Après leur branlée respective en championnat, la A et la B avaient loccasion de rebondir ce week-end en coupe. Pour le compte du 4ème tour de la Coupe de Bretagne, la A recevait un autre pensionnaire de D2, Pont-Péan. La qualification était donc, avant le coup denvoi, envisageable pour les hommes de Michel Dallerac, et ce malgré une équipe incomplète, privée des anciens et de Cyril Prévert, qui a mal à lépaule, le pauvre (Beckenbauer a joué une demi-finale de Coupe du Monde le bras en écharpe : cétait en 1970, cétait une autre époque, cétait pas une pédale). Le match débute mal, très mal pour les Pipriatains. Les Pont-Péannais se montrent dangereux dès leur première incursion dans notre surface : Jérôme Lemé veille au grain et se couche bien sur le ballon quil capte en deux temps, annihilant loffensive adverse. Sauf que Jérôme Lemé nest pas gardien, mais défenseur central : larbitre désigne le point de penalty, Florian Legland est pris à contre-pied, 0-1. Les Rouges et Noirs ne parviennent pas à réagir, les mouvements intéressants se comptent sur les doigts dune main, tandis quil aurait fallu un expert comptable pour recenser toutes les passes approximatives. Même la chance a choisi dévoluer dans le camp adverse, parfois de manière insolente : sur une frappe écrasée et dévissée, lattaquant des Verts trouve comme par magie son coéquipier qui ne se fait pas prier pour pousser la balle au fond. 0-4 à la pause, le speech davant match de Jean-baptiste Huguet (je cite : « On va les bouffer Pont-Péan !... …bon moi je vais à la buvette ») naura pas eu les effets escomptés. Effondré, il noiera son chagrin dans lalcool. Ctrl+C → Ctrl+V, ou copier-coller pour les non-initiés. Telle est la manière dont on pourrait résumer ce second acte. Pipriac ne trouve pas la solution, malgré les mots de Michel qui voulait plus dimpact (ce que Quentin Bodiguel, auprès de Jean-baptiste RaKp, traduira par : « il faut du Rouge dans le Ver(re)t »). Cest alors quAntoine Bertin a une idée : « et si on les surprenait en jouant à 10 ? » se dit-il. Fier de son projet, il le met en œuvre en réalisant un joli combo « tacle par larrière – surface de réparation – dernier défenseur » : larbitre voit rouge. Florian choisit une nouvelle fois le mauvais côté (strabisme ou manque dinspiration ?). La fin du match se résumera par une passe à dix et un sixième but. 0-6, jeu, set et match. Heureusement que Cyril Cariot en sauve une sur la ligne, ne nous privant pas de ce joli parallèle conclusif avec un score de tennis. Ici Quentin, à vous Youenn ! Nous sommes en lan 2013, dimanche 13 octobre, 7 jours après la cuisante défaite face aux Sixtains. Il fallait se ressaisir. Léquipe B dû partir en croisade chez de plus lointains voisins à Goven, El Fabulous Pépé, le colonel de la troupe, avait pour charge de remotiver ses lignes après un échauffement commando à base de conversation de balle et de pogo/fuites/pogo. Nous attendions beaucoup du régiment qui avait perdu 8 de ses soldats... mais pour récupérer de meilleures recrues ! Le coup de sifflet retentit. Le vétéran Rémi, équipé de ses superbes Adidas quon aurait dit taillés pour les terrains synthétiques, voit Pipriac dominer le match et Erwann Pageot crucifier le gardien aux 16 mètres dès les premières minutes. Pipriac continue loffensive : sur un corner, le sergent Benoît Guillemot sélève plus haut avec son casque chauve et propulse la balle sur la barre transversale, ENFER ET DAMNATION. Cest pas ma guerre cria-t-il. Mais les dieux en ont décidé autrement, car sur une reprise de volée complètement foirée et contrée de Youenn Levesque, Benoit se retrouve en face à face avec le gardien quil devance et cest le but ! Le régiment fanfaronne ! Benoit, le soldat de la journée, nen finit plus. À la réception dune touche sur le flanc droit, il centre fort au ras du poteau, la balle ricoche sur ladversaire et rentre dans le but. Le chien fou quest Benoît Guillemot, malgré ses appuis fort douteux, fait rêver le Maréchal Tanguy Mathieux. Mais chassez le Guillemot, il revient au galop. Suite à un très beau mouvement défensif, el fabulous Pépé lance Erwann qui centre (oui, Erwann qui centre !) au second poteau, Benoit reçoit la balle et cest le doublé ! Le sniper de la B ! Malgré la domination de Pipriac, les défenseurs ont rompé les rangs laissant passer un joueur adverse qui fusilla Valentin, qui navait pas eu de soucis depuis sont poste de surveillance. Le score final est de 4-1 en faveur de Pipriac. Un score qui aurait pu être aggravé notamment par les nombreuses tentatives de Steven Chotard et Pierre Duguest. Aurélien Morel, lhomme qui na jamais marqué souhaitait tenir son record et sest abstenu de cadrer en dropant au dessus du gardien face à lui. Une surprise en cache une autre, Gwenvel nous a montré ses talents de jeu de tête en frappant la balle juste au dessus de la barre transversale. Et pour finir, soulignons la performance de Jérémy Guillemot, de magnifiques appels, des dribbles de folies mais cest aussi 3 face à face avec le gardien ratés et deux retournés acrobatiques manquées. Il semblerait que seul un des deux Guillemot ait hérité du don de marquer. En bref ! : - Lentraîneur de Sixt avait fait le déplacement pour relever les points faibles de notre A : il a rempli trois blocs-botes. - Benoît Bouvier nest pas disponible pour la B, mais lest pour la buvette. - Cyril Cariot na pas eu de palpitations cardiaques cette fois ci : il sest apparemment remis de ses suçons. - Une récente étude montre que la branlette intensive fragilise la clavicule (ça va bien cette épaule, Cyril Prévert ?) - Traîner le vendredi soir, ce nest plus de lâge dAlexandre Houizot et de Jérôme Lemé, ça sest ressenti dimanche. - Un match très solide pour le petit gabarit de Nicolas, Comme quoi lhabit ne fait pas Lemoigne. - Note à Marie-France : Le maillot n°4 de la B na pas besoin dêtre nettoyer, aucune goutte de sueur ny a été versée. - Benoît Guillemot est assurément le meilleur des Guillemots. - Il ne vous reste que quelques heures pour tenir une conversation cohérente avec Tanguy Mathieux, lequel finira sa cure mercredi.
Posted on: Tue, 15 Oct 2013 20:03:12 +0000
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