quête kabiliste de s’éterniser au pouvoir, les Concertations nationales représentent un appât jeté dans les eaux très agitées de l’opposition. Appât rendu très alléchant avec la perspective d’un gouvernement d’union nationale d’autant que les stratèges du régime convergent tous sur ce postulat ci qu’il faudra à tout prix associer l’opposition, en tout ou partie. Il fallait être né de la dernière pluie pour penser que l’idée de partager le pouvoir dérive d’une quelconque générosité de Joseph Kabila ou qu’il l’envisage puisque dos au mur. Ni l’un ni l’autre. Entre les deux se met en branle une démarche insidieuse -un piège- avec l’objectif de donner un semblant de consensus national à un éventuel passage en force. Le savent-ils ou pas les opposants? Ils le savent et le savent presque tous. Très bien même. A commencer par le plus faux -pour ne pas dire le plus cynico-calculateur- d’entre eux, Léon Kengo wa Dondo. Depuis le jour où il a compris que Kabila a besoin de lui pour accomplir son forfait, il s’y est mis. Qu’importe la contrepartie, pourvu qu’il redevienne Premier ministre pour la quatrième fois dans l’histoire de la RD-Congo. Il aura battu un record pour la satisfaction personnelle d’un personnage autant “nombrilique” que narcissique. Il s’y est mis à manipuler ses pairs de l’opposition. A Vital Kamerhe qu’il n’avait jamais soutenu pour le poste de porte-parole de l’opposition, il a témoigné une sollicitude soudaine à la veille de la clôture de la dernière session parlementaire pour aller jusqu’à accuser Aubin Minaku de bloquer la convocation de la plénière de l’opposition. Calcul bien pensé pour détourner un prétendant sérieux s’il y a lieu de parler d’un opposant à la tête d’un gouvernement d’union nationale. Est pris qui croyait prendre, Kamerhe s’est abstenu de participer aux Concertations nationales. Pas dupe pour comprendre que s’il y allait selon le format actuel, c’est pour se mettre sous la coupe de Kengo. Légitime pour lui de commencer à travailler à partir de ce moment là à changer les rapports de force avec l’avantage qu’Etienne Tshisekedi wa Mulumba n’y va pas non plus et n’y sera jamais, à moins qu’il renonce à son statut d’auto-proclamation. Jean-Pierre Bemba Gombo s’est fait convaincre par le même Kengo, selon des sources proches du collège des fondateurs du MLC. Par téléphone, il s’est laissé persuader qu’il a intérêt à se montrer ouvert au dialogue depuis sa cellule à La Haye. De la sorte, il trouvera clémence aux yeux de la communauté internationale. Il n’y a pas eu que cet argument mais aussi les dividendes à gagner demain avec deux ou trois bembistes au gouvernement. D’autres sources parlent de prébende déjà versée alors que Bemba ignore que si l’Occident a longtemps poussé à un partage au niveau de l’exécutif dans l’idée d’affaiblir Kabila et réduire ainsi sa marge de manoeuvre en 2016, ce plan n’a rien à voir avec ce qui se met en route depuis le Palais du peuple. Très mercantile l’approche bembiste comme par le passé. Mais mercantiles, ces opposants le sont dans la grande majorité et c’est la seule chose qui explique la ruée depuis que Kengo a fait état d’un gouvernement d’ouverture à l’issue des Concertations nationales. Mercantiles au point d’y aller d’abord, quitte à réfléchir par la suite sur comment déjouer les menées de Joseph Kabila le moment venu. Comme s’ils en seront capables tels qu’ils sont dispersés et dépourvus de stratégie. Qu’ils s’avisent que le laboratoire de Joseph Kabila tourne à plein régime. Des hypothèses sont émises, des schémas esquissés et des ballons d’essai lancés. L’un des derniers schémas projette de provoquer des crises institutionnelles ici et là-bas -au niveau national comme provincial- pour en tirer la conclusion que la Constitution du 18 février 2006 ne répond pas aux réalités socio-politiques de la RD-Congo. Le prétexte avait déjà prévalu à propos de la disposition constitutionnelle sur les rapports entre les gouverneurs et les Assemblées provinciales, amendée au profit du Président de la République. Charles de Gaulles l’a fait en France en 1958 malgré les recriminérations de François Mitterand qui avait crié à un coup d’Etat. Pourquoi pas que Joseph Kabila s’en fasse l’émule pour organiser un nouveau référendum constitutionnel d’ici fin 2015 avec la possibilité de concourir à nouveau. Cette fois-là pour un septennat avec mandat illimité. Qu’il prenne tout de même garde que Mobutu faisait la même projection lorsqu’un vent inattendu est parti de l’Est pour tout balayer jusqu’à Kinshasa. Ben Ali et Hosni Moubarak pourtant portés par des services de renseignement et des armées autrement mieux structurés n’ont pas également vu venir le coup. A Joseph Kabila Kabange de retenir que même à la CIA, les impondérables ne sont jamais maîtrisés et leurs effets souvent dévastateurs à l’endroit de ceux qui cherchent à marcher dans le sens contraire de l’Histoire. L’histoire nous en dira plus. Martin MIHIGO BYAMUNGU
Posted on: Sat, 24 Aug 2013 19:15:52 +0000

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