20e Dimanche Ordinaire, Année « C » 18 Août - TopicsExpress



          

20e Dimanche Ordinaire, Année « C » 18 Août 2013 HOMÉLIE ________________________ Du texte d’évangile de ce vingtième dimanche, se dégage un enthousiasme, une ardeur, un désir…. Mais le ton, surtout à la fin, devient tranchant ……….. annonçant la division même entre les membres d’une même famille. Mais en même temps, dans ces paroles de Jésus, quelle ardeur missionnaire! Quel soucis unique pour le salut de tous! Ce soucis missionnaire est proposé en fait pour tout chrétien. Pour le moine aussi bien sûr. Comment le moine pourrait-il passer à côté de cette ardeur, de ce soucis missionnaire, alors que beaucoup de personnes nous le rappellent tous les jours, …….. nous confiant, jours après jour, leurs intentions de prières et leurs besoins souvent urgents. Développer le soucis donc, …… ressentir l’ardeur intérieure pour le salut de tous et chacun….. aimer et vouloir le bien le plus haut pour toute personne humaine. Et alors, comment imaginer être pleinement heureux dans l’au-delà, si par malheur l’une de ces personnes que l’on aime …. n’était pas au Rendez-Vous auprès du Seigneur. Rien qu’à y penser, c’est insupportable. C’est sans doute la souffrance du Seigneur lui-même, sa véritable inquiétude, de voir l’inefficacité de son œuvre de salut, tout en gardant toujours le respect des libertés. On connait l’histoire de ce jeune, devenu chrétien et dont le cœur s’est enflammé pour le salut de toutes les populations. Il voulait, lui, convertir tout le monde……. On raconte sa déception en allant d’un grand centre-ville à l’autre, de voir les misères de toutes sortes, et surtout la non ouverture à quelque intervention que ce soit. Devant son impuissance, se sentant complètement dépassé par l’ampleur de la tâche missionnaire, il décide de prendre les grands moyens. Il se retire sur un coin de terre en campagne, et commence une vie de simplicité volontaire, de prière et d’intériorisation devant le Seigneur. Ce fut en fait le début d’une vie du genre monastique, toute centrée sur le Seigneur. ……… Et il était comme Marie, la sœur de Marthe, aux pieds de Jésus, tandis que d’autres continuaient à s’affairer aux choses toutes aussi nécessaires du service et de la mission. Cette flamme toute intérieure, ce soucis missionnaire passionné, tout le monde y est appelé, c’est la vocation de tout chrétien, et c’est réalisable dans chacune de nos vies. ….. Et dans la foi, son efficacité est certaine. En fait, on n’est sans doute pas pleinement chrétien et chrétienne, sans porter ainsi avec le Seigneur les fardeaux les uns des autres, et ce soucis pour le bien de tous. Et le salut, c’est-à-dire ce dont on a à être sauvé, c’est non seulement le mal personnel, les déviations de toutes sortes, les passions intérieures, les souffrances physiques et morales sans nombre. Mais nous sommes globalement solidaires de toutes les misères du monde aussi. Et ce dont le monde a besoin d’être dégagé, c’est aussi les grandes injustices entre les pays qui font souffrir des milliers et des milliers de personnes. Les grandes puissances financières dont la rentabilité est le seul objectif, et qui n’hésitent pas à sacrifier d’innombrables vies humaines, utilisant de façon massives des armes destructrices pour arriver à leurs fins. Donc, devant tant de souffrances et tant de besoins dans le monde et autour de nous, comment vivre dans l’indifférence, comment ne voir que nos petits problèmes, nos petites cérémonies, et nos projets personnels ou communautaires ! ET pourtant, Jésus lui-même, dans son être humain, tout en étant tout entier dévoué à l’œuvre du Père, n’a pas tombé dans l’activisme; il a poursuivi sa vocation dans une certaine sérénité, que nous avons à imiter aussi, en communion toujours avec Lui. Un Jésus donc, ni exalté, ni submergé par l’angoisse de la réalité, mais confiant, avec une certaine certitude sur l’aboutissement de son cheminement. Mais pourtant, nous avons bien besoin encore aujourd’hui, comme au cours des siècles passés de l’histoire de l’église, nous avons besoin de groupe de chrétiens, des groupes et des ordres religieux nouveaux ou renouvelés, animés de ce FEU dont parle notre Évangile, Portant le flambeau, comme une flamme olympique, ordonnés à prêcher l’évangile dans le monde actuel, que ce soit par la prédication populaire, ou par l’enseignement savant, tantôt s’adressant aux foules par les médias, tantôt répondant à des besoins particuliers de direction spirituelle privée. Dans toute vie chrétienne, il y a en fait cette double vocation : celle de Marie, la sœur de Marthe, aux pieds de Jésus, pour dire l’intensité de notre prière, attiser le feu ardent au-dedans de nous, tout comme Jésus lui-même, se retirant pour parler au Père dans l’intimité et le secret. Mais nous avons aussi la vocation de Marthe elle-même, pour manifester concrètement notre service auprès du prochain, et porter au monde, et d’abord autour de nous, le flambeau de notre foi, avec les conséquences toujours possibles de la résistance, de l’opposition, tout comme ce fut la cas des témoins aussi anciens que le prophète Jérémie, dont nous parle notre première lecture. Mais nous avons aussi les exemples d’un grand nombre de témoins de la foi, qui ont illustré tout le 20e siècle. Et ça continue, nous en avons des échos, en ce début du 21e siècle; toujours et encore des témoins de la division inévitable que provoque l’annonce et la fidélité à l’évangile. Cet évangile nous invite donc à une certaine intransigeance. En d’autres mots, pour être disciples de Jésus, il faut que notre OUI soit OUI, et notre NON soit NON. Plus de zone grise possible, pas d’entre-deux, encore moins la tiédeur! Comment en avoir le courage, certainement ce n’est pas en nos propres forces qu’il faut compter, mais sur l’assistance de L’Esprit du Seigneur qui nous est promis, Fruit attendu et espéré de cette eucharistie que nous célébrons. Amen
Posted on: Sat, 17 Aug 2013 14:39:56 +0000

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