Ceni-T : difficile mission Écrit par Reflet Vendredi, 14 Juin 2013 10:27 Après la mission qu’elle a effectuée aux Etats-Unis et en Europe, la présidente de la Commission électorale nationale indépendante de la Transition (Ceni-T) a décidé, au début de cette semaine, de se rendre à Maputo. A l’occasion, Béatrice Atallah a rencontré les principaux acteurs internationaux impliqués dans la recherche d’une solution à la crise malgache. Elle a notamment eu des entretiens avec le chef de l’Etat tanzanien, Jakaya Kikwete, également président en exercice de la Troïka de la Sadc. La présidente de la Ceni-T a également eu une rencontre avec Joaquim Chissano qui reste le médiateur en chef de la Sadc dans la crise malgache. Il est évident que le principal sujet de discussion a tourné autour des questions qui constituent actuellement des éléments de blocage au processus de sortie de crise et en particulier les candidatures d’Andry Rajoelina, Lalao Ravalomananana et Didier Ratsiraka. Sur ce sujet, la Ceni-T n’a aucun pouvoir de décider qui pourrait être candidat ou non. Ce rôle revient à la CES et uniquement à cette institution. Or, l’option « ni… ni… » a été négociée par la Sadc laquelle a toujours affirmé qu’en ce qui concerne le processus électoral, il importe de respecter la législation malgache en la matière. GIC-M L’autre l’enjeu de la mission de la présidente de la Ceni-T est relatif au financement des élections. Au cas où la Sadc rejette officiellement la recevabilité des trois candidatures contestées et le report des scrutins, alors que l’exécutif transitoire décide de ne pas en tenir compte, il se pourra qu’elle appelle la communauté internationale à boycotter les élections. La première conséquence est la suspension de tout financement et notamment les participations au « basket fund ». Or, sans cette ressource financière, la Ceni-T ne pourra jamais remplir ses obligations. Béatrice Atallah était donc à Maputo pour convaincre la Troïka de prendre en considération tous les efforts de son institution pour que Madagascar puisse organiser des élections libres, transparentes et acceptées par tous et qu’à ce titre elle mérite d’être soutenue en dépit des vicissitudes des événements politiques de ces derniers temps. Dans tous les cas, la mission de la présidente de la Ceni-T en terre africaine est difficile et rien ne garantit qu’elle soit un succès. Après la réunion du GIC-M à Addis-Abeba le 26 juin prochain, Béatrice Atallah pourrait savoir si elle a réussi ou non. newsmada/index.php/politiques/18294-ceni-t-difficile-mission
Posted on: Fri, 14 Jun 2013 10:03:51 +0000
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