si notre trésor est un trésor qui n’est pas près du Seigneur, qui n’est pas du Seigneur, notre cœur devient inquiet pour les choses qui ne vont pas, pour ces trésors. Tant de gens, et même nous, sont inquiets pour obtenir cela, pour obtenir ceci. Et à la fin notre cœur est fatigué mais jamais contenté. Il se fatigue et il devient lent. Il devient un cœur sans amour. La fatigue du cœur : nous pensons à cela. Est-ce que moi j’ai ça : un cœur fatigué qui veut seulement s’arranger de trois ou quatre choses, un bon compte en banque, ceci ou cela. Ou ai-je un cœur inquiet qui cherche toujours des choses supérieures qu’il peut avoir, des choses du Seigneur ? Cette inquiétude du cœur nous devons la guérir pour toujours. Il y a des trésors à risques qui séduisent mais qu’il nous faut laisser, ceux que nous avons accumulés durant notre vie et que la mort rend inutile. Un constat : « Je n’ai jamais vu un camion de déménagement derrière un cortège funéraire. Jamais. » Mais il existe aussi un trésor que l’ont peut prendre avec nous, un trésor que personne ne peut nous voler, qui n’est pas celui que tu as mis de côté pour toi, mais celui que tu as donné aux autres. La chasse à l’unique trésor qui peut s’emmener dans la vie après la mort, c’est la raison d’être d’un chrétien. C’est la raison d’être que Jésus explique aux disciples, dans l’extrait de l’Évangile selon Matthieu d’aujourd’hui : « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ». Arrive alors ce que le Christ appel « l’œil », le symbole de « l’intention du cœur », qui se reflète sur le corps : un cœur qui aime rend le corps lumineux, un cœur méchant le rend obscur. De ce contraste entre la lumière et l’obscurité dépend notre jugement. Car d’un cœur de pierre, attaché à un trésor de la terre, viennent les guerres. Au contraire demandons la grâce d’un cœur nouveau, d’un cœur de chair. ( pape François )
Posted on: Mon, 24 Jun 2013 23:03:04 +0000
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