Quelques réflexions sur les résultats T32013 - TopicsExpress



          

Quelques réflexions sur les résultats T32013 d’ArcelorMittal. Le groupe a clôturé le troisième trimestre 2013 sur une perte nette de 193 millions de dollars, nettement inférieure à la perte de 652 millions de dollars du troisième trimestre 2012. LEBITDA aussi est en progression, de 24%, à 1,713 milliard de dollars, tout comme les expéditions dacier, en hausse de 6%, à 21,1 millions de tonnes. La production de minerai de fer monte de 4,5%, et le tonnage comptabilisé aux prix du marché monte de 32%. Cela veut dire que la branche ‘acier’ continue à casquer pour la branche ‘minerai’ en payant le prix fort : « la rentabilité sous-jacente devrait encore saméliorer en 2013 sous leffet e.a. d’une augmentation denviron 20% des expéditions de minerai de fer commercialisable ». Mais les nuages sombres s’accumulent toujours sur le segment Plats Carbone Europe, le fleuron du groupe, acquis au prix fort lors de l’OPA sur Arcelor. Plats Carbone Europe a enregistré une perte opérationnelle de € 131 millions au T3 2013, contre une perte opérationnelle de € 151 millions au T2 2013. Mais ces 151 millions incluaient €119 millions de charges de restructuration (dans le jargon : optimisation des actifs) de Florange. Plats Carbone Europe a perdu 26 $ par tonne dacier. Wolfgang Eder, CEO de Voestalpine et président dEurofer, constate: «Le problème de la surcapacité en Europe est loin dêtre résolu. Trois hauts fourneaux européens ont été récemment relancés. Dès quil ya une amélioration des prix, on ajoute de la capacité». Les dépenses dinvestissement Plats Carbone Europe se sont établies à € 108 millions au T3 2013. A titre de comparaison : la Sogepa, bras financier de la Région wallonne, avancera 138 millions deuros pour les investissements dans les lignes dites stratégiques… Que ferait Lakshmi sans Marcourt ? Notre sidérurgie dépend donc d’un groupe classé dans la catégorie spéculative par les agences de notation ; un groupe qui cannibalise sa branche acier pour se positionner dans le minier. Faut-il attendre la chute de Mittal avant de prendre dans l’urgence des mesures pour ramener la sidérurgie dans le giron public ? Le talon d’Achille de Mittal est la dette nette du groupe qui est passée de 16,2 milliards de dollars au 30 juin 2013 à 17,8 milliards de dollars au 30 septembre 2013, en partie à cause du versement de $ 0,4 milliard de dividendes, malgré les pertes. Tout ça malgré des promesses répétées de ramener cette dette à 15 milliards de dollars ‘à moyen terme’. Moyen terme = calendes grecques fr.wikipedia.org/wiki/Calendes ? Aditya Mittal maintient que les agences dévaluation financière pourraient potentiellement relever leurs notes de crédit « une fois que lentreprise aura réduit sa dette nette. Lorsque la société aura atteint son objectif de dette nette, le conseil devra décider sil est plus opportun daugmenter le dividende ou dinvestir ». Pour capital.fr, cette augmentation de la dette s’ajoute « aux coûts financiers alourdis par la dégradation de la note crédit, ramenée à la catégorie spéculative par les agences de notation et ce, malgré une augmentation de capital en janvier 2013 ; programme de cessions, notamment dactifs miniers, contraint par lendettement ; forte sensibilité à lévolution des prix de lacier, 80 % des ventes seffectuant au prix « spot »; valeur proche de ses plus bas historiques ; politique dacquisition du groupe menée parfois à des prix élevés, avec un risque sur le rachat de ThyssenKrupp Alabama ». Pour Aditya Mittal par contre, cet offre dachat sur ThyssenKrupp Alabama ($2 milliards, en alliance avec Nippon Steel & Sumitomo) ne devrait pas alourdir sa dette nette « de manière significative ».
Posted on: Fri, 08 Nov 2013 09:48:42 +0000

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