« Si on a pu faire la liste antisioniste qui a coûté 3 millions - TopicsExpress



          

« Si on a pu faire la liste antisioniste qui a coûté 3 millions d’euros, c’est parce qu’on a eu l’argent des Iraniens. Faut le dire, faut être honnête. Si on ne les avait pas eus, on n’aurait pas pu le faire : on n’a pas 3 millions d’euros. Surtout qu’on les a perdus, puisque pour être remboursé, il fallait faire 5% minimum. » J’ai demandé des explications à Alain Soral, qui m’a répondu ainsi : « Les 3 millions d’euros sont cachés au fond du cul d’Ahmed Moualek et il essaie actuellement de se les faire extraire à la Fistinière. » A ce stade, Alain Soral ne veut pas alimenter la polémique. En réponse à Moualek, il a seulement posté un petit article sur son site Egalité et réconciliation, le 27 août. Il y explique que sa langue a fourché à cause de la fatigue. Il ne s’agirait pas de 3 millions, mais de 300 000 euros. C’est en sachant tout cela que nous nous rendons au théâtre pour entendre la version de Dieudonné. Cette fois, Soral ne parle plus de la Fistinière. Il sert un discours préparé. L’argent n’est pas venu d’Iran, dit-il, mais de la communauté chiite française, dont le leader Yahia Gouasmi, président du Parti antisioniste, était membre de la liste de Dieudonné en 2009. « Les chiites de France sont naturellement proches de l’Iran. Ce pays est le berceau du chiisme et il est l’un des points d’appui de la lutte antisioniste contemporaine depuis la révolution islamique. Dans une discussion de table, [j’ai dit “Iran” ] par un amalgame d’idées. [En réalité, nous n’aurions pas pu monter cette liste] sans le soutien sympathique et généreux de Yahia Gouasmi, qui incarne le chiisme de France. » Dieudonné rebondit : « La communauté chiite de France est très puissante et Yahia Gouasmi en fait partie. C’est une communauté structurée qui existe depuis très longtemps. Les chiites, le représentant des chiites dans le monde, est en Iran. Donc faire le lien entre les deux, ce n’est pas faux. » Joint par Rue89, Yahia Gouasmi n’a jamais donné suite à notre demande d’interview. De son côté, Marc George, directeur de campagne de la liste de 2009, explique que l’argent n’a pas pu venir de l’étranger puisque cela est interdit et que les comptes ont été vérifiés. « Je n’ai pas la liste des donateurs, mais à ma connaissance, il n’y a pas eu de don franco-iranien. Il y avait des Français d’origine étrangère parce que la liste a eu beaucoup de succès chez les musulmans. Il y a eu des dons maghrébins, mais pas iraniens. Yahia Gouasmi est algérien d’origine. » Mais déjà à ce stade, ce qui reste très problématique, c’est ce chiffre de 300 000 euros qui semble sorti de nulle part. Ce que nous apprend Article 11 ce lundi est essentiel : « La liste antisioniste n’a en effet déclaré à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques que les sommes – mirifiques – de 6 691 euros de dépenses et 6 922 euros de recettes (dont 5 796 euros de dons). » Une somme absolument ridicule, loin des 300 000 euros avancés par tous. Où est passée la différence ?
Posted on: Thu, 24 Oct 2013 21:21:47 +0000

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