Dourgā ou Durgā (sanskrit: दुर्गा, littéralement - TopicsExpress



          

Dourgā ou Durgā (sanskrit: दुर्गा, littéralement Linaccessible) est lun des épithètes de Parvati, consort de Shiva, considérée comme la shakti (lénergie) de lAbsolu impersonnel et adorée seule (signe de sa toute-puissance), à la différence de Parvati. Cest lune des divinités principales du panthéon hindou. Le tigre ou le lion manasthalla sur lequel elle est assise représente son pouvoir illimité, qu’elle met au service de la vertu pour détruire le mal. Ses multiples armes indiquent que pour vaincre les pulsions du mal, l’homme doit développer différentes qualités, selon les situations et les circonstances : le détachement contre l’égoïsme, la connaissance de soi contre la colère, la générosité contre l’avidité ou la rancune, le discernement contre le préjudice (vol, meurtre…) etc.. L’amour est l’arme universelle. Les neuf Durgâ (Navadurgâ) La déesse Durgâ sest incarnée sous neuf formes différentes; on les vénère chaque jour pendant la fête de neuf jours de la Navaratrî. Cette période de neuf jours qui suit la Nouvelle Lune du mois de Ashvina est considérée comme la plus bénéfique de lannée dans le calendrier Hindou : elle est donc célébrée comme Durgâ Puja. Voici les neuf Durgâ : Durga Shailputrî Cest la Fille de la Montagne, fille du Roi Himalaya et la première parmi les Durgâ. Elle est la réincarnation de Satî, la fille de Daksha. En fait, cette forme de Durgâ est exactement la même que celle de Pârvatî et sa légende identique. Donc Durgâ Shailputri = Pârvatî Brahmâchârini La seconde Durgâ se nomme Brahmâchârini, cest à La Jeune femme qui étudie le Brahman (qui suit des ascèses spirituelles). Cette Durgâ est particulièrement belle. Dans sa main droite, elle tient un mala (chapelet) et le pot à eau (kamandalu) des ascètes dans sa main gauche. Chandraghanta Le nom de la troisième Shakti est Chandraghanta. Elle porte sur le front une demie-lune. Elle est pleine de charme et déclat. Dotée de trois yeux et de dix bras, portant autant de sortes dépées; darmes et de flèches, elle est assise sur un Lion et prête au combat. Elle est limage même de la bravoure. Le son de la cloche (ghanta) quelle agite effraye les démons et Danava. Kushmanda Le nom de la quatrième Shakti est Kushmanda. De son seul sourire, elle crée lOeuf Cosmique, cest à dire lUnivers. Résidant dans le système solaire où elle brille comme un Soleil dans les dix directions de lespace. Elle a huit bras et tient sept sortes darmes plus un chapelet (mala) dans la huitième main. Elle chevauche un Lion Skanda Mata Le nom de la cinquième Shakti est Skanda Mata, cest à dire Mère de Skanda. Skanda est le Dieu de la Guerre, Chef de larmée des Dieux. Skanda Mata, tenant son Fils sur ses genoux, a trois yeux et quatre bras. De couleur blanche, elle est assise sur un lotus. Katyayanî Le nom de la sixième Durgâ est Katyayanî, cest à dire fille du Rishi (Sage) Katyayana. Elle a trois yeux et huit mains qui tiennent diverses armes. Son véhicule est le Lion. Kalratrî La sixième Durgâ est Kalratrî, noire comme la Nuit. Les cheveux défaits, elle sest parée de bracelets étincelants comme des éclairs. Elle a trois yeux brillants, ronds comme lUnivers. Des milliers de flammes sortent de son nez lorsquelle respire. Elle chevauche un âne et tient une épée tranchante dans la main droite. Sa seconde main droite esquisse le geste de bénédiction (varada mudra) alors que sa main gauche supérieure tient une torche enflammée et que sa main gauche inférieure forme le geste de labsence de peur (abhaya mudra) pour rassurer ceux qui la prient. Cest une forme auspicieuse de la Déesse et, à cause de cela, on lappelle Shubhamkari. Maha Gaurî La huitième Durgâ est Maha Gaurî. Elle est aussi blanche que la conque, la Lune ou le jasmin. Cest une enfant de huit ans aux vêtements et bijoux blancs et purs. Elle est assise sur un taureau et na que quatre bras. Sa main gauche supérieure fait le geste de labsence de peur (abhaya mudra) et sa main gauche inférieure porte le trishul (trident de Shiva). Sa main droite supérieure tient un tambourin tandis que linférieure montre le varada mudra pour bénir ses fidèles. Son allure est calme et pacifique. On remarquera que le nom de cette Déesse est le même que celui de Pârvatî-Gaurî Siddhidatrî La neuvième Durgâ est Siddhidatrî. Elle accorde le succès. Quelquefois, elle est assise sur un lotus, dautres fois sur un Lion. Dotée de quatre bras, elle tient dans sa main inférieure droite un disque et la supérieure une massue. La main gauche inférieure porte une conque et la supérieue un lotus. Mahishâsuramardinî Forme de Durgâ exterminant le Démon-Buffle Mahishâsura, montée sur son Lion et brandissant ses seize bras armés, telle est Mahishâsuramardinî. Cest probablement la première des formes de Durgâ à avoir été vénérée. la legende liee a durga : Ramba et Karamba étaient les deux fils du démon Dhanu (en fait, on utilise le terme démon pour Asura, mais, en réalité Asura = A-Sura, cest à dire non-Dieu, ce qui est moins péjoratif que démon). Tous deux décidèrent de sadonner à de sévères austérités. Karamba simmergea jusquau cou dans de leau pendant que son frère entrait dans un grand feu. Indra, Roi des Dieux, se sentit menacé par ces actions, car les austérités procurent des Pouvoirs immenses. Prenant laspect dun crocodile, il tua Karamba pendant quil méditait dans leau. Ramba prit peur et sapprêtait à se suicider mais Agni, Dieu du Feu, sinterposa et lui offrit un Voeu. Ramba demanda alors de ne plus pouvoir être tué par un homme, quil soit mortel ou immortel. Retournant chez lui, Ramba rencontra sur son chemin une démone très belle, semblable à un buffle. Il en tomba amoureux et la ramena à la maison pour laimer. A minuit, alors quils goûtaient aux joies de lamour, un buffle mâle attaqua la maison et tua Ramba. La démone désespérée se jeta sur son bûcher funéraire. Mais le don dAgni se manifesta et le bébé fruit de leur union, naquit du feu crématoire. Il reçut plus tard le nom de Mahishâsura, le démon-buffle. Mahishâsura fut élevé par des parents de Ramba qui léduquèrent pour devenir roi. Il rendit des cultes au Seigneur Brahmâ et pratiqua des austérités. Le Seigneur Brahmâ lui apparut et lui accorda le don de ne pouvoir être tué par un être mâle (il ne pouvait imaginer que ce pourrait être une femelle...). Après quoi, Mahishâsura développa son royaume jusquà envahir la Terre (Prithvi Loka), terrorisant les populations et le Ciel (Swarga Loka) pour livrer bataille à Indra, quil vainquit, et expulser de là tous les Deva. Ceux-ci vinrent se plaindre de leur pénible situation auprès de Brahmâ, Vishnu et Shiva. Connaissant linvincibilité de Mahishâsura, ceux-ci chargèrent les déesses Sarasvatî, Lakshmî et Pârvatî de régler le problème. Les trois se consultèrent et créèrent une entité féminine, Durgâ, possédant les pouvoirs de la Trinité masculine (Trimûrti) et la beauté de la Trinité féminine. De Shiva, elle prit la Lumière, de Vishnu elle retint les dix bras, et de Brahmâ les jambes. Les Dieux furent stupéfaits de son Energie immense et sa beauté parfaite. Ils lui rendirent grâce et lui donnèrent, de surcroît, maints présents : Shiva lui remit son trident et Vishnu son disque magique, le chakra. Varuna, Dieu des eaux, lui donna sa conque marine et Agni, Dieu du Feu, lui donna une lance. De Vayu, le Dieu du Vent, elle reçut des flèches. Le Roi des Dieux, Indra, fit cadeau de son arme suprême, la Foudre. Vishvakarma, lArchitecte des Cieux, lui remit une hache parfaitement polie et une armure magique. Dieu des Montagnes, Himalaya lui confia, en vue de la bataille, un magnifique Lion quelle pouvait chevaucher. Ainsi équipée, elle sassit gracieusement sur le Lion, et poussa des rugissements tonitruants qui ébranlèrent les Trois Mondes. Les démons qui sétaient ralliés à Mahishâsura eurent à peine le temps dadmirer le visage lumineux de la déesse. Les armées de Chikasura et de Chamara, les deux commandants en chef de Mahishâsura, furent immédiatement détruites. Puis, ce fut le tour de Mahishâsura Lui-même, car il se rendit vite compte que son pouvoir ne le protègerait pas dune force féminine. Il eut lidée de se retirer de la bataille mais Durgâ linsulta, blessant son ego, et il se sentit obligé de combattre, malgré la situation désespérée et lécrasement de son armée. Il tenta une dernière manoeuvre en se métamorphosant en sa forme initiale de buffle et chargea furieusement sur le champ de bataille, tuant et blessant de nombreux soldats de Durgâ de ses longues cornes acérées et de sa queue semblable à un fouet. Le lion de Durgâ, mis en furie par la présence de ce buffle, lattaqua. Durgâ en profita pour lattraper en lançant son lasso autour du cou. Mahishâsura changea à nouveau de forme pour tenter de séchapper. En fin de compte, après neuf jours defforts, la Déesse réussit, le dixième jour, à lui couper le cou : du buffle émergea Mahishâsura sous sa forme humaine. Durgâ lui transperça la poitrine avec son trident, délivrant ainsi le monde dun pouvoir diabolique. Les Dieux retournèrent dans les Cieux et, se joignant aux Sages sur la Terre, chantèrent les louanges de la Déesse, en lui offrant des fleurs. . Cette légende très connue est fréquemment représentée dans liconographie des lieux sacrés. La sélection des images présentées retient, sous la dénomination de Mahishâsuramardinî non seulement la Déesse combattant ou terrassant lAsura, mais aussi celles où elle se tient debout sur une tête de buffle, rappelant par là sa victoire sur les forces du mal.
Posted on: Mon, 14 Oct 2013 17:03:32 +0000

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