Si Saint-Augustin était encore vivant, il serait salafiste. Car - TopicsExpress



          

Si Saint-Augustin était encore vivant, il serait salafiste. Car en inaugurant la basilique d’Annaba qui lui est dédiée, le gouvernement algérien a joint le symbole au silence, pour un hommage presque muet. Abdelkader Bensalah, déjà peu bavard dans la vie, a été l’envoyé spécial du président Bouteflika à Annaba dans une cérémonie qui devait “réconcilier”, sans jeu de mots, l’Algérie avec son histoire chrétienne. Existante, mais jamais assumée. Le symbole était aussi lourd qu’une cloche d’église et le parterre des ambassadeurs conviés laissait à penser que c’était une occasion rêvée pour battre en brèche l’idée que l’Algérie était intolérante. Que c’est une terre où les églises disparaissent et où les chrétiens se comptent sur les doigts. Eh bien, c’est raté. L’émissaire présidentiel a fait le minimum syndical pour évoquer Saint-Augustin, dont la qualité de saint disparaît, pour ne laisser que celle de “Saint-Augustin l’Algérien”. Bensalah a parlé d’amour — oui c’est possible — et de fraternité, lui qui en manque tant au RND en ce moment, pour mettre en exergue l’héritage de l’évêque d’Hippone. Un héritage dont la chrétienneté est dissoute dans un hommage qui en dit long sur l’embarras du gouvernement. Cette gêne n’est pas nouvelle. En 2001, l’ancien Bouteflika, alors ouvert au monde et voulant imprimer à l’Algérie une vision moderne et non passéiste, avait déjà cédé aux… islamo-conservateurs. “Qu’Augustin ait vécu et pensé avant la révélation coranique ne s’aurait disqualifier son œuvre comme support et aiguillon d’une réflexion commune, de notre point de vue de musulmans”, avait-il lancé. Drôle de conception du dialogue interreligieux puisqu’on a réussi à dissoudre le message de Saint-Augustin dans l’Islam. En décodé, si Saint-Augustin avait connu l’Islam, il aurait tourné le dos à l’église, ce qui ferait de lui, aujourd’hui, un imam du Caroubier. Alors que l’obscurantisme avance sous le couvert d’une salafia socialisée, l’inauguration de la basilique d’Annaba est un message brouillé qu’on envoie au monde chrétien et occidental. Comme toujours, on a fait les choses à moitié. Saint-Augustin nous appartient et était chrétien. Et on ferait mieux de s’inspirer de sa maxime qui disait : “Il vaut mieux suivre le bon chemin en boitant que le mauvais d’un pas ferme.”
Posted on: Sun, 20 Oct 2013 11:47:15 +0000

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