Un vieux scandale antillais qui s’est exporté... MONSANTO !!! - TopicsExpress



          

Un vieux scandale antillais qui s’est exporté... MONSANTO !!! déjà tristement célèbre pour ses scandales au DDT, continue à occuper le devant de la scène en matière de pollution dommageable « durablement » pour la santé et l’environnement. Un de ses insecticides, la Chlordécone, un pesticide organochloré proche du DDT, a en effet été massivement utilisé pendant des années aux Etats-Unis avant d’y être interdit en 1976, puis dans les DOM et en particulier aux Antilles françaises où il continuera à être épandu jusqu’en 1993, soit trois ans après son interdiction en France métropolitaine ! Ce produit hautement toxique était censé venir à bout d’un petit coléoptère ravageur des plantations de bananes, le Charançon noir du bananier (Cosmopolites sordidus). Les conséquences de l’utilisation de ce pesticide sont désastreuses : D’abord sur la santé. La preuve a été faite qu’il était directement responsable d’altérations de la spermatogénèse et d’impacts malheureux sur les femmes enceintes et les fœtus avec son train de malformations congénitales. La molécule est aussi formellement impliquée dans le presque triplement du nombre de cancers de la prostate (Dr Pascal Blanchet, CHU de Pointe à Pitre) ; elle est coupable d’atteintes neurologiques, rénales, hépatiques, de myélomes et s’avère être un redoutable perturbateur endocrinien. De l’aveu même du Professeur Belpomme, la Chlordécone est responsable d’un « désastre sanitaire majeur » qui atteint dramatiquement les populations guadeloupéennes et martiniquaises. Ses effets sont renforcés par le fait qu’il s‘agit d’un produit persistant, rémanent et non bio dégradable qui agit pendant de nombreuses décennies sur les sols comme sur l’eau. Les eaux sont gravement polluées, qu’il s’agisse de rivières, de nappes phréatiques ou d’eaux côtières. Conséquences, des sources d’eau potable sont désormais impropres à la consommation, des productions aquacoles ont dû être abandonnées, la pêche a dû parfois être interdite à moins de 500 m des côtes. Quant aux sols, ils sont souillés et contaminés, interdisant toute production de légumes sains et, par le jeu de la chaîne alimentaire, infectant la viande. Cet empoisonnement des sols et des eaux oblige les populations locales à avoir recours à des importations dispendieuses. Ce ne sont pas moins de 49% des terres agricoles de Guadeloupe et 59% de celles de Martinique qui sont ainsi devenues dangereuses. La faute à qui ? Aux grandes plantations soucieuses de rentabilité à tout prix, aux autorités sanitaires et à l’Etat... Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Curieusement, tous les stocks de Chlordécone encore présents sur le sol antillais au moment de son interdiction en septembre 1993, se sont...mystérieusement volatilisés ! 18 ans après, l’enquête sur cette curieuse disparition commence à livrer des révélations pour le moins inquiétantes. Des traces en ont été retrouvées en Amérique du Sud au Bélize et en Equateur, mais aussi en Afrique, au Cameroun et en Côte d’Ivoire, et pour finir en Europe ! Pourtant, pas de production bananière dans l’ex-RDA, en Pologne ou en Ukraine où la Chlordécone a été utilisée, mais de la pomme de terre, de la betterave et du maïs sensibles à d’autres ravageurs pour lesquels le pesticide de Monsanto a pu retrouver une autre « vie ». « Sachant qu’il est maintenant établi que la chlordécone a été utilisée dans de nombreux pays - dont au moins 14 de l’Union européenne pour la culture de la pomme de terre, de la betterave et du maïs- , explique Philippe Verdol *, on peut dire qu’il constitue un problème sanitaire mondial. Toutes les avancées qui seront réalisées en Guadeloupe et en Martinique seront donc porteuses pour la planète entière. » La preuve est hélas encore une fois faite que le profit n’a cure de la vie et de la santé publique
Posted on: Sat, 17 Aug 2013 20:42:53 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015