Ce n’était pas « n’importe quelle bagarre de rue », dont il - TopicsExpress



          

Ce n’était pas « n’importe quelle bagarre de rue », dont il faudrait se débarrasser d’un coup expéditif de stylo-balais dans une rubrique « faitdiversielle ». Un tel drame de la haine a son environnement politique et médiatique dont personne ne saurait s’exonérer. Car, pour commencer, cette violence d’extrême-droite ne tombe pas du ciel serein. Cela fait des semaines, des mois, que le climat se dégrade, que les agressions perpétrées par des groupes extrémistes se multiplient, en France comme dans nombre de pays européens d’ailleurs. Et les médias n’y prêtent guère attention. Pourtant, s’ils ont une responsabilité c’est de ce côté qu’il faudrait aller la chercher, tant le culte de l’émotion et de l’apparence spectaculaire les ont éloignés du travail de fond et de réflexion. Le basculement de notre univers, français comme européen dans la mondialisation provoque partout une perte de repères et un durcissement des rapports sociaux qu’on n’étudie qu’à peine. L’aggravation de la crise provoque ainsi partout la recherche de boucs émissaire, boucs à misère. Et de ce point de vue la droite de pouvoir et maintenant dans l’opposition porte une lourde responsabilité tant à se vouloir « décomplexée » elle a fait sauter des tabous qui nous protégeaient de la barbarie. Ajoutons que dans son refus d’accepter sa défaite et de reconnaître la légitimité du pouvoir socialiste une partie d’entre elle se conduit en opposition de guerre civile, favorisant cette idée folle d’un « socialismus interrruptus » qui fait s’épanouir l’ultra-droite. Nicolas Sarkozy en son temps, Jean-François Copé à son tour ont été avec leurs relais les agents actifs de cette dégradation de l’esprit public qui est allée jusqu’à transformer certaines séances de l’Assemblée nationale en champ clos d’affrontements haineux. (....)
Posted on: Sun, 09 Jun 2013 21:37:33 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015