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samedi, 05 octobre 2013 22:29 Il pose ses conditions pour la présidentielle Said Sadi renvoie dos à dos Bouteflika et le DRS Hadjer Guenanfa et Imène Brahimi Said Sadi est de retour. L’ancien président du RCD a fait, ce samedi 5octobre, sa première réapparition en public depuis son départ de la présidence de son parti il y a un an et demi. Dans un long discours prononcé au deuxième jour de l’université d’été du RCD à Tizi Ouzou, Sadi a commencé par expliquer son silence de ces derniers mois."L’absence de conditions pour un débat libre et serein m’ont conduit à investir, comme vous ici, le combat quotidien par l’écoute, l’échange et le partage des expériences de terrain", a-t-il dit. A quelques mois de la présidentielle et dans un contexte trouble marqué par des luttes des clans au pouvoir, Sadi, fidèle à ses positions, plaide encore pour le changement du système. « Je vous rappelle qu’il n’y a pas de solutions à vos problèmes dans le système en place. Je vous dirai aussi qu’aucun pouvoir illégitime ne peut tenir face à la volonté (…) Il faut une innovation culturelle, un choc politique et un nouvel élan générationnel », a-t-il lancé, devant les militants de son parti. Said Sadi pose les questions de sa participation à la présidentielle. « Le temps n’est pas à parler de l’élection présidentielle. Il est d’abord question de parler des conditions de cette élection", a-t-il déclaré. "On ne peut pas prendre part à un match où l’arbitre fait partie de l’équipe adverse», a-t-il ironisé, faisant ainsi allusion à la partialité de l’administration en faveur du candidat du pouvoir. L’ancien patron du RCD est revenu sur « l’avenir de l’Algérie de Novembre et de la Soummam » en faisant, tout au long de son intervention, le parallèle avec la situation actuelle du pays. Pour lui, la « quasi-totalité des acteurs politiques, économiques et sociaux est habitée par la même appréhension de l’inconnu que celle qui a failli détourner le destin algérien avant l’insurrection de 1954 » et par la même attente de l’homme providentiel. « Il n’est jamais superflu de le rappeler : depuis la naissance de l’Etoile nord-africaine en passant par novembre, avril 80 ou octobre 88, tous les sursauts libérateurs ont été le fait de la jeunesse », a-t-il fait remarquer. Pas de solution à travers une alternance clanique. Said Said martèle que le changement ne peut pas venir de l’intérieur du système. « Rares sont ceux qui disent que la solution au drame national ne viendra pas d’une alternance clanique mais d’un changement de système », affirme M. Sadi. L’ancien président du RCD ne ménage ni le DRS, ni le président Bouteflika. « En postulant le contrôle du pouvoir par la promotion de responsables corrompus, dociles et corvéables, en privilégiant l’exploitation la terreur ou l’instrumentalisation des médias, le DRS a surdimensionné des procédés archaïques », a-t-il dit, en ajoutant que le président Abdelaziz Bouteflika « commet, sur un autre registre certes, une faute de même nature.» « En cédant à la tentation syrienne qui construit l’autorité nationale par la fidélité tribale, il se fourvoie. La formule assadiene est aussi dangereuse que vaine dans l’Algérie d’aujourd’hui », prévient-il. Si les oppositions entre les deux clans au pouvoir sont « bien réelles», elles « n’ont rien d’antinomiques car tous ont la même ADN politique », assène Said Said pour marquer sa neutralité et renvoyer les deux parties dos à dos. Il en veut même au DRS, mais ne se prononce pas sur les changements opérés par Bouteflika au sein des services de renseignements. « Si l’Algérie est aussi facilement captive d’un homme grabataire c’est que la police politique a bien fait le travail en amont ».
Posted on: Sat, 05 Oct 2013 23:23:21 +0000

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