Allez Zou. Mon quatorzième conseil communal : le lundi 21 - TopicsExpress



          

Allez Zou. Mon quatorzième conseil communal : le lundi 21 octobre. Il fallait assister aux commissions préparatoires à ce conseil communal. En effet, un record a été battu ce lundi puisque le Conseil a traité, huis clos compris, 336 points en 33 minutes, entre 23h03 et 23h36. En faisant en permanence références aux débats menés en commissions. Il faut dire qu’avant cela, de 19h13 à 23h03, il avait débattu de 13 interpellations et de trois points « prioritaires », entendez tirés de l’ordre du jour parce que censés être plus intéressants pour le public et la presse et méritant mieux qu’un débat au cœur de la nuit. La séance, convoquée à 18h30, débuta à 19h12. Elle est toujours précédée d’une réunion des chefs de groupe pour déterminer les points à mettre en exergue et mieux organiser les débats. La pré-réunion s’envenima sur une des deux « interpellations citoyennes » proposées, autre grande première, devant le Conseil. Le « Traité européen de stabilité, coordination et gouvernance » (TSCG) que PTB, Vega et Ecolo importaient avec le soutien de manifestants sur la place du Marché, était-il de compétence communale ? « Oui bien sûr, vu l’influence sur les finances des communes » clamèrent les manifestants. Le débat reste ouvert et …s’ouvrira lors d’une prochaine réunion des chefs de groupe pour réévaluer ce règlement. Lors du débat entre chefs de groupe, il semble que le bourgmestre ait qualifié les chefs de groupe Vega et PTB de « Rexistes » ou d’avoir recours à des techniques « rexistes », ce qu’ils ont modérément apprécié… L’interpellation du porte-parole de la plate-forme liégeoise contre le TSCG eut lieu, avec son catastrophisme caricatural, le bourgmestre y répondant avec minutie, reconnaissant cependant une certaine impuissance. L’autre interpellation citoyenne, la première dans l’histoire politique de la Cité, traitait, elle, d’un problème très liégeois : le non-respect de la zone 30 et de la circulation locale dans le quartier Xhovémont par …7000 voitures quotidiennes qui « coupent » la rue de Campine en empruntant le quartier résidentiel comme une voie de pénétration. Pour les riverains, M. Jean-Pierre Leroi fit sa joyeuse entrée (un bon mot de Michel de Lamotte…) de manière sobre et claire. Il fit l’historique de huit années de combats citoyens, un combat vain. Si, en terme de moyens, la Ville a fait ce qu’elle pouvait (zone 30, rétrécissement des voiries, dos d’âne, contrôles policiers réguliers,…), le résultat est nul : de 4000 voitures en 2006, le quartier est traversé par 7000 voitures/jour aujourd’hui. « Comment rendre à ce quartier son caractère résidentiel ? » interrogea M. Leroi. Autant l’interpellation avait été claire, autant la réponse de Michel Firket fut évasive. Une réponse « parapluie » : la Ville fait ce qu’elle pouvait . « Le non-respect de la circulation locale est un problème de citoyenneté et du non-respect de la loi. La Police va accentuer les contrôles et nous allons encore réduire les goulots d’étranglement ». Et de renvoyer les citoyens poliment à leurs études : « la consultation populaire a divisé les habitants du quartier ». M. Leroi ne pouvait qu’acquiescer. Il demanda à la Ville d’intervenir auprès des planificateurs d’itinéraires afin de faire sortir la rue Xhovémont des voies de pénétration recommandées par les GPS. Une interpellation ne peut être l’amorce d’un débat. Les conseillers ne peuvent renchérir. Il y avait pourtant différentes choses à dire : 1. La Police a proposé des modifications de sens de circulation (sous diverses formules : sens unique montant sur la totalité ou la moitié de la rue,…) qui aurait structurellement empêché la traversée du quartier. 2. La Ville a soumis ces scénarii à la consultation populaire imposant la consultation des habitants de la rue de Campine. Si on peut légitimement penser qu’ils sont concernés par un report des voitures qui empruntent Xhovémont, l’on peut aussi considérer qu’ils habitent une voie de pénétration conçue comme telle. 3. Leur nombre étant plus élevé que ceux du quartier réellement concerné, c’est évidemment le maintien du statu-quo qui a été plébiscité, selon le classique phénomène « Nimby » : « not in my backyard ». Je conseillerai dès lors au quartier d’analyser les résultats de la consultation au seul regard des réponses des habitants des rues Xhovémont, Naimette, Isi Collin (ou de les reconsulter en porte-à-porte). D’interroger les comités de quartier où les changements de sens de circulation ont « fermé » les rues de pénétration (entre les rues de Joie et Bois-Leveque dans le quartier du Laveu, par exemple). De s’associer à d’autres comités de quartier qui ont été et sont encore confrontés aux mêmes problèmes (la rue Jonfosse bloquée en son milieu, les rues du Calvaire et Chevaufosse dans le quartier Saint-Laurent) puis, fort de ces expériences, revenir avec une proposition étayée qui a la majorité des suffrages riverains. Ce faisant, ils aideraient l’échevin de la mobilité à sortir de l’immobilisme. Une dernière idée : demander à l’agent de quartier qui aide les enfants à traverser à l’école sur le Bld Philippet de se positionner de manière à faire barrage au trafic descendant la rue Xhovemont. Tous les jours. Ces deux interpellations clôturées, il était déjà 20h59. Avant elles, onze interpellations des conseillers avaient rythmé le début de séance. Nous en retiendrons six en style télégraphique. Christine Defraigne (MR) fit répéter au bourgmestre que, en cas de demande de groupes de femmes musulmanes pour obtenir des heures réservées exclusivement aux femmes dans les piscines communales, la Ville ne dérogerait pas aux principes de non-discrimination. Michel de Lamotte (CdH) proposa de réfléchir à la fermeture obligatoire des « Pakis » au centre-ville entre 23 h et 8 h. « La concertation est en cours » répliqua Willy Demeyer. Fabrice Drèze (MR) constata que les chiffres des nuitées d’étrangers dans nos hôtels étaient en chute libre, sans parvenir à émouvoir l’échevin Firket pour qui le taux d’occupation des hôtels (65 %) n’est pas mauvais. Hassan Boussetta (PS) servit la soupe à Maggy Yerna pour faire état du succès des projets d’aménagements du Val Benoit avec une cinquantaine de marques d’intérêt. Les travaux débuteront avant fin 2013. Un point qui mérite plus que 2 minutes d’interpellation. Gilles Foret et moi suggérâmes au Collège d’organiser une réunion de concertation entre l’entreprise de rénovation de bateaux à moteur Cintec et les défenseurs des sports nautiques « doux » (sans moteur) pour voir si une cohabitation des deux activités est possible sur le seul site où la voile est possible en Meuse liégeoise. Le Collège accepta. François Schreuer (Vega) demanda, fort d’une pétition de 1000 signatures, qu’on élargisse le Ravel en rive droite qui approche de la saturation ou qu’on travaille à un itinéraire cyclable « bis ». « On étudie » rétorqua l’échevin Firket. COHESIONS SOCIALE, LOGEMENT ET PARKING. On en vint alors enfin, après les interpellations citoyennes déjà évoquées, aux points mis en « priorité » : le plan de cohésion sociale, le plan logement et le parking du parc d’Avroy. Le plan de cohésion sociale 2014-2019, présenté par Willy Demeyer, s’attache à promouvoir l’exercice des 6 droits fondamentaux : à un revenu digne, à la protection de la santé et à l’aide sociale et médicale, à un logement décent et à un environnement sain, au travail, à la formation et droit à l’épanouissement culturel et social. Le plan est financé par la Wallonie avec une quote-part de la Ville; l’appel à projets du monde associatifs a suscité 40 retours : 23 projets ont été retenus, les 17 autres renvoyés vers d’autres sources de financement. La Ville a ainsi diminué, au total, sa part contributive. Il faudra attendre les bilans réguliers des projets pour voir si les projets se concrétisent. Maggy Yerna a présenté le « plan logement 2014-2016 » de la Ville de Liège. Le plan est plein de bonnes intentions : répondre aux besoins en logement (notamment pour familles nombreuses), en agissant prioritairement dans les quartiers les plus dégradés, favoriser la mixité sociale, lutter contre l’inoccupation et l’insalubrité des logements, diversifier les types de logement disponibles et améliorer l’efficacité énergétique des logements. 20 fiches projets portant sur la réalisation (construction et rénovation) de 199 logements ont été introduites par les différents opérateurs. Des projets de rénovation urbaine sont également programmés : Ilot Cathédrale/de Gueldre (20 logements), rue Puits-en-Sock (5), dans le quartier Nord/St Léonard (16), dans le quartier Sainte Marguerite (6) et à grivegnée (1). Des projets spécifiques de logements d’insertion existent au Thier à Liège (20), rue du Beau Mur à Grivegnée (20) et rue Hors Château (10). « Trop peu pour répondre à l’augmentation annoncée des habitants. A ce rythme, il faudra 47 ans pour atteindre les 10 % de logements publics préconisés » ont clamé PTB et Vega. Le MR a voté le plan de Mme Yerna. Le Collège a proposé l’adoption du marché de concession pour le futur parking en ouvrage sous le boulevard d’Avroy (424 places) en lieu des 300 places existantes actuellement en surface. Le marché sera confié au privé. « La création de ce parking souterrain construit entre Piercot et Destenay permettra également de concrétiser la requalification du boulevard, en cohérence parfaite avec l’important agrandissement du parc d’Avroy vers le centre-ville, initiée par le projet du tram » assurent Roland Léonard et Michel Firket. Une cohérence virulemment contestée par Ecolo, Véga et le PTB pour qui amener des voitures aux centres villes dans des parkings payants est à l’opposé des objectifs du tram et des parkings de délestage implantés aux entrées de ville. Réponse de M. Firket : « Liège a 5000 places avec horodateurs, Gand 19.000 ». Le nouveau parking doit prévoir 30 places vélo et 30 places moto en souterrain et, surtout, ne pas empêcher la tenue de la foire d’octobre. Il faudra donc réaliser prioritairement la dalle pour travailler en dessous. Objectif : ouverture en 2017. « Enfin », a souligné Gilles Foret qui a espéré que le dossier, « dont on parle depuis 30 ans », se réalise plus vite que le parking souterrain place Cockerill/Quai sur Meuse « sur lequel le Conseil a donné la même décision il y a …56 mois et dont on ne voit toujours rien ». Celui-là aussi, dixit Firket, sortira dans les prochaines semaines. Il y aura donc 800 places de parking souterrain en plus. L’on passa enfin, à 23h03, à l’ordre du jour et à la coulée continue de points déjà évoquée. En réalité, la grande majorité des points concerne à nouveau des subventions diverses et multiples qu’il faut approuver avant le 12 novembre sous peine de ne plus pouvoir les accorder. Ce fut fait mais l’exercice sera moins facile en 2014. « Et encore moins en 2015 » assura le bourgmestre…
Posted on: Tue, 22 Oct 2013 10:59:14 +0000

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