Et si la monarchie française ? Je ne sais pas vous mais, - TopicsExpress



          

Et si la monarchie française ? Je ne sais pas vous mais, moi, à regarder les Anglais, les Espagnols, les Hollandais, les Belges et les sept autres peuples européens qui n’ont pas répudié leur monarque, j’ai comme une nostalgie : celle d’un régime politique – démocratique – où il existerait au sommet de l’Etat un personnage réellement au-dessus des partis et authentiquement garant de la cohésion du pays. Ce régime, c’est la monarchie dont Montesquieu disait qu’elle était aussi une république. Evidemment, pour le comprendre, il faut savoir ce que les mots veulent dire et avoir gardé quelques rudiments de l’instruction civique qu’on nous enseignait au temps (que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître, évidemment) où on apprenait quelque chose à l’école. Pour mémoire, en occident et de tout temps, les rois ont toujours été choisis par leurs peuples et les empereurs par leurs soldats. Ce n’est qu’avec la prise de contrôle des institutions et de tous les rouages de la société, et, donc, des esprits, par idéologues partageux du bien des autres que la monarchie est assimilée à la dictature. Et les peuples ont toujours su se débarrasser de leurs rois quand ceux-ci se sont montrés trop despotiques. Moyennant quelques révolutions et bien du sang versé, je le concède volontiers, mais c’est un fait. Mais ce qui me rend nostalgique de la monarchie, c’est l’observation de nos voisins, la Grande-Bretagne, la Belgique, le Danemark, la Hollande, la Suède, la Norvège, le Luxembourg, l’Espagne – oui, l’Espagne ! – et même, la Grèce. S’agissant de cette dernière, elle constitue une illustration en négatif, évidemment, de mon propos. A voir comment les « démocrates » grecs ont mené leur pays à la ruine, on ne regrette qu’une chose : c’est que la fin de la « dictature des colonels » se soit soldée par l’institution de la « République », les guillemets étant là pour suggérer, sans m’y attarder, combien ces dénominations rendent mal compte des réalités. Sans remonter à Bernadotte, maréchal de Napoléon choisi comme roi par les Suédois et assez loyal avec son peuple pour se soulever contre l’Empereur lorsqu’il jugea que celui-ci était un danger pour l’Europe, sans même donner foi à la légende danoise du roi à l’étoile jaune (Christian X de Danemark), il suffit des’intéresser un peu au fonctionnement des institutions des monarchies européennes pour se convaincre de la pertinence de leur régime politique. En Espagne, un seul homme s’est dressé contre la tentative de putsch militaire de février 1981. Je me souviens avoir été saisi d’émotion et avoir frissonné à la vue d’officiers putschistes se soumettant à l’ordre du roi Juan Carlos apparu à la télévision alors que les députés espagnols rampaient encore sous les fauteuils de l’Assemble. C’est alors que le peuple espagnol avait définitivement adopté une monarchie que lui avait imposée le « dictateur » Franco. Les Belges quant à eux, ne seront jamais assez reconnaissants à leurs rois, et je crois qu’ils le sont, d’avoir été le ciment d’une nation née d’un état artificiellement créé par la coalition anti-napoléonienne pour affaiblir la France. Quant au Royaume-Uni (et au Commonwealth, car on oublie toujours que la reine d’Angleterre est aussi impératrice) il suffit de lire la presse people pour se convaincre de son rôle éminent dans la cohésion inébranlable du peuple britannique. On pourrait ainsi multiplier les exemples. mais ce n’est pas nécessaire ; il suffit de dire que, à l’exception de la Grèce, et pour son malheur, aucune des monarchies européennes ayant échappé à l’emprise soviétique ne s’est laissé tenter par une voie « à la française ». Pas folles, les guêpes ! par Kader Hamiche
Posted on: Fri, 26 Jul 2013 01:12:36 +0000

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