03/10/2013 Ugh bande d’indiens! Les journées se déroulent parfois selon un schéma un peu sibyllin. Elles commencent par une suite d’évènements plus ou moins agaçants et s’améliorent à mesure qu’elles se déroulent. Tout d’abord tu vas faire une course dans un magasin et achète un objet qui te semble convenir à la destination que tu comptes lui attribuer. Jusque là, ça roule! Tu rentres chez toi et là …damned, celui de la dernière fois était trop petit et celui-ci est trop gros ! Gggnnnnnn! Je vous connais, vous et votre esprit espiègle. «Mais pourquoi donc n’as-tu pas mesuré préalablement ?» Ma réponse: ben parce que vu la configuration, c’est pas possible ! Eh espèce de teubê! Kestukroi? Cet épisode est rapidement oublié et je me rends d’un pas alerte (dans le sens décidé pas dans celui d’une sirène ou d’une alarme !) d’ailleurs je n’ai pas dit d’un pas alerté ; bon je marchais donc plein d’alacrité à l’idée de retrouver des amis pour déjeuner, et ma bonne humeur aurait été décuplée si j’avais d’ores et déjà su qu’ils allaient m’inviter, ben si, si c’est pas toi qui raques c’est encore plus miam. Après tout, ce détail est peut-être oiseux, passons donc. J’arrive à Palais Royal et je m’apprête à emprunter la rue de Richelieu (c’est une habitude que j’ai depuis tout petit, quand je prends une rue, je mets un point d’honneur à la rendre après utilisation, et en bon état…pas vous ?). Là, je suis stoppé net dans mon élan par une myriade de flics plus «uniformés» les uns que les autres. Les fâcheux expulsent tout le monde manu militari de l’endroit et même certains touristes à coups de bottes cloutées à l’endroit où le dos change de nom. En regardant autour, je vois des tas de vans de télés et de chaînes infos en tous genres. Diantre, mais c’est bien sûr, la dite rue jouxte le Conseil d’état (le musée des vieux présidents) d’ailleurs il est fort possible que l’orthographe soit différente du style le «con c’est yeux des tas». Il y avait BFM TV, alors quand ils sont là, c’est vraiment qu’il se passe quelque chose d’important. C’est sûr, ils vont nous faire une déclaration du style euh, euh, ils vont se réunir pour décider de l’heure de leur prochaine réunion, voilà ça c’est bien. Bon, tout ça pour dire que j’ai été obligé de contourner* «fort alamo» (*tiens les 2 syllabes du mot sont tout un symbole) pour me rendre à mon rendez-vous sustentateur (rrhhhooo mon déjeuner quoi !). Vous me direz mais pourquoi, vient-il caser cette tranche de vie dans le Parkour, et je comprends que vous soyez interloqués* (*non cela n’a rien avoir affaire avec un échange de fringues !). Eh bien, tout ceci pour dire que les journées peuvent commencer de manière contrariante et finir sous de bien meilleurs auspices. (Vous noterez que je n’ai pas écrit hospices, qui aurait dénoté un caractère diablement plus dommageable!). Donc ce soir, c’est plein d’entrain (et en métro) que je me suis rendu (non pas que j’étais en état de siège) à l’entrainement. Vous conviendrez que le temps n’était pas très favorable; toute la journée, nous avons subi un temps moite qui nous ensuuuquaiiiit commmeeeuuuhhh iiillleeeeuuu diiseeeuuu dans le suuuuudddd ! Fort de ces considérations météorologiques de prime importance chez les coiffeurs, je m’attendais à une session difficile ourlée de piètres performances. Eh bien il n’en n’a rien été. Bluffant ! Et tout ça grâce à qui ? A coach Robin bien sûr! Il sait nous motiver, plus fort même, il arrive à nous faire aimer quand on en ch… ! Étonnant non? Ce soir un vrai kif. L’échauffement classique mais après que du bonheur! Du Parkour, du vrai, du pur, de l’essentiel, du râpeux, du véritable quoi! Un circuit bien physique, un de ceux qui te font des avants bras en ébène, pas à cause de la couleur mais à cause de la dureté. Alors je vais essayer de vous décrire ça par le menu (comme on dit!). On commence par une dizaine de mètres sur une corniche de 4 cm de large en n’ayant pour prise que des «règles» verticales en béton. Ensuite direct, une corniche identique, sur une quinzaine de mètres en ayant pour accroche que le sommet du mur. On a enchainé avec une quadrupédie avant sur 20 mètres puis arrière sur les 20 suivants. Arrivé au bout du muret, demi tour sur soi et saut de précision sur le muret d’en face, sur lequel on avance en fentes. Une autre petite corniche sur 5 ou 6 mètres en s’accrochant sur le haut du mur qui était très bas (beaucoup plus compliqué qu’il n’y parait !) on poursuit en trottinant sur le muret sur une grosse trentaine de mètres, puis une ch’tite quadrupédie pour se rendre au muret suivant. Là, position de pompes, mains sur le muret, pieds au sol dos parfaitement droit et on enquille sur 20 mètres, les 20 suivants étant effectués les pieds sur le muret et les mains au sol. La suite consistait à se mettre en position de pompes et faire un saut pour se regrouper sur soi et se retrouver accroupi; et renouveler l’opération jusqu’à arriver au bout du muret. Ensuite on trottine pour reprendre le circuit. Je n’ai pas précisé : aucune pause entre chacun des exercices et chacune des rotations; il y en a eu 3. Après seulement on a eu le droit de boire! Ça a demandé de gros efforts mais c’était un vrai kif. 2 minutes après nous étions en position pour la planche. Aaaaahhh la planche, ça c’est du velu ! Robin nous a bien montré (une fois de plus), bien expliqué, (une fois encore!). On est allé devant le transformateur électrique et on a tenté. Vous savez quoi? Pour la première fois j’y suis arrivé sans merder ! Alléluia ! Jackpot ! 2ème essai…réussi aussi alors que les bras commencent à ressembler à des baguettes rassies. 3ème essai …là merdouillage mais pas lâchage. Je ne veux pas lâcher l’affaire, je m’accroche tel le morpion après les coui…. du pape je me concentre, et je m’arrache. Ouaaaiiiis! On a changé d’endroit pour réitérer en complexifiant un peu l’affaire ; là le mur glissait davantage. Je l’ai repassé 2 fois d’affilée. Yeeessss! Comme nos bras n’étaient pas encore tombés, Robin nous a fait faire du passe muraille. Il a demandé à ceux qui le maitrisaient pas mal, de procéder différemment de d’habitude en insistant sur l’amplitude pour que la jambe d’arrivée sur le haut du mur ne passe pas latéralement mais frontalement. Pour ce faire, il faut que l’impulsion soit suffisamment dynamique, que la synchro soit optimum et que la souplesse ne soit pas en reste. Mon premier essai a été un peu bâtard, mais j’ai réussi les suivants. Coool! Des séances comme ça c’est top, on en redemande. On est naze mais on sent qu’on progresse. Personnellement, je suis rempli à ras bord d’endorphines. Aucune douleur, rien qu’une agréable fatigue. Le pied quoi! Plus que 36 heures jusqu’au Natfit ! Tictac tictac… Wwwaaaaaaazzzzzaaaaaaaah !
Posted on: Thu, 03 Oct 2013 21:54:37 +0000