zííngà zóóngà. “Vis et mesure.” Une traduction plus - TopicsExpress



          

zííngà zóóngà. “Vis et mesure.” Une traduction plus élaborée et limpide donnerait : “Vivre c’est avoir le sens de la mesure.” Il convient de noter que, lors de la prononciation, la voyelle a en position finale des verbes kuziinga “vivre” et kuzoonga “mesurer” subit une altération ou troncation. Aussi entend-on zííng zóóng. Il y a lieu de signaler aussi que, de manière générale, en vili (l’une des langues du Loango) la voyelle a en position finale de mot n’est jamais prononcée, ce qui confère au discours une poéticité, donc une certaine élégance. En fait cette expression, de par sa forme concise et lapidaire, intègre de facto la catégorie tant prisée des énoncés proverbiaux. Ceux-ci étant une forme d’expression littéraire véhiculant la sagesse populaire. Sens général : Ce proverbe est manifestement une mise en exergue des notions de limite, de pondération, de décence, de modestie, de circonspection et de tempérance. Il y est question de philosophie existentielle qui suppose savoir-être et savoir-vivre en vue notamment d’une harmonisation des rapports sociaux. En effet, l’idéal de l’être social serait à la fois de vivre en bonne intelligence avec ses semblables, de menager son environnement et de se préoccuper d’une gestion saine de la Cité. De toute evidence, la vie n’a jamais été un long fleuve tranquille, c’est pourquoi il importe de prendre toute la mesure quant aux tenants et aboutissants de nos actes. Le sens de la mesure suppose donc le respect de soi et d’autrui. Bien évidemment, le respect de l’homme - moteur social - et de ses droits essentiels doit être au centre des préoccupations, en vue de la pérennisation des valeurs d’humanisme et de justice sociale. Celles-ci étant le fondement de la concorde, de la cohésion et de la paix sociales. Le sens de la mesure doit aussi s’observer dans le respect de la chose publique. En fait l’homme assumant quelque fonction au sein de la Cité doit faire preuve d’esprit de responsabilité, de rectitude ou d’intégrité morale, afin de donner le meilleur de lui-même - viser le devoir d’excellence - et contribuer de manière efficiente à l’entreprise collégiale de la construction de la nation. Il est cependant indéniable que le développement socio-économique et politique d’un Etat est à ce prix. Dans tout ce que l’homme doit entreprendre, en parole et en acte, il lui faut avoir présent à l’esprit le sens de la limite et de la mesure. Pour ce faire, la correction, l’inhibition, le bon sens en sont des préalables. Il doit aussi avoir conscience des garde-fous conventionnels que représente norme ou du moins la loi sociale. Bien évidemment, aucune société structurée ne saurait exister sans loi, car elle sombrerait ipso facto dans une anarchie caractérisée. Et un lieu commun stipule que nul ne peut prétendre être au dessus de la loi. C’est pourquoi il faut éviter de franchir la ligne jaune de la légalité. On est cependant tenu de prôner la vertu et de s’assigner une sorte d’autocensure afin de ne pas donner libre cours à des dérives et débordements incongrus et surtout de basculer dans la démesure. On ne perdra cependant pas de vue que: “Tout est permis et tout n’est pas pas permis.” Outrepasser ses droits c’est encourir quelque peine consécutive à des conduites antisociales. Ces conduites sont d’autant plus blâmables et répréhensibles que, dans le pire des cas, on finit par tomber sous le coup de la loi. Aussi, dans toute chose il faut savoir raison garder.
Posted on: Mon, 08 Jul 2013 05:34:36 +0000

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