COMME AUJOURDHUI 4 NOVEMBRE 1979 LA PRISE DOTAGE DE LAMBASSADE US - TopicsExpress



          

COMME AUJOURDHUI 4 NOVEMBRE 1979 LA PRISE DOTAGE DE LAMBASSADE US A TEHERAN . On désigne sous le nom de crise iranienne des otages un épisode de 444 jours ayant marqué les débuts de la République islamique dIran et ses relations conflictuelles avec les États-Unis. La prise dotages Lélément déclencheur de cette crise est lhospitalisation le 22 octobre 1979 à New York de lancien dirigeant iranien réfugié au Mexique, le shah Mohammad Reza Pahlavi. Le 4 novembre 1979 en fin de matinée, quelque 400 étudiants prennent dassaut lambassade des États-Unis à Téhéran. La garde des marines présente sur place les retient pendant à peu près deux heures, pendant que le personnel détruit les documents sensibles. Lorsque les « étudiants » voient de la fumée séchapper des bâtiments, ils forcent le passage et prennent 52 personnes en otages, auxquelles sajouteront trois autres, capturées au ministère des Affaires étrangères. Ils réussissent néanmoins à saisir des documents classifiés des services de renseignement américains, qui ont été publiés par la suite en Iran, en persan et, dans une moindre mesure, en anglais. Ces documents sont disponibles en 2008 sous forme de CD en Iran et dans Internet sur Memory Hole et en partie sur le site de lONG National Security Archive de lUniversité George Washington. En échange de la libération dotages, les autorités iraniennes réclament que les États-Unis leur livrent le shah qui y séjourne pour raison de santé, afin que celui-ci soit jugé. Ce dernier meurt en Égypte le 27 juillet 1980 après une agonie de plusieurs mois. Treize des 56 otages sont libérés dans les deux semaines suivantes, ainsi quun quatorzième en juillet 1980. Les autres otages restent 444 jours en détention, durant lesquels certains tentent de séchapper, mais en vain. Depuis leur libération, ils dénoncent la torture psychologique quils subirent à lépoque. La réponse de Jimmy Carter En réponse à la prise dotages, le président des États-Unis Jimmy Carter applique immédiatement des pressions dordre économique et diplomatique à légard de lIran : les importations de pétrole iranien sont stoppées le 12 novembre, un grand nombre de ressortissants iraniens sont expulsés des États-Unis et dimportants fonds iraniens se trouvant dans les banques américaines sont gelés le 14 novembre. Le 15, moins de dix jours après la démission du premier ministre Mehdi Bazargan8, qui sétait plaint des « comités Khomeini », Khomeini fait adopter par lAssemblée des experts le texte de la nouvelle Constitution de lIran. En janvier 1980, les partisans modérés de layatollah Chariat Madari sont arrêtés et fusillés : Khomeini détient dorénavant tous les pouvoirs. La situation devenant intenable, Mohamed Reza Pahlavi est à présent transféré sur une base militaire du Texas : sous la pression, le Mexique refuse le retour du Shah sur son sol. Panama sera létape suivante de lerrance. Mais les mollahs tentent dobtenir le retour du Shah. Le gouvernement panaméen, dabord disposé à accueillir les souverains déchus, change de position : il ne verrait pas dobjection à négocier une extradition. Anouar el-Sadate, qui avait toujours demandé que les Pahlavi demeurent en Égypte, réitère son invitation. Cest donc le retour à sa première destination dexil, mais avant cela lavion va être bloqué plusieurs heures dans larchipel des Açores : des avocats, chargés par le régime islamique, tentent par ce moyen darrêter le Shah. Lavion décolle avant que les autorités locales ne reçoivent officiellement la demande. Il mourra en Égypte après une agonie de plusieurs mois le 27 juillet 1980. Selon la journaliste Dominique Lorentz, au printemps 1980, layatollah Khomeini discute avec les deux candidats présidentiels, Carter et Reagan. Les pourparlers ont fait appel aux protagonistes de lIrangate, ainsi quaux deux pays liés à lIran par des accords nucléaires, la France (via Eurodif) et lAllemagne (contrat pour la centrale de Bushehr, devant être construite par Kraftwerk Union). Mais au début davril 1980, Khomeini publie un communiqué, affirmant que « les otages resteraient aux mains des étudiants islamiques jusquà la réunion du Parlement » . Selon lex-président de la République islamique, Bani Sadr, « Cette démarche était pour moi synonyme de blocage définitif. (...) Ce communiqué de Khomeiny était laboutissement des contacts (avec les proches de Ronald Reagan) et qui navaient quun seul but : empêcher la libération des otages avant les élections américaines de novembre 1980 pour handicaper Carter dans sa réélection ». Le lendemain du communiqué, le 7 avril 1980, Carter rompt les relations diplomatiques avec lIran. Deux semaines plus tard, il lance lopération Eagle Claw, pour essayer de libérer les otages par un commando. Une planification trop complexe, des problèmes techniques ainsi que des tempêtes de sable imprévues conduisirent à la déroute et lannulation de lopération. Trois hélicoptères RH-53D sur huit tombent en panne, et un quatrième entre en collision avec un avion de transport C-130 Hercules au sol et sécrase, faisant huit morts. Fin 1980, après la défaite de Carter aux élections au profit de Ronald Reagan, la mort du shah le 27 juillet et le début de la guerre Iran-Irak, la voie de la négociation semble préférée. Les États-Unis font appel au ministre des Affaires étrangères algérien, Mohamed Seddik Benyahia, pour servir dintermédiaire. Finalement, la libération des otages est décidée en échange du dégel des fonds iraniens et de la promesse quaucune poursuite judiciaire ne sera lancée contre les autorités iraniennes (Accords dAlger). La filière canadienne Le jour de la prise dotages, six diplomates américains réussissent à quitter lambassade et se réfugient dans la demeure du diplomate canadien John Sheardon, sous la protection de lambassadeur canadien Ken Taylor. Immédiatement alerté, le gouvernement canadien accorde lautorisation démettre secrètement des passeports canadiens pour ces otages américains, afin de leur permettre de quitter le pays15. Se faisant passer pour des cinéastes en train de tourner un film, deux agents de la CIA escortent les six diplomates à bord dun avion Swissair à destination de Zurich le 27 janvier 1980. Cette fuite a inspiré notamment le film Argo (2012). Libération des otages Les otages sont libérés le 20 janvier 1981, douze minutes après ladresse inaugurale du président Reagan, nouvellement élu, et rejoignent leur pays le 27, à loccasion de linvestiture du président Reagan, après une étape sur la base aérienne de Wiesbaden. Leur libération coïncidant avec le discours inaugural de Reagan, beaucoup (dont Bani Sadr, alors président de la République islamique dIran, et Gary Sick, alors membre du Conseil de la sécurité nationale et conseiller principal du président américain en ce qui concernait le Golfe Persique) ont parlé dune « surprise doctobre », affirmant quun marché avait été négocié par des républicains ayant des connexions avec la CIA (dont George H.W. Bush), appartenant à lentourage de Reagan, afin de sassurer que les otages ne soient libérés quaprès lélection de Reagan. Ainsi, une « surprise doctobre » aurait été empêchée, une libération antérieure des otages aurait pu en effet permettre à Carter de gagner. En échange, léquipe de Reagan aurait promis à Téhéran des armes. Après douze ans denquête et la découverte de laffaire Iran-Contra, deux commissions parlementaires ont été ouvertes. Celles-ci ont conclu à labsence de négociations secrètes, néanmoins certains continuent à croire quelles ont bien eu lieu. En 2001, Ernest Backes, ancien banquier chez Clearstream, affirmait quil avait été chargé du transfert dargent ayant payé la libération des otages. Il a transmis ses documents à lAssemblée nationale
Posted on: Mon, 04 Nov 2013 06:43:16 +0000

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