Vendredi dernier, 21 juin, à l’occasion du trentième jour après la mort de Dominique Venner (commémoration analogue à celle du quarantième jour dans la tradition orthodoxe), des fleurs blanches ont été déposées devant l’Ambassade de France. « Il ne s’agit ni d’un acte politique, ni d’un meeting, ni d’un piquet de grève, a déclaré l’écrivain Elena Tchoudinova, c’est, tout simplement, un hommage rendu à un fils éminent de la terre de France. Dominique Venner est une figure tragique, à sa façon, un nouveau symbole de notre temps. La France a donné au monde plus d’un symbole de lumière et de pureté. Citons saint Louis, le royal croisé, Jeanne la Pucelle et Thérèse de Lisieux qui, à peine âgée de seize ans, supplia le Pontife romain de lui accorder, par dérogation, l’autorisation d’entrer au Carmel dont la règle rigoureuse dépassait les forces d’une enfant. Mais, de nos jours, la sainteté a déserté les symboles. Nous péchons alors même que nous nous dressons contre le péché. Dominique Venner est un symbole aussi sublime que sinistre et sanglant. Cela signifie que nous sommes tous, nous les Européens, et pas seulement les Français, le dos au mur. Car c’est aujourd’hui que se décide la survie de l’Europe chrétienne. Avec lucidité, l’écrivain disparu l’avait bien compris, lui qui mettait sur le même plan deux dangers également redoutables : la destruction de la famille et l’expansion ethnico-religieuse. En tant que pécheur, Dominique Venner a grandement besoin de nos prières. En tant que héros, il n’a nul besoin de nos larmes. Sa figure ne s’effacera jamais de notre mémoire ». Le dépôt des fleurs s’est déroulé dans la discrétion, sans information préalable sur Internet. Il convenait de protéger la mémoire de l’écrivain des curieux et de possibles provocations. Au cours de la même semaine, fertile pour Moscou en évènements liés à la France, Elena Tchoudinova a rencontré Marine Le Pen.
Posted on: Thu, 27 Jun 2013 15:37:03 +0000