Des frappes compliquées ! Annoncées comme imminentes, les - TopicsExpress



          

Des frappes compliquées ! Annoncées comme imminentes, les frappes américaines contre la Syrie semblent beaucoup plus compliquées que prévu. En effet, Barack Obama qui fait face à la désapprobation de l’opinion publique américaine semble vouloir s’en remettre à un vote du Congrès. Mais là, il devra attendre jusqu’au 9 septembre et le vote pourrait lui être défavorable. En même temps, il semble pressé par le Pentagone de passer à l’action au plus vite. Dans ce cas, soit les frappes interviennent avant que les résultats des analyses des inspecteurs de l’ONU ne soient rendues publiques dans 2 ou 3 semaines et là, on pourra lui reprocher d’être passé à l’action avant les conclusions de l’ONU, et, partant, sans l’aval du Conseil de Sécurité. Quant au droit international, n’en parlons même plus. Sinon, il prendra le risque d’être désavoué par ces résultats, s’ils s’avèrent négatifs, et là, les frappes américaines seront injustifiables. Pire, même en cas de preuves tangibles de l’utilisation d’armes chimiques, les inspecteurs de l’ONU ne pourront en aucun cas affirmer qui de l’armée syrienne ou des rebelles les ayant utilisées. Après le refus du Parlement britannique de délivrer à David Cameron le feu vert à l’intervention, Barack Obama est condamné à chercher des appuis pour former son alliance, même si le Pentagone se dit prêt à faire le boulot tout seul, ou avec Israël et la Turquie. Il y a aussi la thèse cynique qui veut que les faucons du complexe militaro-industriel ont un millier de missiles Tomahawk à écouler, surtout que certaines monarchies du Golfe sont prêtes à financer l’opération. Sur le terrain, fort de l’appui de l’Iran, de la Chine et de la Russie, Damas n’a pas beaucoup à craindre des frappes américaines, car cela ferait, tout au plus, quelques milliers de morts de plus. Hormis les armes que le régime syrien reçoit de ses alliés, Damas ne doit pas s’attendre à beaucoup plus de la part de l’Iran et de la Russie. La République islamique n’entrera en guère que si elle est attaquée sur son propre territoire et on a déjà vu la Russie laisser tomber la Serbie de Milosevic et l’Irak de Saddam dès lors qu’il y avait des bénéfices à tirer. En politique, il n’y a pas de place pour les sentiments, comme il n’y a pas de morale dans la guerre ! En attendant, l’intervention militaire Américaine lorsqu’elle sera possible ne servira à rien et ne changera absolument rien à la crise syrienne. Hafid FASSI FIHRI Email : hafid.ff@gmail
Posted on: Tue, 03 Sep 2013 10:51:15 +0000

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