Real Madrid : Cristiano Ronaldo, l’affaire qui fait scandale L’affaire a déjà été relayée ici et là en France, notamment par But Football Club, mais commence à faire très grand bruit en Espagne. Un vrai début de scandale. Ouvrez bien les yeux, ceci est la réalité. Rappel des faits : Samedi dernier, le Real Madrid se rend sur la pelouse du Rayo Vallecano pour l’un des plus chauds derbies madrilènes. A Vallecas, stade champêtre à forte résonance, Cristiano Ronaldo est l’homme à abattre depuis son arrivée en Espagne en 2009. A chaque fois que Cristiano Ronaldo y joue, il se fait insulter par les supporters locaux et passe de sales moments. Cette fois-ci, c’est pire que tout. Lors de ce match, Cristiano Ronaldo a ainsi le tort d’expédier une frappe dévissée dans les tribunes où sont logées les Bukaneros, Ultras les plus virulents et bruyants du Rayo. Une petite fille prend alors son ballon en pleine poire. A ce moment précis, les caméras de la chaîne TVE1 ont capté des images où l’on peut voir les supporters déchaînés traiter Cristiano Ronaldo de « clown » et de « fils de p... ». Préférant répondre sur le terrain (un doublé), Cristiano Ronaldo laisse couler avant de venir s’excuser auprès d’elle en lui offrant son maillot, à la pause. Un geste louable qui ne trouve hélas aucune gratitude du côté des Bukaneros. Ces derniers rentrent alors dans une colère noire. Tomas Roncero, qui n’est autre que le rédacteur en chef de la rubrique Real Madrid du quotidien AS, est le premier à avoir raconté l’histoire. Les « supporters » qui entourent la fillette tentent alors de lui arracher le maillot des mains en lui criant dessus et en lui intimant de brûler l’objet du dégoût. Ca tourne franchement au vinaigre. Pour éviter tout débordement, un stadier officiel du Rayo Vallecano s’empare du maillot et le ramène directement au vestiaire madrilène. La fillette, en pleurs, est en état en choc. Plus tard, les fameux Bukaneros ont confirmé l’histoire avec une pointe de fierté. Sur leur compte Twitter, ils ont même publié ce message : « Il y a des visages qu’on n’oublie pas, comme celui de Cristiano Ronaldo quand on lui a rendu son maillot. Pauvres mais avec une fierté ». Conséquences : C’est à partir de ce moment-là que l’affaire a dégénéré. Que ce soit sur les réseaux sociaux, les sites espagnols référents et les forums, une vague de violence verbale s’est répandue de manière exponentielle. On vous passe les messages les plus fleuris mais nous en avons sélectionné quelques-uns, et les avons traduits. Les voici : Guille : « Pauvres et surtout retardés ». Raul Sanchez : « De quoi se plaint-on ? D’avoir affaire à des débiles qui n’ont rien dans le citron ? J’hallucine de voir un si beau geste aussi mal payé. Ces gens ne sont pas des hommes mais des animaux ». escothebest : « Bukaneros, fiers de vous en plus ? Pauvres fous. Vous n’avez pas de figure, drôle de courage que de vous en prendre à un père et sa fille. Pourvu que vous ne remettiez jamais les pieds de votre vie dans un stade ». uverapp67 : « Définition de Bukanero : ‘habitant de Haïti ou de République Dominicaine qui passe sa vie à chasser les vaches et les cochons sauvages pour les faire sécher et les revendre aux navigateurs les plus offrants’. Tout est dit ». el_posyo : « Ce geste est la preuve du caractère fasciste de ces gens qui se disent Ultras. Au final, ce sont des Stalinistes qui n’ont rien à envier aux skinheads de l’extrême droite ». Popenye : « Pauvre fille, je suis supporter du Barça mais si n’importe quel joueur de Madrid m’offrait son maillot, je le garderais comme un trésor ». Niven : « Si j’étais Cristiano Ronaldo, je lui ferais livrer 100 maillots dédicacés ». Moralité : Les vrais aficionados savent bien que les Bukaneros, qui n’ont jamais épargné Cristiano Ronaldo en quatre ans, n’ont pas attendu l’affaire Blatter pour briller par ce coup de sang. Mais force est de constater qu’on touche là aux dérives indirectes de cette même affaire Blatter. Pourquoi des supporters, malveillants ou non, se sentiraient-ils en effet coupables de manquer de respect à Cristiano Ronaldo étant donné que le big boss de l’organe suprême du football a ouvert la brèche de l’irrespect envers lui ? Qu’on aime CR7 ou pas, à la lumière de ces récentes dérives dont il est finalement la cible gratuite, on peut se mettre d’accord sur un point : pour vivre sa vie au quotidien, il faut être sacrément costaud.
Posted on: Fri, 08 Nov 2013 01:23:19 +0000