» Yayi Boni :De l’amour au désamour Yayi Boni :De l’amour au - TopicsExpress



          

» Yayi Boni :De l’amour au désamour Yayi Boni :De l’amour au désamour Cet Article est Indexé & Relayé par Journauxdubenin le mer, 28/08/2013 - 09:41 Politique Ils sont nombreux les Béninois à ne plus partager les choix politiques du président Yayi Boni. Engagé contre l’avis de presque tout le monde à réviser la Constitution du 11 décembre 1990 pour s’éterniser au pouvoir, le Chef de l’Etat perd de plus en plus la confiance de son peuple. Le Chef de l’Etat Yayi Boni n’a plus la chaleur des femmes et des jeunes. Il force la popularité à travers un populisme outrancier mais, la spontanéité d’hier peine toujours à être effectif. Contrairement à l’ambiance qui prévalait durant les premières années de gestion de pouvoir du président de la République, les Béninois sont aujourd’hui désillusionnés. Non seulement ils ne croient plus aux slogans du régime, mais ils rejettent aussi les nouvelles propositions que Yayi et son entourage font actuellement au peuple, notamment celle relative à la révision de la Constitution. La fronde s’organise et les mouvements de contestation s’élargissent mais le régime de Yayi Boni ne veut pas entendre raison. Samedi 24 août 2013, sur instruction du Préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral qui reçoit lui aussi directement les ordres du gouvernement, des milliers de citoyens antirévisionnistes ont été pourchassés à coup de matraque à la Bourse de travail de Cotonou par les policiers. Dans une cinglante déclaration publiée le même jour, la Convention patriotique des forces de gauche (Cpfg) et l’Union fait la Nation (« Un ») organisatrices de ladite manifestation, à travers lesquelles des milliers de Béninois se retrouvent, ont qualifié de « Pouvoir aux abois », le gouvernement de Yayi Boni. Cette dernière initiative qui devrait se répéter toutes les semaines selon ses concepteurs, vient s’ajouter au mouvement "Mercredi rouge" qui gagne de "semaine en semaine" lui aussi les villes et campagnes du Bénin. Manifestation directe du rejet du projet de révision de la Constitution, ces contestations sont organisées ou soutenues par des activistes des droits de l’Homme très critiques sur l’état des libertés publiques au Bénin. A l’instar de la Cpfg, d’autres organisations sociales comme l’Ong Alcrer aussi bien implantée et très écoutée sonnent l’alerte sur les risques que Yayi fait courir au Bénin en s’accrochant à son projet. « Constitutionnellement, il (Yayi Boni, Ndlr) sait qu’il n’a droit qu’à deux mandats. Mais cela devient suspect qu’il nous répète tout le temps qu’il ne va pas se représenter. C’est pourquoi nous disons qu’il faut faire très attention à tout ce qu’il nous dit », a affirmé le président de Alcrer Martin Assogba dans une interview accordée au journal sénégalais Walfadjri et reprise par la Presse du jour dans sa parution du 23 Août 2013. « Nous ne pouvons pas lui donner un préjugé favorable parce que tous ceux qui connaissent Yayi Boni diront qu’il n’a jamais dit ce qu’il fait. À l’allure où vont les choses, nous ne pouvons pas lui faire confiance. Mais Yayi Boni nous trouvera sur sa route s’il veut faire un troisième mandat », a- t-il poursuivi. Les faits et gestes du Chef de l’Etat sont désormais jugés suspects voire dangereux. La Société civile et les organisations syndicales sont décidées à monter la veille citoyenne. L’Episcopat affaiblit l’obsession révisionniste Sentant déjà le malheur que porte en elle-même l’initiative du Président de la République, l’Eglise catholique a souligné l’inopportunité du projet de révision, et invité la classe politique à s’occuper des questions de développement. Dans une réaction conjointement écrite et publiée lundi 26 août 2013 sur le site internet de l’Hebdomadaire la Croix du Bénin, des intellectuels et fidèles laïcs de l’Eglise ont soutenu l’appel pressant lancé par l’Episcopat béninois et critiqué par le Chef de l’Etat. Les Professeurs Maurice Ahanhanzo- Glèlè, Pierre Mêtinhoué et Antoine Détchénou ont, dans leur publication, montré que « le commentaire du président Yayi concernant la question de son projet de révision constitutionnelle a procédé à des raccourcis qui sont plus que des inexactitudes ». Des points de vue d’intellectuels qui reflètent l’avis de la majorité des Béninois choqués par le contenu de la lettre signée de Yayi Boni et rendue publique samedi 17 août 2013. La marche forcée du président Yayi Boni illustre en réalité bel et bien la lecture de ces observateurs. Le président de la République s’éloigne de son peuple. Son projet ne fait pas consensus. Mais il compte l’imposer contre l’avis de la majorité des Béninois. Une démarche plutôt contraire à l’essence même de la démocratie qui doit être résolument combattue. Yayi Boni s’entête. Seulement, le peuple a déjà compris son jeu. Et les mouvements de contestations auront raison de lui. Abdourhamane Touré Source: actubenin/?Yayi- Boni-De-l-amour-au- desamo
Posted on: Wed, 04 Sep 2013 08:17:30 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015