Devoirs de mémoire et de responsabilité : IBK vs Soumi En quatre petits jours avant la proclamation des résultats du 1er tour, on aura tout entendu tant d’autres mourraient d’impatience et certains étaient carrément dévorés par leurs passions. Pour commencer, le peuple meurtri du Mali doit être félicité puisque le pari de ces élections n’étaient pas gagné d’avance mais impossible n’est pas malien. Cependant la campagne, grande fête de la vie démocratique a été volé au peuple malien. Les principaux candidats ont esquivé le débat au nom de la bonne conduite. Les discours des nouveaux sont restés inaudibles. Personne n’a voulu s’étendre sur les causes réelles de la débâcle des 20 dernières années. Et pourtant le peuple devait savoir qui a fait quoi, quand, où, comment et avec qui. Peu importe, les maliens ont jetés leurs dévolues sur deux hommes pour un second tour le 11 Août prochain, à savoir Ibrahim Boubacar KEITA alias IBK et Soumaîla CISSE alias Soumi champion. Un combat à mort ! Qui sont-ils : deux anciens complices, deux anciens camarades de la ruche et deux anciens adversaires ? Anciens Camarades, parce que les deux hommes ont fait ensemble la pluie et le beau temps à l’ADEMA sous l’heure AOK. Anciens complices, parce que Soumi a fait son entrée au gouvernement (ministre des finances) avec l’arrivée d’IBK comme premier ministre en 1994. Il a toujours été reconduit durant 6 ans (1994-2000) jusqu’à la fin du bail d’IBK à la primature preuve de la confiance et de la complicité qui ont régné entre les deux hommes. Anciens adversaires parce qu’ils ont croisés les fers en 1999 pour le contrôle de l’appareil ADEMA et pour les élections présidentielles de 2002 où ils étaient tous deux candidats. Ils ont été coiffés au poteau par ATT, CISSE arriva deuxième et IBK troisième. Que s’est-il passé ? Qui a commencé les hostilités ? IBK élu président de l’ADEMA parti majoritaire en 1995 et reconduit en 1998 était devenu trop gourmand. Il mélangea les pédales et écarte à tort tous les barons du parti susceptibles de se lancer dans la course présidentielle de 2002. Il voulait se tailler des habits de candidat naturel, erreur d’analyse ses adversaires n’étaient pas du genre à se laisser faire. Ils le contraignirent à un conseil national extraordinaire en 2000 au cours duquel il démissionna. Là il étale son égo surdimensionné et son nombrilisme effarant. Et il crie à la trahison pour une guerre qu’il a lui-même commencé, comme si l’ADEMA faisait partie de son héritage. Un projet de dauphinat raté ! Après avoir quitté le navire ADEMA, certains camarades qui l’ont suivi dans son aventure (course effrénée pour le pouvoir) créent le RPM en juin 2001 et le désigne président. Il retrouve « Soumi champion » sur la route de Koulouba 2002, candidat de l’ADEMA. Au lendemain du 1er tour, le duo pour le 2ème tour est constitué d’ATT (1er) et de Soumaîla Cisse (2ème). Après les menaces vaines pour forcer la porte du 2ème tour et des tractations, IBK prend sa décision. Une décision rancunière pleine d’animosité et de mépris à l’égard de celui à qui il a témoigné sa confiance pendant 6 ans dans tous ses gouvernements. Il appela à voter pour ATT l’indépendant pas pour l’intérêt du Mali mais en récompense (postes ministériels & présidence de l’AN). Un couteau à double tranchant, un très mauvais slogan de campagne et pour IBK et Soumaîla : Soumi voleur Ici la compréhension et la conclusion sont claires. C’est IBK qui a amené « Soumi champion » comme ministre des finances. IBK a été son premier ministre, chef du gouvernement pendant 6 ans au cours desquels il lui a renouvelé sa confiance trois fois. Ok, aux partisans-ibk-détracteurs de « Soumi » faites attention. « Soumi voleur » signifie 2 choses : 1- Soit IBK était son complice (Co-voleur) quand il volait ; 2- IBK ne connait rien parce que ne pouvait pas contrôler « Soumi », donc capacité de contrôle zéro ; Devoir de résistances des militants ADEMA Aux militants ADEMA, vous êtes devant un choix complexe mais aussi très simple. Il vous appartient aujourd’hui de réfléchir et d’analyser avant d’agir. Demandez-vous pourquoi : 1. En 2002, IBK a appelé à voter contre votre candidat et après les élections on vous a obligé de recevoir des brebis égarés qui étaient parti soutenir le camp adverse. 2. On vous a contraint de comprendre et d’accepter de ne pas présenter de candidat en 2007. 3- Maintenant on vous demande d’accepter l’inacceptable (disparaître). Vu la défiance de l’homme (ibk) à l’égard du parti depuis son départ, cette décision est indécente, insoutenable, dépourvu d’honneur et de dignité. Si les ademistes votent IBK, cela est politiquement et intellectuellement incorrect, opportuniste et irresponsable. Devoir de responsabilités de nous tous : Choisissons Le Mali pas les individus Ce dimanche 11 Août, les maliens souverains sont invités aux urnes pour départager Ibrahim Boubacar KEITA alias IBK et Soumaîla CISSE alias Soumi champion. Le choix est capital et historique. Nous venons d’une crise dont nous sommes tous responsables parce que nous nous sommes trompés en 2002 en choisissant ATT. IBK était en tête de cette aventure parce qu’il a appelé à voter ATT au 2ème tour pour ses intérêts personnels. De 1994 à 2000, IBK était le responsable de la classe, premier ministre omniprésent et omnipotent, posons lui quelques questions : 1. quel bilan ou action de haute portée peut-il se prévaloir pendant cette période si ce n’est la répression policière dont d’autres confondent avec l’autorité ? 2. Qu’a-t-il à nous dire de la nouvelle école fondamentale (NEF), ce projet destructeur du système scolaire malien qu’il a amené? 3. Que peut-il nous dire sur l’année blanche la plus stupide de l’histoire du Mali (1993-94, école fermée en février) ? 4. De 1994-2000, où sont partis les parts du budget national destinées à l’achat d’armement? [Celles-ci ne sont qu’un premier jet de question]. Au regard de tout cela si nous devons aujourd’hui choisir pour le Mali, rappelons qu’IBK nous a induit une première fois en erreur en 2002 en nous disant de voter ATT. Soumaîla est nettement plus jeune avec un parcours presque identique à celui d’IBK, leurs moralités sont +/- égales. Mais Soumi ne nous a pas trompés avant. Le choix est simple pour le Mali, votons Soumi pour avoir un Président dynamique, expérimenté et lucide (pas de rancune)
Posted on: Wed, 07 Aug 2013 00:23:13 +0000
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