« C’est la collecte de denrées alimentaires du Secours - TopicsExpress



          

« C’est la collecte de denrées alimentaires du Secours populaire, Monsieur », explique Georgette, militante communiste et cégétiste. Elle œuvre depuis deux ans. « Depuis l’ouverture de l’antenne du Secours populaire à Bourgoin-Jallieu », précise-t-elle. Aujourd’hui, avec sa copine Hélène, une autre bénévole à la retraite qui a besoin de « sortir de chez elle », elles ont installé leurs chariots et leurs panneaux dans le magasin Dia de Bourgoin-Jallieu. Postées à l’entrée, les deux dames distribuent une liste aux clients. « Ce sont les produits dont on a besoin. Les gens donnent ce qu’ils veulent ». Un peu, beaucoup, voire pas du tout. Huile, café, sucre, farine, cacao, gâteaux, conserves, plats cuisinés, lait, petits pots pour bébé, couches… La liste contient des produits d’épicerie qui seront redistribués lors des permanences du jeudi au local de Champfleuri. Des moyens limités d’un côté et des besoins grandissants de l’autre… D’un pas pressé, les clients filent vers les rayons. Certains s’arrêtent au stand du Secours populaire, d’autres feignent de ne pas l’avoir vu, les yeux rivés au sol. « On sent tout de suite si les gens sont intéressés ou pas », glisse Georgette. Interrogé, un client du supermarché habitant Ruy-Montceau dit que oui, il va donner : du riz ou du sucre. Mais que non, ce n’est pas normal. « Ce n’est pas mon rôle. C’est à l’État de régler ce problème, qu’il soit de gauche ou de droite d’ailleurs… Déjà qu’on nous sucre avec les impôts, si en plus il faut donner aux pauvres, on ne s’en sort plus ». Le sujet est éminemment politique et beaucoup préfèrent passer leur chemin ou donner en toute discrétion, comme ce monsieur qui dépose un paquet de café et refuse d’être photographié. Une maman suivie par ses enfants ne veut pas ouvrir le débat : « C’est trop compliqué », lâche-t-elle. Georgette raconte : « Ce matin, des clients nous ont alpagués en disant que tout cela, c’était pour les Roms ». Elle est outrée. Une jeune femme approche, gênée. « Oui, ces collectes sont importantes car des gens en ont besoin. Mais on fait selon nos moyens… » Des moyens limités d’un côté et des besoins grandissants de l’autre. 80 familles vivent des colis alimentaires du Secours populaire berjallien. « C’est notre seule collecte de l’année », résume Jean-Louis Gaget. L’enjeu est de taille.
Posted on: Wed, 30 Oct 2013 08:50:13 +0000

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