Ahmad Jarba : «Assad doit être jugé par la Cour pénale - TopicsExpress



          

Ahmad Jarba : «Assad doit être jugé par la Cour pénale internationale» ::::: « « « De 72 à 96 heures suffiront à casser l’essentiel de la Machine Infernale du Pouvoir Sanguinaire de Damas, avec l’Appui au Sol de l’A.S.L, armée jusqu’aux dents, avec du matériel Potable et très Efficace » » » !... Ava Djamshidi et Henri Vernet | Publié le 29.08.2013, 06h56 Siège de notre journal, hier. « Notre peuple risque d’être exterminé », prévient Ahmad Jarba. | (LP/Philippe de Poulpiquet.) C’est le visage de la rébellion. Celui qui défie Bachar al-Assad. Ahmad Jarba est le président de la Coalition qui rassemble les différents courants de l’opposition au régime de Damas. Depuis le début du soulèvement, ce Bédouin de 44 ans mène une vie de fugitif, de capitale en capitale, où il représente officiellement l’opposition syrienne. Hier, entouré d’un impressionnant dispositif de sécurité, Ahmad Jarba s’est rendu dans les locaux du « Parisien » - « Aujourd’hui en France » à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Vous rencontrez François Hollande ce jeudi matin. Que comptez-vous lui dire ? AHMAD JARBA. Notre pays subit un carnage effroyable après que le régime a utilisé des armes chimiques. Bachar le chimique a massacré notre peuple le 21 août. Il ne doit pas échapper aux sanctions qu’il mérite. Quelles sanctions ? Qu’il soit frappé et que ce régime disparaisse. Assad est devenu comme une infection ou un microbe pour la région. Quel châtiment mérite un président qui, pendant deux ans et demi, a tué plus de 300000 personnes, par balles, obus, missiles Scud et armes chimiques? Quel fin mérite cet homme? Je pose la question à l’opinion publique occidentale. Quelle est votre réponse ? Ce monsieur et sa famille doivent comparaître à La Haye, être jugés devant la Cour pénale internationale. Une intervention militaire occidentale semble imminente. Qu’en attendez-vous ? D’abord, une frappe punitive contre le régime. Puis un soutien politique et militaire de l’Armée syrienne libre. Car le régime d’Assad dispose, lui, du soutien total de la Russie, du Hezbollah et de l’Iran. Nous manquons de tout. Nos alliés ne nous ont rien donné de ce que nous demandons. Nous avons besoin d’un soutien réel. Sur le terrain, des familles entières sont décimées. Si les Etats occidentaux qui professent les valeurs de démocratie et d’humanisme se taisent, Assad en déduira qu’il n’y a aucun obstacle à ses crimes. Notre peuple risque d’être exterminé. Renverser le régime, le punir ponctuellement : quel doit être l’objectif de l’intervention alliée ? Nous n’aimons pas la mort et la destruction. Notre but premier est de nous débarrasser de ce régime pour obtenir une démocratie. Mais si on réussit à l’affaiblir, cela peut conduire à une solution politique. Vous dites aspirer à une démocratie, où toutes les composantes de la société syrienne pourraient vivre librement. Or l’une des craintes des Occidentaux est l’importance des Djihadistes et des membres d’Al-Qaïda dans la rébellion… Je réitère notre opposition à l’extrémisme qui représente pour nous une ligne rouge. Nous ne voulons pas nous débarrasser d’Assad pour nous retrouver avec Al-Qaïda. Ces extrémistes sont manipulés par le régime qui veut effrayer le monde. Au début du soulèvement, il n’y avait pas de Djihadistes. Après la chute du régime, la plupart d’entre eux disparaîtront. Y a-t-il un risque d’éclatement de la Syrie ? Non, les minorités font partie de la société syrienne. Au sein de la coalition, nous avons des représentants de toutes ces composantes, alaouites, kurdes, arabes, druzes, assyriennes, turkmènes, chrétiennes… Comment envisagez-vous l’avenir de la Syrie sans Bachar al-Assad ? La Syrie aura besoin d’une supervision internationale en ce qui concerne les secours à porter aux réfugiés. Ces problèmes vont se poser après la chute. Mais notre coalition porte en elle différents courants, elle est pluraliste, la majorité gouvernera. La fin de Bachar al-Assad est proche ? Cela dépend de l’aide que nous recevrons de nos amis. La France a joué un rôle essentiel dans la chute de Kadhafi en Libye. Elle est allée affronter seule les extrémistes au Mali. Ce régime syrien est pire que celui de Kadhafi. Et il a importé dans le pays les ennemis que la France a combattu au Mali! S’il y a une intervention, le régime ne survivra pas longtemps. L’essentiel est de prendre une décision courageuse. Nous avons besoin de nos amis, qu’ils ne se contentent pas de paroles. On ne doute pas de leur sincérité, mais cela fait deux ans que l’on attend et qu’ils n’ont rien fait pour nous… Le Parisien
Posted on: Thu, 29 Aug 2013 08:50:00 +0000

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