Dernières épreuves du pouvoir Condé A deux années de la - TopicsExpress



          

Dernières épreuves du pouvoir Condé A deux années de la sortie… La fin de règne pour un homme politique est un moment pathétique, une période à la fois triste et délicate. Elle s’accompagne parfois d’anxiété et de désespoir, surtout si le temps passé au pouvoir n’est pas couronné de gloire, de souvenirs réconfortants. Alpha partira, comme il est venu, plein d’ambitions et d’intentions grandioses que son génie n’aura pu permettre de réaliser. L’homme aura consacré plus de temps, qu’il n’en fallait, à des adversités qui lui auront coûté le retard accusé sur le bilan de son règne, qualifié aujourd’hui, par certains adversaires, de globalement négatif. Plus que deux années au président Condé pour redorer la besace ternie des promesses non tenues, des projets avortés, des discours flambants. Deux années pour réparer tous les torts faits aux citoyens exclus, aux compétences estimées trop lumineuses, pour l’empêcher de voir clair dans sa gouvernance trop obscure, pourtant. Les trois années écoulées n’auront pu rassurer sur les capacités du président Condé de rassembler son peuple dans une communauté de destin. Le tort du pouvoir Condé c’est de n’avoir pu comprendre la soif de paix des guinéens malmenés par des régimes politiques déjà connus et dont les mauvais exemples devaient servir à lui éviter ce folklorique retour au passé qu’il annonce avec une fierté déconcertante. Quant aux promesses du pouvoir, elles restent ce qu’elles sont, une profession de foi, moins pour calmer les esprits que pour les surchauffer. Où sont l’eau et le courant, les maisons de jeunes, les emplois promis, les routes, les barrages hydroélectriques. Toutes ces promesses de bon Samaritain qui se sont envolées comme des rêves avortés. A deux pas de la sortie, il est difficile de s’accrocher aux dernières lueurs de fin de règne, englouties par les ténèbres d’un triste soir qui s’annonce. Le temps passe trop vite et les guinéens n’auront que trop subi. Le changement se fera d’une façon ou d’une autre, avec ou sans les pouvoirs politiques. La marche est irréversible pour un peuple dont la patience touche à ses limites les plus complaisantes. Plus que deux années pour affranchir les guinéens de ce changement qui ne veut changer. Déjà, c’est l’après-Condé qui se pointe, chargé d’espoirs et de promesses. C’est l’aspiration de tous ces laissés pour compte, ces exclus, ces démunis pour lesquels manger est le plus difficile projet à réaliser. Le mécontentement est général mais le bout du tunnel est pour très bientôt. Qu’attendre encore de ce pouvoir qui a déjà joué toutes ces cartes ? Thierno Mamadou BAH, Journaliste Directeur de publication de l’hebdomadaire guinéen Le Défi
Posted on: Thu, 28 Nov 2013 08:53:46 +0000

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