Billet d’humeur du 23 juillet 2013 (diffusé le 25 - TopicsExpress



          

Billet d’humeur du 23 juillet 2013 (diffusé le 25 juillet). Points chauds silencieux. Nous voici, on nous le dit partout, en période de canicule. Heureusement, le Tour de France est terminé : les coureurs et leurs suiveurs, même devant les téléviseurs, n’auront plus à souffrir des effets de la chaleur. A dire vrai, il n’y a pas que dans l’ordre météorologique que la situation apparaît trop chaude en France. Si l’on observe, un peu froidement, quelques événements récents, on passe de l’écœurement devant la tragédie à l’inquiétude. D’autre part, si l’on peut saluer les avertissements relatifs à la canicule, on ne peut pas être dupe du silence, de la folle omerta gouvernementale (pas celle dont on accable depuis tant d’années notre île), celle qui touche manifestement au drame du déraillement de Brétigny. Dans cette affaire, si la presse révèle, au goutte à goutte, un certain nombre d’éléments troublants – tant sur les causes du déraillement (celui-ci pouvant être accidentel, mais pas forcément accidentel) que sur les violences et pillages qui furent faites aux victimes par des bandes crapuleuses mais organisées, le gouvernement donne une consigne (qui n’est pas de gare) très claire : silence sur toute la ligne. Au sommet de l’Etat, on a défini le déraillement, le soir même, comme étant accidentel, excluant toutes autres pistes. Depuis, un certain doute s’est installé. On ne peut pas nier en tous cas, désormais, les pillages et dépouillements des morts et blessés, les attaques faites aussi contre les secours. On a l’impression de retomber en plein temps des luttes médiévales, des troubles d’un Etat affaibli face aux bandes de routiers et détrousseurs. La différence alors, c’était que l’Etat, tout « dépassé » qu’il était, ne mentait pas. Il disait son impuissance aux Français les yeux dans les yeux. Et il trouva, avec Du Guesclin et son épée, finalement, la solution pour liquider ou détourner de France ces grandes bandes d’écorcheurs avides de rapines et d’actes barbares. Après Brétigny, ce qui se passe à Trappes et quelques lieux alentours ne peut susciter que l’inquiétude. Après les détrousseurs au fil des rails, les émeutiers ? Plus que du vase de Soissons, on devrait se souvenir des émeutes de 2005. RL.
Posted on: Thu, 25 Jul 2013 12:47:20 +0000

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